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L armée russe proche de la debacle

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  • L armée russe proche de la debacle

    Quasiment une Bérézina. L'armée russe est au bord de la débâcle dans la région de Kharkiv (nord-est de l'Ukraine), et sous pression dans le Donbass et sur le littoral sud.

    La réussite, fulgurante, de la contre-attaque ukrainienne sur ces trois fronts simultanés constitue vraisemblablement un tournant dans la guerre, sauf contre-contre offensive russe peu probable à court terme, faute de moyens militaires.

    Dans le nord-est, l'armée ukrainienne a repris, vendredi, la ville de Balakliïa, et samedi, celles, stratégiques car noeuds ferroviaires, de Kupiansk et en partie d'Izium. Ce qui compliquera énormément l'approvisionnement en munitions, carburant et rations des unités russes déployées dans la région, dont une dizaine de bataillons seraient même menacés d'encerclement.

    La région de Kharkiv sous contrôle ukrainien

    Le repli jusqu'à la rivière Oskil a tourné par endroits à la débâcle , avec la reddition d'unités entières, ou la fuite de soldats abandonnant leurs blindés, selon divers sites d'information, y compris pro-Kremlin. ​Des milliers de personnes ont fui la région ukrainienne de Kharkiv vers la Russie, selon les autorités russes. Le front ne se trouve plus qu'à cinquante kilomètres de la frontière russe.

    Moscou a reconnu, une fois n'est pas coutume, la perte de ses positions en affirmant qu'il s'agissait d'un « redéploiement » vers la région du Donbass pour contrer l'offensive ukrainienne sur un deuxième axe. ​D'autres renforts russes sont dépêchés de l'arrière mais constitués apparemment de bataillons de recrues récentes de faible valeur guerrière.

    Un redéploiement dans le Donbass qui n'a pas empêché, là non plus, l'armée ukrainienne de se rapprocher des villes de Severodonetsk, conquise par Moscou après d'intenses combats fin juin, et de Donetsk. Kiev affirme que le front a progressé d'une cinquantaine de kilomètres par endroits ces quatre derniers jours.

    Des offensives combinées

    L'offensive dans le nord-est a surpris l'armée russe, qui avait dégarni ce front pour se préparer à faire face à l'offensive claironnée par Kiev en direction de la région littorale de Kherson. Cette dernière n'a pas pour autant constitué une diversion, étant donné l'importance des forces ukrainiennes impliquées. « Les offensives dans le nord et le sud s'épaulent mutuellement, en fait, et s'intègrent dans un plan ukrainien plus général », estime le think tank américain Institute for the study of war (ISW)​. L'incapacité de l'armée russe à repérer l'ampleur du déploiement ukrainien en préparation de l'offensive dans le nord-est laissait perplexe les analystes militaires ces derniers jours.

    Si elles ont moins avancé que dans le nord, les forces ukrainiennes ne seraient plus qu'à une vingtaine de kilomètres de Kherson, conquise par Moscou dès le début de la guerre, où le franchissement du fleuve Dniepr constituera pour elles un défi. Selon Kiev et des think tanks occidentaux, l'armée ukrainienne, grâce à l'efficacité, notamment, des lance-missiles multiples mobiles américains Himars et du fait que l'aviation russe n'ose presque plus opérer dans son ciel, a repris de 2 à 3.000 km2 en une semaine

    ANALYSE Pourquoi la Russie va finir par perdre

    Les critiques à la suite de ces revers se font virulentes depuis jeudi en Russie, notamment via des comptes sociaux d'influenceurs nationalistes, vraisemblablement avec le feu vert de certains cercles des services de sécurité, les fameux « silovikis », qui réclament une mobilisation générale « sans quoi la guerre est perdue ». Près de 30.000 soldats russes auraient été tués depuis le début du conflit, soit déjà 2,5 fois plus que durant toute la guerre d'Afghanistan (1979-1992).

    La centrale de Zaporidjjia à l'arrêt

    Parallèlement, le dernier réacteur en service dans la centrale nucléaire de Zaporidjjia, sous contrôle russe depuis six mois et visée à plusieurs reprises depuis début août par des tirs dont les deux camps se rejettent la responsabilité, a été stoppé, dimanche matin

    Il continuera à être refroidi en toute sécurité, selon les techniciens ukrainiens sur place, grâce à la remise en route du système électrique ukrainien, interrompue samedi soir après que des lignes ont été endommagées. Ce sujet a fait l'objet d'un échange téléphonique entre le président français, Emmanuel Macron, et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.

    Les Echos par Yves Bourdillon
    Dernière modification par gdesmon, 11 septembre 2022, 18h44.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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