
Réagissant à l’exfiltration par les services français de la militante et journaliste franco-algérienne Amira Bouraoui, objet d’une interdiction de quitter le territoire algérien depuis la Tunisie vers la France, Alger en a profité pour accuser le Maroc d’être derrière la détérioration de ses relations avec Paris.
L’Algérie continue de voir la menace de l’ennemi extérieur marocain partout. Elle lie le Maroc à l’exfiltration vers la France de la journaliste franco-algérienne Amira Bouraoui qui faisait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire algérien. « Certains responsables au niveau de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure en France, NDLR), du quai d’Orsay et certains conseillers franco-algériens (qui) ne cachent pas leur amour et leur vénération pour le makhzen » sont derrière cette affaire », écrit l’APS dans un article à charge contre le Maroc.
Protestant contre « l’exfiltration clandestine et illégale » vers la France de la militante et journaliste Amira Bouraoui via la Tunisie, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a rappelé mercredi Saïd Moussi, son ambassadeur en France « pour consultations ». Jeudi, le patron des services de renseignement algériens M’henna Djebbar, a annulé sa rencontre avec son homologue français Bernard Emié, patron de la DGSE, qui devait avoir lieu à Paris. Désormais, des incertitudes planent autour de la visite d’État que devait effectuer le président Abdelmadjid Tebboune en mai prochain en France.
Bladi
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