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Deux anciens eurodéputés, l’Italien Antonio Panzeri et le Français Gilles Pargneaux, sont soupçonnés d’avoir touché des pots-de-vin pendant plusieurs années.
Xavier Martinage17/12/2022 à 13:34, Mis à jour le 17/12/2022 à 13:37
ourmente. Quelques jours après les révélations de l’affaire de soupçons de corruption entre des députés européens et le Qatar, un autre pays pourrait être dans l’œil du cyclone : le Maroc. À ce jour, cinq eurodéputés sont mis examen et trois ont été écroués, dont la vice-présidente grecque, Eva Kaili . Mais parmi ces personnes, il y a une autre figure, révèle BFMTV : l’Italien Antonio Panzeri. Eurodéputé jusqu’en 2019, il fonde peu après Flight Impunity, une ONG qui vise à « promouvoir la lutte contre l'impunité en cas de violations graves des droits de l'homme et de crimes contre l'humanité ». Mais lors de son interpellation dans le cadre du « QatarGate », les enquêteurs vont découvrir à son domicile plus de 700 000 euros en petites coupures.
Dans une note que s’est procurée BFMTV, il est question du Sahara occidental, territoire occupé illégalement par le Maroc. L’ambassadeur écrit alors : « Le meilleur moyen de gérer cette pression est de la canaliser par le biais d'Antonio Panzeri. Sur cette question, Antonio Panzeri a entamé un travail méthodique depuis son élection à la tête de la délégation du Maghreb. » Pendant des années, l’eurodéputé italien va défendre les intérêts marocains sur la scène européenne. Interrogée par BFMTV, une ancienne eurodéputée portugaise, Ana Gomes, assure aujourd’hui que « l'engagement d’Antonio Panzeri à défendre le point de vue du Maroc, à contrer la campagne pour les droits de l'Homme » l’a « fait suspecter qu'il y avait un lien très fort avec le Maroc ». Elle aurait tenté de dénoncer ses agissements à l’époque, mais fort de ses soutiens, l’eurodéputé n’était jamais inquiété.
L’assistant d’Antonio Panzeri est passé aux aveux
Sur les 700 000 euros retrouvés à son domicile, une grande partie serait des pots-de-vin émanant du Maroc, a avoué son assistant Francesco Giorgi devant la police belge. En outre, la femme de l’eurodéputé aurait aussi touché de l’argent grâce à un autre protagoniste, Abderrahim Atmoune, aujourd’hui ambassadeur du Maroc en Pologne. Mais un autre homme est aussi dans le viseur des enquêteurs : l’ancien eurodéputé français PS, Gilles Pargneaux. Président du groupe d'amitié UE-Maroc, il s’est affiché à de nombreuses reprises avec de cadeaux et a multiplié les voyages vers le Maroc. Toujours selon Ana Gomes, il se présentait comme le « conseiller de Sa Majesté le roi du Maroc »et a reçu de nombreuses distinctions notamment la médaille de Dakhla, par le Sahara occidental.
Gilles Pargneaux a également quitté le Parlement en 2019 avant de fonder une ONG au Maroc, avec un homme qui lui avait remis une décoration dans le passé. Il travaille avec un cabinet de lobbying à Bruxelles dont le principal client n’est autre que le Maroc. L’enquête continue, mais Antonio Panzeri est au centre de l’affaire, après avoir placé plusieurs de ses proches au Parlement, comme l’eurodéputée belge Marie Arena à la tête de la sous-commission des droits humains, un autre de ses amis à la tête de la délégation d’amitié avec le Maroc, ou encore l’eurodéputé ok belge Marc Tarabella, aussi cité dans l’affaire.
Xavier Martinage17/12/2022 à 13:34, Mis à jour le 17/12/2022 à 13:37
ourmente. Quelques jours après les révélations de l’affaire de soupçons de corruption entre des députés européens et le Qatar, un autre pays pourrait être dans l’œil du cyclone : le Maroc. À ce jour, cinq eurodéputés sont mis examen et trois ont été écroués, dont la vice-présidente grecque, Eva Kaili . Mais parmi ces personnes, il y a une autre figure, révèle BFMTV : l’Italien Antonio Panzeri. Eurodéputé jusqu’en 2019, il fonde peu après Flight Impunity, une ONG qui vise à « promouvoir la lutte contre l'impunité en cas de violations graves des droits de l'homme et de crimes contre l'humanité ». Mais lors de son interpellation dans le cadre du « QatarGate », les enquêteurs vont découvrir à son domicile plus de 700 000 euros en petites coupures.
Dans une note que s’est procurée BFMTV, il est question du Sahara occidental, territoire occupé illégalement par le Maroc. L’ambassadeur écrit alors : « Le meilleur moyen de gérer cette pression est de la canaliser par le biais d'Antonio Panzeri. Sur cette question, Antonio Panzeri a entamé un travail méthodique depuis son élection à la tête de la délégation du Maghreb. » Pendant des années, l’eurodéputé italien va défendre les intérêts marocains sur la scène européenne. Interrogée par BFMTV, une ancienne eurodéputée portugaise, Ana Gomes, assure aujourd’hui que « l'engagement d’Antonio Panzeri à défendre le point de vue du Maroc, à contrer la campagne pour les droits de l'Homme » l’a « fait suspecter qu'il y avait un lien très fort avec le Maroc ». Elle aurait tenté de dénoncer ses agissements à l’époque, mais fort de ses soutiens, l’eurodéputé n’était jamais inquiété.
L’assistant d’Antonio Panzeri est passé aux aveux
Sur les 700 000 euros retrouvés à son domicile, une grande partie serait des pots-de-vin émanant du Maroc, a avoué son assistant Francesco Giorgi devant la police belge. En outre, la femme de l’eurodéputé aurait aussi touché de l’argent grâce à un autre protagoniste, Abderrahim Atmoune, aujourd’hui ambassadeur du Maroc en Pologne. Mais un autre homme est aussi dans le viseur des enquêteurs : l’ancien eurodéputé français PS, Gilles Pargneaux. Président du groupe d'amitié UE-Maroc, il s’est affiché à de nombreuses reprises avec de cadeaux et a multiplié les voyages vers le Maroc. Toujours selon Ana Gomes, il se présentait comme le « conseiller de Sa Majesté le roi du Maroc »et a reçu de nombreuses distinctions notamment la médaille de Dakhla, par le Sahara occidental.
Gilles Pargneaux a également quitté le Parlement en 2019 avant de fonder une ONG au Maroc, avec un homme qui lui avait remis une décoration dans le passé. Il travaille avec un cabinet de lobbying à Bruxelles dont le principal client n’est autre que le Maroc. L’enquête continue, mais Antonio Panzeri est au centre de l’affaire, après avoir placé plusieurs de ses proches au Parlement, comme l’eurodéputée belge Marie Arena à la tête de la sous-commission des droits humains, un autre de ses amis à la tête de la délégation d’amitié avec le Maroc, ou encore l’eurodéputé ok belge Marc Tarabella, aussi cité dans l’affaire.