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Hespress FRvendredi 23 septembre 2022 - 14:42
À Casablanca, le phénomène des déchets inertes continue de causer de nombreux problèmes aux citoyens, indisposés par les odeurs désagréables, le décor dégoûtant, les rassemblements de chiens errants et la menace de maladies… Ce phénomène pèse également sur la commune de Casablanca et sur son budget. Pour l’aider à faire face, le ministère de l’Intérieur a accordé au Conseil communal de la ville 150 millions de dirhams pour la gestion de ces déchets. Le point.
En janvier 2022, la Maire de Casablanca, Nabila Rmili, avait indiqué que « la création de décharges informelles est un phénomène de plus en plus répandu et inquiétant. Nous ne tolérerons plus ce genre de pratiques. Dans ce sens, la gestion des déchets inertes fera partie des prérogatives de la ville ».
Dans ce sens, Rmili avait tenté de mobiliser la commune pour faire face aux déchets inertes et interagir avec les revendications des Casablancais. Une opération de collecte de grandes quantités de déchets a donc eu lieu dans de nombreux quartiers de la métropole. Cependant, les déchets accumulés dépassent les capacités du Conseil.
En effet, la Commune de Casablanca s’est retrouvée dans l’incapacité de gérer ces tonnes de déchets qui ne rentrent pas dans son cahier de charges avec les sociétés délégataires, en plus de la réticence des employés des préfectures et provinces à s’impliquer dans ce dossier.
Raison pour laquelle le Conseil communal de Casablanca a cherché par tous les moyens à faire face à la la prolifération de ces déchets inertes éparpillés un peu partout dans la métropole, sans affecter le budget de la ville.
Des sources de Hespress ont souligné que l’accumulation de déchets de construction dans certains quartiers de Casablanca est devenue l’une des préoccupations majeures des responsables de la ville, soulevant ainsi la nécessité d’accélérer son élimination, malgré le budget important que nécessite cette opération.
Moulay Ahmed Afilal, adjoint au maire de Casablanca, habilité à gérer le secteur de l’hygiène, a expliqué que la commune cherche des solutions financières, hors budget de la ville, pour s’attaquer au problème des déchets inertes.
Finalement, la commune de Casablanca a pu trouver le budget nécessaire pour cette opération. En effet, dans une déclaration à Hespress, Afilal a expliqué que le ministère de l’Intérieur, à travers la Direction des Collectivités, accordera au Conseil un budget de 150 millions de dirhams, qui sera affecté à l’élimination des déchets inertes.
La Commune a lancé un appel d’offres pour la collecte des déchets inertes actuellement accumulés, à condition que les déchets qui seront produits plus tard soient collectés en coordination avec les autorités au niveau des préfectures, a précisé le responsable.
De plus, et sur la base de la nouvelle décision fiscale, la Commune commencera à s’occuper de la collecte et du transport des déchets de construction produits par les citoyens après l’obtention des licences de réparation, nous confie Afilal, notant que les contrevenants seront passibles de sanctions financières injonctives.
L’adjoint au maire a confirmé que la Commune intervient pour ramasser les déchets accumulés dans de nombreux points noirs. Mais certains citoyens recommencent rapidement à jeter les déchets dans ces mêmes points, dans une insouciance totale de ce que cela peut provoquer comme crise environnementale ou encore sanitaire.
A cet égard, une étude réalisée par la Commune a identifié un montant de 3 millions de dirhams pour la collecte des déchets inertes au niveau d’une des décharges de de Derb Ghallef.