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À défaut de haute intensité l’aviation russe est t-elle prête pour la longue intensité ?

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  • À défaut de haute intensité l’aviation russe est t-elle prête pour la longue intensité ?


    Avions légendaires Par Arnaud- 17 mai 20228



    À bien des égards la guerre menée en Ukraine par la Russie va laisser des traces chez les forces armées et aériennes de cette dernière. Outre les aspects air-air déjà abordés dans nos pages l’un des enseignements les plus impressionnants est la totale incapacité de l’aviation russe à opérer dans un contexte de guerre de haute intensité. Quatre-vingts jours après son déclenchement celle-ci s’enlise de plus en plus et désormais la chasse russe va devoir basculer dans un schéma de longue intensité. Y est t-elle prête ?

    Lors des premiers jours de «l’opération spéciale» menée par la Russie sur ordre du dictateur Vladimir Poutine beaucoup croyaient que l’aviation russe allait rapidement régler son compte aux forces ukrainiennes. Nous en faisons parties. Ils avaient tort, donc nous aussi. À la surprise générale les formations d’avions d’attaque Sukhoi Su-24 Fencer et Su-25 Frogfoot, bientôt remplacées par celles évoluant sur Su-34 Fullback, furent incapables de frapper efficacement les implantations militaires ukrainiennes.
    Cette Russie que l’on avait pris à tort pour une super puissance se révélait au final n’être qu’une puissance régionale à l’efficacité tactique limitée et contestable. Ses missiles de croisière ne réussirent jamais à détruire l’intégralité des bases aériennes ukrainiennes. Pis Kiev disposait toujours d’une aviation de chasse une semaine après le début des raids aériens russes. En fait elle la possède encore aujourd’hui.

    La doctrine d’emploi de l’aviation en Russie reposait sur celle de l’Union Soviétique, à savoir une évolution de ce qui se faisait durant la Seconde Guerre mondiale : une aviation appuyant l’avancée des troupes mécanisées au sol.
    Face à une DCA ukrainienne forte et donc non détruite par les troupes russes Moscou fut dans l’incapacité totale d’organiser des opérations de parachutages massifs de troupes aéroportées. Ce qui ralentit encore un peu plus la progression de son armée et permit aux Ukrainiens de se repositionner.
    Dans le même temps Moscou avait sous-évalué la capacité de résistance des forces ukrainiennes, aussi bien sur le plan tactique que morale. Dans ce second cas Vladimir Poutine espérait que les généraux ukrainiens renversent le pouvoir politique du président Volodymir Zelenski et mettent en place un régime autocratique à sa botte. Il s’est bien planté ! Car hormis quelques rares vieux généraux la majorité des officiers ukrainiens sont demeurés fidèles à la démocratie et au souverainisme de l’élection. Ils ont majoritairement fait blocs derrière Zelensky allant même jusqu’à le renforcer politiquement et diplomatiquement.

    La sous-estimation poutinienne de la résistance tactique ukrainienne vient du fait que le dictateur russe n’a jamais cru que l’OTAN et l’Union Européenne ne viendrait à ce point en aide militairement à Zelensky et à ses troupes.

    Après 80 jours de guerre plus personne ne peut parler avec décence de conflit de haute intensité. Plus personne surtout ne peut y croire. L’aviation russe et son armée ont donc échoué ! Les raids aériens contre des positions ouvertement civiles et dénuées de tout intérêt militaire montrent même à quel point les dirigeants des forces aériennes russes sont au courant de leur plantage.
    Et surtout désormais chacun sait que cette guerre s’enlise et va se transformer en bourbier digne du Vietnam pour les Américains ou de l’Afghanistan pour les Soviétiques. La Russie entre donc désormais dans un conflit de longue intensité ! Et la question est de savoir jusqu’où son aviation de combat pourra suivre les ordres ?
    Alors une telle guerre c’est quoi pour des pilotes de chasse ? La longue intensité nécessite des pilotes et équipages capables de tenir un théâtre d’opérations sur une durée très importante.

    C’est pourquoi on parle de longue endurance.

    Cela implique un moral d’acier de la part des combattants, y compris ceux se trouvant dans un poste de pilotage. Et là-dessus les quelques rapports et expertises qui parviennent jusqu’en Europe ne semblent pas aller dans le sens de Moscou. Les soldats et officiers russes ont le moral dans les chaussettes et commencent à comprendre qu’on leur a menti, qu’ils n’affrontent nullement des «néonazis» mais ne font finalement que défendre leur pays, la terre de leurs ancêtres. Ensuite la longue endurance nécessite que la force qui la mène dispose en quantité de ce qui est nécessaire à un avion de combat : du carburant et des munitions. La Russie étant à la fois productrice de pétrole et développeuse d’armes cela ne devrait théoriquement pas poser de problème. Enfin une longue endurance nécessite que l’on coupe les chaînes d’approvisionnement en armement de l’ennemi, et là Moscou est vraiment dans la panade car ne pouvant pas maîtriser l’intégralité de l’espace aérien ukrainien elle ne peut pas interdire les convois ferroviaires en provenance de Pologne ou de Roumanie d’apporter les armes, munitions, et équipements en provenance des pays de l’OTAN.



    Les « chasseurs purs » ont t-ils encore leur place au-dessus de l’Ukraine ?La guerre de longue endurance pour l’aviation militaire russe va se traduire par plus de frappes aériennes sur des cibles civiles, présentées comme hautement militaires par la propagande du Kremlin. Les Sukhoi Su-34 Fullback vont donc continuer de bombarder les écoles, les jardins, les salles de cinéma, ou encore les squares en espérant tuer le maximum de «néonazis». La longue endurance ne risque t-elle pas d’affaiblir un peu plus cet avion sur le marché international ? Sans doute, en tous cas l’avenir nous le dira très vite.





    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Cette guerre montre la tactique russe ou l'aviation est inutile et peu employer des drones pour détecter les cibles leurs positions puis la destruction directement et rapidement avec précision aux missiles

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    • #3
      La tactique russe c est surtout de
      ne pas exposer ses avions à la dca Ukrainienne.
      Et ce n est pas fini puisque les matériels livrés par l occident ne seront opérationnels que dans un mois.
      Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
      Mahomet

      Commentaire


      • #4
        Dans cette guerre, Le parti pris des journalistes et analystes occidentaux en faveur de l'Ukraine est tel qu'il ne peut leur être accordée une quelconque crédibilité sur ce sujet.
        ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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        • #5
          Dans cette guerre, Le parti pris des journalistes et analystes occidentaux en faveur de l'Ukraine est tel qu'il ne peut leur être accordée une quelconque crédibilité sur ce sujet.

          l'auteur de l'article a essayé au debut de rester factuel et objectif ....... mais trés vite on a eu droit à

          La sous-estimation poutinienne
          Les Sukhoi Su-34 Fullback vont donc continuer de bombarder les écoles, les jardins, les salles de cinéma, ou encore les squares en espérant tuer le maximum de «néonazis».



          et vraiment le ponpon pour moi
          La longue endurance ne risque t-elle pas d’affaiblir un peu plus cet avion sur le marché international ?
          l'auteur s'inquiéte pour les exportations d'armes de la russie

          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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