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Aujourd'hui l'essor de la République sahraouie et sa présence dans la sphère politique internationale ne peuvent que surprendre.
Madrid (ESC). - La reconnaissance internationale fonde l'Etat ; La souveraineté sans reconnaissance est incomplète . Sachant cela, le Front Polisario a déployé des efforts considérables pour s'assurer que les gouvernements du monde entier en tiennent compte. Il joue le rôle d'un État auprès d'un public international, tout comme il le fait dans les camps de réfugiés sahraouis et les territoires libérés du Sahara Occidental qu'il gouverne et administre de manière indépendante depuis 1976.
La brillante structure diplomatique du mouvement sahraoui et de la RASD, qui a fêté il y a deux mois ses 46 ans d'existence, a permis la consolidation démocratique d'un État authentique qui livre inlassablement des batailles en Afrique, en Europe et en Amérique latine contre un Maroc agressif soutenu par les pays occidentaux et avec un budget de plusieurs milliards, comme les dépenses de lobbying.
Alors que de nombreux pays n'ont que quelques ambassades à l'étranger, le Front Polisario a un représentant permanent dans presque toutes les capitales de l'Union européenne, en Russie, aux États-Unis, en Australie et dans de nombreux autres pays, ainsi que des représentants aux États-Unis. ., Le l'Union européenne et l'Union africaine. Il y a des représentants de la République sahraouie dans presque tous les pays qui reconnaissent son statut d'État : le nombre de ces pays fluctue, mais il est actuellement de 84.
En outre, le soutien officiel à la position du Front Polisario dans de nombreux pays continue de croître. Un récent résumé de la politique de l'Union européenne sur le Sahara occidental a déclaré qu'il est "sous occupation", un terme que le Maroc rejette.
La poussée diplomatique permanente du Front Polisario a contraint le Maroc à accentuer sa contre-offensive.
La poussée diplomatique du Front Polisario a contraint le Maroc à accentuer sa contre-offensive. L'Australie offre une étude de cas utile. Le mouvement sahraoui a établi une présence diplomatique permanente à Canberra depuis 1999. A cette époque, le gouvernement marocain employait son ambassadeur indonésien comme représentant en Australie, comme il le faisait depuis l'établissement des relations diplomatiques en 1976. Cinq ans après l'ouverture du Front Polisario, le Maroc a finalement établi une ambassade indépendante en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Le Maroc emploie également des mesures plus extrêmes. Bon nombre des quelque 40 retraits de reconnaissance de la République sahraouie depuis 1991 ont eu lieu après un lobbying très agressif du Maroc. Par exemple, des câbles diplomatiques divulgués par Hris Coleman ont révélé plusieurs accords de ce type : le gouvernement marocain a profité de la dépendance de l'Inde vis-à-vis des importations de phosphate pour geler la reconnaissance de la République sahraouie en 2000 ; Le Kenya a suspendu ses relations avec la République sahraouie entre 2006 et 2014 pour accéder au "marché" du Maroc ; Le Maroc a refusé de déployer des troupes en tant que casques bleus de l'ONU en Haïti en 2010 parce que le gouvernement haïtien reconnaît la République sahraouie. Récemment et très continuellement,
En général, le Maroc est connu pour ses représailles agressives contre les pays qui prennent des positions qui ne le favorisent pas, ou même utilisent un langage contre ses revendications au Sahara Occidental. Lorsque, en 2015, le ministère suédois des Affaires étrangères a examiné le vote parlementaire de 2012 sur la reconnaissance de la RASD, le gouvernement marocain a immédiatement menacé de boycotter tous les produits suédois si cette politique était suivie ; La Suède a maintenu une certaine neutralité, soutenant les efforts de l'ONU mais a fini par céder au chantage marocain.
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