Le président tunisien, Kaïs Saïed, qui accapare tous les pouvoirs depuis l’été 2021, a décidé jeudi 9 mars la dissolution prochaine des conseils municipaux formés en 2018. C’est ce qu’il a annoncé dans une vidéo diffusée en pleine nuit, ajoutant à la dissolution des conseil, « leur remplacement par des délégations spéciales ». Les mandats des 350 maires et conseillers municipaux, actuellement en place, doivent expirer à la fin d’avril, et des élections étaient théoriquement prévues dans la foulée.
Ces conseils municipaux sont issus pour la majorité du scrutin législatif de 2018 qui avait été marqué par la victoire de listes indépendantes, suivies du parti d’inspiration islamiste Ennahda, la bête noire de M. Saïed, et du parti libéral Nidaa Tounès. De nombreux conseils municipaux avaient ensuite plongé dans d’importants conflits internes, ce qui avait abouti à de nouveaux scrutins ces cinq dernières années.
M. Saïed a annoncé deux projets de loi concernant ces conseils : l’un « concernant la révision de la loi sur l’élection des conseils communaux » et l’autre « concernant la loi pour l’élection des membres » de la future Assemblée des régions. Ce dernier dispositif complétera le système bicaméral qu’il veut instaurer, sur la base d’une nouvelle Constitution votée par référendum à l’été 2022. Le Parlement – dont les prérogatives sont très diminuées – sera constitué de deux chambres : l’Assemblée des représentants du peuple et l’Assemblée des régions.
Kaïs Saïed s’est octroyé tous les pouvoirs le 25 juillet 2021, en limogeant son premier ministre et gelant le Parlement, dissous par la suite, faisant ainsi vaciller la démocratie ayant émergé de la première révolte du « printemps arabe ». Organisées en décembre et janvier, les élections législatives pour désigner les députés ont été marquées aux deux tours par une très forte abstention (près de 90 % des votants) et qualifiées par l’opposition d’« illégitimes ».
« Nous continuerons à marcher tous ensemble vers la victoire », a clamé M. Saïed dans sa vidéo, avant de s’en prendre à ses opposants politiques. « Aujourd’hui, ils manifestent librement et prétendent qu’il y a de la tyrannie alors qu’ils défilent sous la protection de la police. » « Ils veulent jouer les victimes », a-t-il ajouté.
Le Monde
Ces conseils municipaux sont issus pour la majorité du scrutin législatif de 2018 qui avait été marqué par la victoire de listes indépendantes, suivies du parti d’inspiration islamiste Ennahda, la bête noire de M. Saïed, et du parti libéral Nidaa Tounès. De nombreux conseils municipaux avaient ensuite plongé dans d’importants conflits internes, ce qui avait abouti à de nouveaux scrutins ces cinq dernières années.
M. Saïed a annoncé deux projets de loi concernant ces conseils : l’un « concernant la révision de la loi sur l’élection des conseils communaux » et l’autre « concernant la loi pour l’élection des membres » de la future Assemblée des régions. Ce dernier dispositif complétera le système bicaméral qu’il veut instaurer, sur la base d’une nouvelle Constitution votée par référendum à l’été 2022. Le Parlement – dont les prérogatives sont très diminuées – sera constitué de deux chambres : l’Assemblée des représentants du peuple et l’Assemblée des régions.
Kaïs Saïed s’est octroyé tous les pouvoirs le 25 juillet 2021, en limogeant son premier ministre et gelant le Parlement, dissous par la suite, faisant ainsi vaciller la démocratie ayant émergé de la première révolte du « printemps arabe ». Organisées en décembre et janvier, les élections législatives pour désigner les députés ont été marquées aux deux tours par une très forte abstention (près de 90 % des votants) et qualifiées par l’opposition d’« illégitimes ».
« Nous continuerons à marcher tous ensemble vers la victoire », a clamé M. Saïed dans sa vidéo, avant de s’en prendre à ses opposants politiques. « Aujourd’hui, ils manifestent librement et prétendent qu’il y a de la tyrannie alors qu’ils défilent sous la protection de la police. » « Ils veulent jouer les victimes », a-t-il ajouté.
Le Monde
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