Le journal Medias24 omet le fait que la France colonise toujours le Maroc et la Tunisie (l'indépendance dans l'interdépendance) et pour tant Rabt que Tunis ont l'interdiction formelle d'activer la réciprocité aux visas que l'Hexagone impose ce document aux Marocains et Tunisiens pour se rendre en France.
Donc, insinuer que la France comploterait contre la dictature marocaine est d'une mauvaise foi grasse.
- La réception de haut niveau que le président tunisien a réservée au leader du front séparatiste du polisario est une indication forte de la (nouvelle) position de la Tunisie sur le conflit du Sahara.
Tandis que le ministère des affaires étrangères tunisien a essayé depuis de minimiser la signification politique du geste du président Saied, accorder au chef du polisario les honneurs traditionnellement réservés à des chefs d’Etat est peut-être la meilleure preuve à ce jour que la Tunisie a choisi son camp dans la complexe saga autour de la question du Sahara. Elle a en effet rejoint l’axe graduellement déclinant- bien qu’en permanence actif et bruyant – des pays soutenant l’agenda du régime algérien contre l’intégrité territoriale marocaine.
(...).
Signaux annonciateurs et motivations de l’axe anti-Rabat naissant
Les signes avant-coureurs de cette alliance ont commencé à se manifester il y a plus d’un an. Avec le recul, l’on peut désormais pointer du doigt l’un de ces signaux annonciateurs les plus importants : l’abstention de la Tunisie lors du vote de la résolution du Conseil de sécurité concernant le Sahara en octobre dernier.
Cette abstention a en effet mis fin à une tradition que les pays arabes siégeant au Conseil de sécurité des Nations Unies ont appliquée depuis la fin des années soixante : voter pour les décisions qui profitent d’un large soutien des autres pays arabes.
(...).
Tensions franco-marocaines
La décision de la Tunisie d’accueillir le chef du polisario devrait aussi être analysée dans le contexte des tensions entre le Maroc et la France sur les quatre dernières années, tensions qui se sont aggravées au lendemain de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Bien que la France ait ostensiblement soutenu le Maroc au Conseil de sécurité des Nations Unies pendant les 15 dernières années, ce soutien n’a jamais été absolu, ni ne s’est traduit par un véritable désir de réparer les dommages qu’elle a infligés à l’intégrité territoriale du Maroc au début du 20e siècle, en divisant le Royaume et en donnant à l’Espagne le contrôle de ses provinces du sud alors qu’il était encore un pays indépendant.
La France a simplement continué d’utiliser le même vocabulaire au cours de la dernière décennie, insistant que le plan marocain d’autonomie est une base de discussion “sérieuse” et “crédible” sur laquelle les parties du conflit du Sahara pourraient construire une solution politique durable.
Or, cette position ne représente aucun risque politique pour la France. Car tout en apparaissant comme un soutien du Maroc, le principal souci de Paris continue de ne pas se mettre l’Algérie à dos. La France s’est donc efforcée de préserver ses intérêts stratégiques en Algérie, tout en reconnaissant du bout des lèvres l’intégrité territoriale du Maroc.
Medias24.ma (extraits)
Donc, insinuer que la France comploterait contre la dictature marocaine est d'une mauvaise foi grasse.
- La réception de haut niveau que le président tunisien a réservée au leader du front séparatiste du polisario est une indication forte de la (nouvelle) position de la Tunisie sur le conflit du Sahara.
Tandis que le ministère des affaires étrangères tunisien a essayé depuis de minimiser la signification politique du geste du président Saied, accorder au chef du polisario les honneurs traditionnellement réservés à des chefs d’Etat est peut-être la meilleure preuve à ce jour que la Tunisie a choisi son camp dans la complexe saga autour de la question du Sahara. Elle a en effet rejoint l’axe graduellement déclinant- bien qu’en permanence actif et bruyant – des pays soutenant l’agenda du régime algérien contre l’intégrité territoriale marocaine.
(...).
Signaux annonciateurs et motivations de l’axe anti-Rabat naissant
Les signes avant-coureurs de cette alliance ont commencé à se manifester il y a plus d’un an. Avec le recul, l’on peut désormais pointer du doigt l’un de ces signaux annonciateurs les plus importants : l’abstention de la Tunisie lors du vote de la résolution du Conseil de sécurité concernant le Sahara en octobre dernier.
Cette abstention a en effet mis fin à une tradition que les pays arabes siégeant au Conseil de sécurité des Nations Unies ont appliquée depuis la fin des années soixante : voter pour les décisions qui profitent d’un large soutien des autres pays arabes.
(...).
Tensions franco-marocaines
La décision de la Tunisie d’accueillir le chef du polisario devrait aussi être analysée dans le contexte des tensions entre le Maroc et la France sur les quatre dernières années, tensions qui se sont aggravées au lendemain de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Bien que la France ait ostensiblement soutenu le Maroc au Conseil de sécurité des Nations Unies pendant les 15 dernières années, ce soutien n’a jamais été absolu, ni ne s’est traduit par un véritable désir de réparer les dommages qu’elle a infligés à l’intégrité territoriale du Maroc au début du 20e siècle, en divisant le Royaume et en donnant à l’Espagne le contrôle de ses provinces du sud alors qu’il était encore un pays indépendant.
La France a simplement continué d’utiliser le même vocabulaire au cours de la dernière décennie, insistant que le plan marocain d’autonomie est une base de discussion “sérieuse” et “crédible” sur laquelle les parties du conflit du Sahara pourraient construire une solution politique durable.
Or, cette position ne représente aucun risque politique pour la France. Car tout en apparaissant comme un soutien du Maroc, le principal souci de Paris continue de ne pas se mettre l’Algérie à dos. La France s’est donc efforcée de préserver ses intérêts stratégiques en Algérie, tout en reconnaissant du bout des lèvres l’intégrité territoriale du Maroc.
Medias24.ma (extraits)
Commentaire