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Iran : la "surprise d'octobre"

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  • Iran : la "surprise d'octobre"

    L’Iran dans la ligne de mire

    Le discours musclé et guerrier de Barack Obama est d’autant plus inquiétant que les signes et les rumeurs d’une prochaine attaque américaine ou israélienne contre l’Iran se multiplient depuis des mois. Prenons d’abord le remarquable revirement du chef d’État-major interarmées américain, l’Amiral Mike Mullen. Interviewé par la télévision israélienne lors d’un entretien sur le sujet diffusé le 5 mai, Mullen s’est montré fort pessimiste. Il a déclaré que « le défi sera très grand si nous entrons dans un troisième conflit dans cette zone du monde », faisant allusion à l’Irak et à l’Afghanistan. Puis a exprimé l’espoir « que nous n’aurons pas besoin d’y aller ». Deux semaines plus tard, le 20 mai, devant une commission du Sénat, Mullen s’est montré autrement plus combatif. Il a affirmé que les Gardiens de la révolution iranienne mettaient « directement en danger la paix en Irak » et que « notre sobriété ne signifie pas un manque de volonté ou de capacité à nous défendre contre une telle menace. » Comment interpréter ce virage à 360 degrés ? Mullen a-t-il radicalement changé d’avis en quinze jours à peine sur la capacité des Américains à faire face à un nouveau conflit ? Ou a-t-il été contraint par l’administration Bush qui compte activer l’option militaire de rectifier le tir ? La presse américaine n’a pas cherché à en savoir plus. Le Washington Post n’a même pas mentionné le témoignage de Mullen et le New York Times n’y a fait qu’une petite référence, en passant. Pourtant, le jour même où Mullen témoignait devant le Sénat, le Jérusalem Post a publié un article affirmant que les États-Unis attaqueront l’Iran avant la fin du mandat de Bush, en citant sous couvert de l’anonymat l’un des proches conseillers du président américain.

    Le 23 avril dernier, dans Le Canard Enchaîné, Claude Angeli citait des sources militaires françaises pour lesquelles Washington envisage de bientôt mener une « attaque limitée » contre des bases des Gardiens de la révolution où, prétend le Pentagone, des miliciens chiites qui sévissent en Irak s’y entraînent. Le 4 mai, c’était au tour du Times de Londres d’embrayer en faisant référence à des sources dans « les agences de renseignements occidentales » tenant les mêmes propos : la préparation d’une « frappe chirurgicale » par les Américains contre des bases des Gardiens de la révolution. Et pendant ce temps, la chaîne américaine CBS qui citait un haut officier américain parlait elle aussi d’une attaque avant la fin de l’année. À Washington, la rumeur court aussi parmi les journalistes que quatre sénateurs ont été briefés par l’administration Bush sur une attaque contre l’Iran qui aura lieu en septembre ou octobre. Quant à Paris, plusieurs journalistes ont comme par hasard eu écho d’informations allant dans ce sens et provenant de services de renseignement arabes.

    Au New York Times, le journaliste qui suit les affaires militaires, Michael Gordon et a écrit dans le passé moult articles sur les prétendues « armes de destruction massive » de Saddam Hussein avant l’invasion de l’Irak, que beaucoup considèrent comme une espèce de porte-parole loyal du Pentagone, multiplie depuis le début du mois de mai les papelards. Ceux-ci sont certes basés sur des sources anonymes mais mettent en avant des affirmations de membres de l’administration Bush indiquant que les Iraniens entraînent des milices chiites pour tuer des Américains en Irak. De son côté, l’ancien porte-parole de la Maison Blanche sous Bush, Scott McClellan, qui vient de publier un livre-confession où il révèle qu’il a été obligé de mentir pour justifier l’invasion de l’Irak, se répand dans les médias au sujet des articles de Gordon dans le Times : ils seraient le résultat d’un programme d’intox destiné à préparer le public américain à accepter la nécessité impérative de bombarder l’Iran. Exactement comme c’était le cas en 2003 avec l’Irak !

    Israël sera de la partie


    Le 30 mai, l’ancien ministre des Affaires étrangères allemand, Joschka Fischer, en visite en Israël pour le 60ème anniversaire de l’État hébreu, où il a pu discuter avec de nombreux membres de gouvernements ayant fait le déplacement, a publié dans plusieurs quotidiens à travers le monde (comme le Daily Star au Liban) une tribune pronostiquant une attaque militaire contre l’Iran par Israël ou les États-Unis avant la fin de l’année. Il est allé jusqu’à écrire qu’Israël avait reçu le « feu vert » de Bush pour une telle action lors de la visite du président américain pour les festivités du 60ème anniversaire d’Israël.

    Le 7 juin, le ministre israélien des Transports, Shaul Mofaz, déclarait au quotidien Yediot Aharonot que l’attaque de centres nucléaires iraniens par Israël était « inéluctable. ». Mofaz n’est pas n’importe qui : c’est un ancien chef de l’État-major israélien et un membre du « cabinet de sécurité » de l’État hébreu. Ses propos sont intervenus après une semaine de consultations intensives et d’entretiens entre Israël et les États-Unis au sujet de l’Iran auxquels il a participé. Pour Mofaz, l’attaque sera « coordonnée » avec Washington. Ses propos ont d’ailleurs été jugés crédibles par Wall Street où le cours du baril de pétrole a bondi de + 11 dollars en une seule journée pour atteindre un prix record.

    Les stratèges politiques de Bush pensent que si la campagne pour la présidentielle américaine de novembre tourne autour de la crise économique, John McCain perdra l’élection. Mais s’ils parviennent à mettre la sécurité des États-Unis au centre du débat politique, McCain — un ancien prisonnier de guerre au Vietnam perçu par les Américains comme un vrai héros — pourrait alors vaincre un Obama peu expérimenté dans le commandement militaire. Une raison de plus pour que ce qu’on appelle à Washington « une surprise d’octobre » finisse par se réaliser ! En même temps un néo-conservateur de taille, Daniel Pipes, très écouté a la Maison Blanche, disait le 6 juin dans l’hebdomadaire conservateur National Review que si Obama était élu, Bush attaquerait l’Iran avant de quitter définitivement ses fonctions présidentielles, le 20 janvier 2009. En Israël, des commentateurs estiment de leur côté que si Obama l’emporte, Israël attaquera alors l’Iran avant la fin du mandat de Bush.

    Mais ceux en Europe qui comptent sur Barack Obama pour être le leader d’une opposition à une aventure militaire américaine ou israélienne par procuration en Irak se mettent le doigt dans l’œil. Son discours devant l’AIPAC l’a définitivement montré. En période électorale, l’opportunisme est une maladie on ne peut plus contagieuse…

    Sources : Bakchich
    mercredi 11 juin par Doug Ireland
    Dernière modification par sapien, 11 juin 2008, 19h51.
    "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo

  • #2
    Comment interpréter ce virage à 360 degrés ?
    A 360 degrés équivalent à 2pi on est sur la même direction, même position, le sens opposé correspond à pi ou 180 degrés .... L'écrivain de cet article -Y a pas de source- ne s'y connais pas en mathématique vu qu'il s'agit de connaissances élémentaires
    "Le fascisme, c'est ferme ta gueule, la démocratie, cause toujours !"

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    • #3
      l'opinion publique occidentale est tellement embourbée dans sa vie quotidienne ( pouvoir d'achat, chomage, hausse vetigineuse du prix du petrole, chine et inde en embuscade ) et le manque d'horizons economiques aidant, peut tres bien se laisser faire encore une fois par une "com" bien ficelée pour une guerre contre l'iran
      de toute façon, la peur principale des gens, c'est le manque de petrole ( tout en decoule ) et au moment ou le prix de celui ci frolerait les 2oo dollars, alors je ne vois pas d'inconveniants majeur pour etouffer toute contestation importante et aller fair le malin comme en irak !
      mais cette fois ci, peut etre que cela soit le debut de la fin de quelque chose..

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