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Bouznika: La Commission mixte poursuit ses efforts pour mettre fin à la crise libyenne
Par Zaina Jnina
La Commission mixte (6+6) chargée par la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’Etat libyens de l’élaboration des lois électorales pour les législatives et la présidentielle en Libye s’est réunie à Bouznika pour tenter de sortir de l’impasse.
Les travaux de la commission mixte ont débuté lundi à Bouznika. Cette commission, chargée de jeter les bases du processus électoral libyen, composée des délégations libyennes et de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), s’est réunie au Maroc dans le but de finaliser ses consultations intenses sur les questions controversées lies à la loi électorale, dont la plus importante est la candidature à la présidence du pays, et ce conformément à la feuille de route annoncée par l’émissaire de l’ONU, Abdallah Batili, fin février de l’année dernière.
A cet effet, le Maroc poursuit ses efforts visant à baliser le terrain pour trouver une solution consensuelle et définitive à la crise libyenne de sorte à garantir l’unité, la stabilité, l’intégrité territoriale et le progrès de la Libye, en soutenant ses actions et démarches visant à organiser des élections dans un cadre global, inclusif et pragmatique.
De plus, la réunion de Bouznika s’inscrit dans le prolongement de la série de rencontres tenues sur le sol marocain et qui se sont déroulées à un bon rythme. Les parties prenantes avaient discuté, lors de ces rencontres, des aspects techniques avec la Commission électorale et des aspects juridiques avec le procureur général, sans arriver à bout du tunnel.
Le Royaume avait, en effet, accueilli plusieurs rounds de pourparlers entre les parties au conflit en Libye, sous l’égide de la MANUL, lesquels ont abouti à la conclusion d’importants accords à même d’impulser le processus de règlement, à leur tête l’accord de Skhirat (2015), l’accord entre le président de la Chambre des représentants, Akila Saleh, et le président du Haut Conseil d’Etat libyen, Khalid El Machri en octobre 2022 sur la mise en œuvre des résultats du processus de Bouznika concernant les postes de souveraineté et l’unification du pouvoir exécutif.
Pour les observateurs des affaires politiques libyennes, ces réunions pourraient être la « dernière » tentative pour parvenir à un accord sur les différends juridiques qui entravent le processus de préparation des élections et épargner le peuple des conséquences de cette instabilité politico-militaire.
Pour rappel, les élections présidentielle et législatives, initialement prévues en décembre 2021, avaient été reportés sine die en raison de divergences persistantes, notamment sur la base juridique des scrutins et la présence de candidats controversés. La Libye traverse par ailleurs une crise politique majeure depuis le soulèvement de 2011 qui a provoqué la chute de Mouammar Kadhafi, après 42 ans de gouvernance et de dictature.