L'intervention de la police s'est terminée par des tirs en l'air et l'arrestation d'au moins douze manifestants
Pour la deuxième journée consécutive, la police du Polisario est intervenue pour disperser des groupes de jeunes qui manifestaient à Rabuni, le siège administratif de l'organisation situé à trente kilomètres au sud-est de la ville algérienne de Tindouf.
Les jeunes se rassemblaient à Rabuni depuis mercredi dernier pour protester contre ce qu'ils appellent la corruption en haut lieu. Ce jour-là, ils avaient immobilisé plusieurs camions-citernes, affirmant qu'ils faisaient partie d'un réseau dirigé par certains dirigeants du mouvement.
Pour libérer les camions-citernes, la police du Polisario est intervenue vendredi et a brutalement attaqué l'un des jeunes, Ehnini Uld Burki uld Sidi Labeid, qui a été grièvement blessé. Ce matin, les émeutes se sont poursuivies pour protester contre l'intervention de la police, ce qui a donné lieu à un nouvel assaut qui s'est soldé par l'arrestation d'une douzaine de manifestants qui ont été transférés à la prison de "Dheibiya" au milieu de coups de feu en l'air.
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Les proches du jeune homme agressé s'estiment victimes d'un outrage injustifié et demandent des comptes aux dirigeants du Polisario.
Le Mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP) exprime une fois de plus son rejet et sa répudiation de l'usage disproportionné de la force policière contre les réfugiés sahraouis.
Depuis plusieurs semaines, les camps de réfugiés sont le théâtre d'émeutes et d'affrontements violents avec la police. Dans le camp de Dakhla, des groupes de jeunes ont incendié une caserne et plusieurs véhicules pour protester contre le manque d'opportunités d'emploi, les abus et les restrictions imposées par les autorités du Polisario. Ces événements ont été dénoncés par le premier secrétaire du MSP dans une lettre adressée au représentant spécial de l'ONU pour le Sahara occidental, avertissant qu'une vague de répression était à venir pour faire taire les voix critiques et les protestations dans les camps de Tindouf.
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