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France-Algérie deux siècles d'histoire: de la désobéissance pendant la guerre d’indépendance algérienne

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  • France-Algérie deux siècles d'histoire: de la désobéissance pendant la guerre d’indépendance algérienne

    Décidément, la Révolution algérienne (la plus prestigieuse qui soit) n'est pas encore tarie d'essayismes et autres reliques à craindre qu'effectivement, l'Algérie reste un drame français...son seul drame.

    - Avec Désobéir en guerre d’Algérie. La crise de l’autorité dans l’armée française, et à travers les traces laissées dans les archives des tribunaux, Marius Loris Rodionoff passe en revue les différentes formes de la désobéissance de soldats réfractaires de l’armée française en Algérie. Compte-rendu, suivi d’un entretien avec l’auteur.

    Il faut parfois attendre des décennies avant de mesurer l’ampleur d’un événement et de ses effets sur une société, un pays, un État. Ce qui se passa en Afrique du Nord, et plus précisément en Algérie, de 1954 à 1962, était alors identifié par des périphrases, des expressions, choisies avec constance pour diminuer, démilitariser ce qu’il se passait de l’autre côté de la Méditerranée : « événements d’Algérie », « opérations de police », « actions de maintien de l’ordre », « opérations en Afrique du Nord » ou encore « pacification ». Tandis que les combattants du FLN n’étaient surtout pas nommés, réduits à la qualité de « suspects, terroristes, hors-la-loi ou rebelles ».

    Sur le terrain, les combattants du FLN, les militaires français engagés et appelés, les insoumis pacifistes employaient, eux, les mots pour la dire, cette guerre d’Algérie qui changea radicalement l’État français. Il fallut attendre 1999 pour que l’Assemblée nationale vote la reconnaissance de cette « guerre ».

    En se concentrant sur les soubresauts au sein de l’armée française durant la guerre d’Algérie, sur les désobéissances, désertions, révoltes qui agitèrent la « Grande Muette », jusqu’à une tentative de coup d’État contre le général de Gaulle, Marius Loris Rodionoff nous donne à comprendre aussi l’évolution de la France depuis les années 1960 jusqu’aujourd’hui. Son livre Désobéir en guerre d’Algérie. La crise de l’autorité dans l’armée française est issu d’une thèse soutenue en 2013, grâce à une ouverture partielle des archives de la justice militaire, à la faveur de l’arrivée au pouvoir du gouvernement Jospin. Ouverture temporaire : conservées dans une caserne de la ville de Le Blanc, une sous-préfecture de l’Indre, siège en outre d’un célèbre lycée militaire, elles sont redevenues inaccessibles pour des raisons politico-sanitaires : le bâtiment serait gangréné par l’amiante…

    L’originalité de l’approche de l’auteur réside dans la mise en regard de réfractaires qui s’insurgèrent pour des choix radicalement opposés : d’un côté ceux — le plus souvent des appelés — qui refusaient de servir cette guerre, avatar de plus d’un siècle de colonisation, et une hiérarchie qui n’hésitait pas à recourir à la torture et aux assassinats. De l’autre, de petits chefs et des officiers supérieurs qui voulaient la mener jusqu’au bout, et par toutes les méthodes, décidés qu’ils étaient à garder la mainmise de la France sur l’Algérie. Dans les deux camps se trouvaient des soldats passés par la résistance, une constatation perturbante parmi d’autres.

    De la désobéissance pendant la guerre d'indépendance algérienne - Sylvie Braibant - Marius Loris Rodionoff (orientxxi.info)

  • #2
    Une majorité de Français ignorent que l'actuelle Constitution française est lourdement impactée par la Guerre d'Algérie puisque élaborée en 1958 par le menteur Général de Gaulle.

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    • #3
      la Révolution algérienne (la plus prestigieuse qui soit)
      Réputation usurpée !
      Celle du Vietnam est encore plus exemplaire par ses victoires militaires y compris contre la première puissance militaire de la planète.

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      • #4
        Et pourtant, la guerre de libération vietnamienne est moins consacrée que celle algérienne. Comment expliquez-vous ce paradoxe?

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        • #5
          Et pourtant, la guerre de libération vietnamienne est moins consacrée que celle algérienne. Comment expliquez-vous ce paradoxe?
          Parce qu'ils ont gagné militairement leur guerre en remportant de nombreuses batailles.
          Tout le monde ne peut pas en dire autant.
          Leur victoire est tellement évidente qu'ils n'ont pas besoin d'en rajouter pour justifier leur indépendance et sont donc enclins à la modestie et surtout à passer à autre chose.
          C'est une population qui ne se plaint pas, qui ne pratique pas l'éternelle victimisation et dont les dirigeants ne cultivent pas une rente mémorielle.
          Dernière modification par alibigoud, 23 mai 2023, 16h53.

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          • #6
            Pourtant, Même le Général GIAP avait supputé que la défaite militaire française en Algérie avait été autrement plus douloureuse que celle subie en Indochine. Et pour cause!

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            • #7
              Parce qu'ils ont gagné militairement leur guerre en remportant de nombreuses batailles.
              Tout le monde ne peut pas en dire autant.
              Leur victoire est tellement évidente qu'ils n'ont pas besoin d'en rajouter pour justifier leur indépendance et sont donc enclins à la modestie et surtout à passer à autre chose.
              C'est une population qui ne se plaint pas, qui ne pratique pas l'éternelle victimisation et dont les dirigeants ne cultivent pas une rente mémorielle.
              Et pan ! Dans les dents !
              Dernière modification par hakimcasa, 23 mai 2023, 17h06.

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              • #8
                La défaite militaire française en Algérie avait totalement changé la France et ceci tout individu honnête et pas maroquin l'admettra.

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                • #9
                  La défaite militaire française en Algérie
                  Il n'y a pas eu de défaite militaire en Algérie.

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                  • #10
                    le Général GIAP avait supputé que la défaite militaire française en Algérie avait été autrement plus douloureuse que celle subie en Indochine.
                    Politiquement, mais certainement pas militairement.

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                    • #11
                      Etonnamment, la pseudo indépendance du Maroc et de la Tunisie fut un soulagement pour la France car ces deux pays "ne valaient aucun clou" selon l'expression usitée à l'époque.

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                      • #12
                        " Politiquement, mais certainement pas militairement."

                        Tout autant politiquement que militairement. Dès lors, qu'en Algérie, la France avait essuyé sa troisième défaite militaire.

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                        • #13
                          Cela fait des mois que ce sujet n'a pas été mis en avant.

                          Merci rago pour tout ce que tu fais.

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                          • #14
                            Il faut aussi reconnaître qu'aucune guerre de libération ne fut autant rapportée au cinéma que la Révolution algérienne.

                            RAS - Vidéo Dailymotion

                            - S. B. — Vous faites le parallèle entre ceux qui ont désobéi parce qu’ils étaient contre la guerre d’Algérie, et ceux qui se sont insurgés parce qu’ils étaient pour plus de guerre contre les combattants algériens…

                            M. L. R. — Je les distingue clairement dans le livre. Mais ce que je voulais montrer c’est la crise de l’autorité dans l’armée. Et cette crise prend des chemins différents, à l’image de la société française. Il y a ceux qui pensent que la guerre est un droit et qu’il faut aller plus loin, et ceux, à gauche, qui luttent contre cette guerre. Ces résistances ne vont pas dans le même sens, mais elles ébranlent, les unes et les autres, l’institution. C’est une réalité majeure de la guerre qui fait que cette institution, qui n’est pas un monolithe, sort très affaiblie de la guerre d’Algérie. C’est aussi une réalité, plus généralement, des mouvements sociaux : par exemple, dans celui des « Gilets jaunes », on trouvait aussi bien l’extrême gauche que l’extrême droite.

                            Il ne s’agit pas de mettre en équivalence — et je ne le fais pas — les actions de l’Organisation armée secrète (OAS) et celles des réfractaires. Dans cette histoire des résistances militaires durant la guerre d’Algérie, il n’y a pas que ceux du contingent, il y a aussi ceux de « l’active », etc. L’armée est le reflet de la société française, de la France coloniale, et des forces très différentes s’opposent.

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                            • #15
                              Dès lors, qu'en Algérie, la France avait essuyé sa troisième défaite militaire.
                              En Algérie, défaite politique uniquement, car l'armée française tenait le terrain et n'a jamais subi de défaite au cours d'une bataille.
                              D'ailleurs, je vous le demande à chaque fois et je n'ai jamais eu de réponse : citez nous une seule bataille remportée par l'ALN.

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