Il serait étonnant qu'un journaliste aussi chevronné que Rachid M'Barki se soit fait piéger par la " diplomatie du kitessurf". Très certainement, il a comploté avec la dictature marocaine contre grosse somme d'argent.
- Rachid M’Barki, journaliste star de la chaîne d’info, aurait diffusé en juin un sujet de «commande» sur cette ville du Sahara-Occidental. Avant BFMTV, de nombreux médias français se sont laissé piéger par la «diplomatie du kitesurf», qui vise à imposer la souveraineté du Maroc sur ce territoire non-autonome.
(...).
C’est une des séquences, parmi d’autres, qui a conduit à l’ouverture d’un audit interne à BFMTV pour des soupçons d’ingérence étrangère. Le 22 juin 2022, dans le Journal de la nuit, le présentateur Rachid M’Barki vantait le caractère historique d’un forum d’affaires entre le Maroc et l’Espagne, organisé à Dakhla, une ville du Sahara-Occidental. Un «évènement» dont aucun autre média français n’a parlé. Sur Twitter, dans la foulée de la diffusion, des communicants marocains exultent : dans son commentaire, M’Barki a mentionné le «Sahara marocain».
La sémantique pourrait sembler anodine, mais à propos de Dakhla, les mots ont toute leur importance. Ancienne colonie espagnole, le Sahara-Occidental est une terre disputée depuis près de cinquante ans. Classé territoire «non-autonome» par les Nations unies, il est revendiqué à la fois par le Maroc, qui de fait contrôle 80 % de sa superficie, et par les indépendantistes, héritiers du Front Polisario pour la plupart exilés en Algérie. Une guerre de décolonisation qui ne trouve pas d’issue, la tentative de référendum amorcée par l’ONU en 1991 ayant échoué.
En évoquant ce forum, la séquence sur BFMTV avalise l’idée d’une ville marocaine, et passe sous silence le fait que le territoire est contesté. Soit exactement le narratif marocain. Rachid M’Barki a-t-il été payé pour cela ? A ce stade on ne le sait pas encore.
Libération.fr
- Rachid M’Barki, journaliste star de la chaîne d’info, aurait diffusé en juin un sujet de «commande» sur cette ville du Sahara-Occidental. Avant BFMTV, de nombreux médias français se sont laissé piéger par la «diplomatie du kitesurf», qui vise à imposer la souveraineté du Maroc sur ce territoire non-autonome.
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C’est une des séquences, parmi d’autres, qui a conduit à l’ouverture d’un audit interne à BFMTV pour des soupçons d’ingérence étrangère. Le 22 juin 2022, dans le Journal de la nuit, le présentateur Rachid M’Barki vantait le caractère historique d’un forum d’affaires entre le Maroc et l’Espagne, organisé à Dakhla, une ville du Sahara-Occidental. Un «évènement» dont aucun autre média français n’a parlé. Sur Twitter, dans la foulée de la diffusion, des communicants marocains exultent : dans son commentaire, M’Barki a mentionné le «Sahara marocain».
La sémantique pourrait sembler anodine, mais à propos de Dakhla, les mots ont toute leur importance. Ancienne colonie espagnole, le Sahara-Occidental est une terre disputée depuis près de cinquante ans. Classé territoire «non-autonome» par les Nations unies, il est revendiqué à la fois par le Maroc, qui de fait contrôle 80 % de sa superficie, et par les indépendantistes, héritiers du Front Polisario pour la plupart exilés en Algérie. Une guerre de décolonisation qui ne trouve pas d’issue, la tentative de référendum amorcée par l’ONU en 1991 ayant échoué.
En évoquant ce forum, la séquence sur BFMTV avalise l’idée d’une ville marocaine, et passe sous silence le fait que le territoire est contesté. Soit exactement le narratif marocain. Rachid M’Barki a-t-il été payé pour cela ? A ce stade on ne le sait pas encore.
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