Le conflit entre la Russie et l’Ukraine obligerait l’Europe à se rapprocher du Maroc et à enterrer le différend sur le Sahara si l’on se fie à la plateforme électronique d’information El Confidential qui dans son édition d’hier a commis un article-analyse très intéressant et de surcroit de grande qualité
Cette jolie pertinence sous la plume d’Ilya Topper, journaliste, co-fondateur et rédacteur en chef du magazine numérique M’Sur, s’interroge même sur le choix du moment « Pourquoi maintenant ? » En effet, se demande-t-il pourquoi « L’Espagne considère que la proposition marocaine d’autonomie présentée en 2007 comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend » et en déduit que Madrid se prépare à suivre l’exemple des Etats-Unis et à reconnaître le Sahara occidental comme faisant partie intégrante du Royaume du Maroc. Le conflit pour quelque 140 millions de dollars par an qu’il coûte (tous frais compris avec les aides humanitaires et alimentaires de l’UE et de l’Espagne…) équivaut à 24 missiles Iskander lancés par la Russie chaque jour en Ukraine.
Pour le journaliste, le conflit du Sahara est « un produit classique de la guerre froide et ce qui s’en vient est une nouvelle guerre froide et en temps de guerre froide, les conflits gelés chauffent ». En effet, depuis les années 1960, Rabat reçoit de l’armement destiné à se défendre contre l’Algérie, en orbite soviétique, qui reçoit un volume encore plus important de matériel de Moscou poursuit-il. « Le polisario n’est qu’un pion dans ce jeu, s’il avait gagné, la vaste et dépeuplée république sahraouie serait devenue un protectorat de l’Algérie et sa côte l’endroit idéal pour établir cette base navale sans glace que la marine soviétique recherchait comme le saint Graal pour l’accès aux mers du monde
C’est tout au moins ce que Washington craignait. Aussi apportait-elle à Rabat tout le soutien nécessaire pour empêcher ceci de se produire. Le vote, du Soviet suprême annonçant la dissolution de l’Union soviétique au lendemain de Noël 1991 aurait dû mettre un terme à cette logique de blocage pour laisser place à une solution négociée. L’Algérie, en revanche, n’avait pas intérêt à retirer son soutien à son chérubin, celui-ci continuant d’être un outil pour nuire à son voisin et éternel rival. Il permettait de maintenir un contrôle policier et militaire sur le Sahara et était un enjeu économique, diplomatique et donc un boulet qui freinait son développement Maroc.
Mais pas seulement puisqu’il en était de même pour l’Algérie, poursuit El Confidential. En effet, le régime d’Alger détourne chaque année quelque 1 300 millions de dollars de son budget vers les structures des séparatistes afin d’en permettre leur fonctionnement. De la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, Donald Trump, il dira « Ce n’était pas un caprice de Trump : c’est la politique de Washington » et de la France, Paris, a toujours masqué son soutien résolu à Rabat, à l’exception de Jacques Chirac qui, en 2001, a utilisé le terme « les provinces du Sud marocain » pour le Sahara. L’Allemagne en janvier et tout dernièrement l’Espagne « gardienne morale “du Sahara, mais surtout la gouvernante des relations entre l’Union européenne et le Maroc, y adhèrent. De Paris à Berlin en passant par Madrid, il se dit qu’il faut suivre les traces des Etats-Unis et de réintégrer le Maroc dans une alliance solide, Sahara compris.
Pour l’Afrique, il dira que le projet d’amener du gaz en Europe par un gazoduc traversant le Niger et l’Algérie et des pays embourbés dans des régimes corrompus, des coups d’Etat, des mafias de passeurs de migrants et des milices djihadistes n’est pas ce dont l’Europe a besoin. L’Europe a besoin d’une Afrique, ou du moins de la moitié nord de l’Afrique, stable et apaisée, en plein développement économique et consommatrice de biens européens. Aussi, loue-t-il le projet de gazoduc Nigéria Maroc qui passe par douze pays dont le premier tronçon, long de 600 kilomètres, est déjà construit, à travers le Bénin et le Togo jusqu’au Ghana. Il devrait avoir un effet secondaire important : l’approvisionnement énergétique et le développement économique de tous les littéraux des pays qu’il traverse.
C’est ce que promet Rabat qui investit dans la diplomatie, le commerce et les affaires au sud de ses frontières depuis une décennie. L’Afrique est encore un petit marché qui ne reçoit que 7,7 % des exportations marocaines – moins que les Amériques, avec 11 % – mais c’est une proportion nettement plus élevée que celle de tout autre pays européen : l’Espagne et la France exportent moins de 2 %. de leurs produits vers l’Afrique subsaharienne. Cela devrait changer avec une Afrique de l’Ouest plus prospère, plus développée, plus encline à dépenser chez elle. La route vers cette future Afrique passe par le Maroc. Plus précisément, par Guerguerat, entre le Maroc et la Mauritanie. C’est la seule artère de circulation routière qui relie Tanger au reste du continent. Aussi si l’Europe veut ouvrir une fenêtre sur l’Afrique, ce qu’elle tarde à le faire, elle doit résoudre ce conflit. « Devant le choix entre les deux frères ennemis, l’Europe a déjà tranché : le Maroc est la porte de l’Afrique, l’Algérie n’est qu’un fournisseur de gaz. Et le gaz n’est pas en danger. Alger ne le coupera pas, parce que c’est de cela qu’elle vit. Neuf dinars sur dix qui entrent dans le pays proviennent des hydrocarbures
hespress
Cette jolie pertinence sous la plume d’Ilya Topper, journaliste, co-fondateur et rédacteur en chef du magazine numérique M’Sur, s’interroge même sur le choix du moment « Pourquoi maintenant ? » En effet, se demande-t-il pourquoi « L’Espagne considère que la proposition marocaine d’autonomie présentée en 2007 comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend » et en déduit que Madrid se prépare à suivre l’exemple des Etats-Unis et à reconnaître le Sahara occidental comme faisant partie intégrante du Royaume du Maroc. Le conflit pour quelque 140 millions de dollars par an qu’il coûte (tous frais compris avec les aides humanitaires et alimentaires de l’UE et de l’Espagne…) équivaut à 24 missiles Iskander lancés par la Russie chaque jour en Ukraine.
Pour le journaliste, le conflit du Sahara est « un produit classique de la guerre froide et ce qui s’en vient est une nouvelle guerre froide et en temps de guerre froide, les conflits gelés chauffent ». En effet, depuis les années 1960, Rabat reçoit de l’armement destiné à se défendre contre l’Algérie, en orbite soviétique, qui reçoit un volume encore plus important de matériel de Moscou poursuit-il. « Le polisario n’est qu’un pion dans ce jeu, s’il avait gagné, la vaste et dépeuplée république sahraouie serait devenue un protectorat de l’Algérie et sa côte l’endroit idéal pour établir cette base navale sans glace que la marine soviétique recherchait comme le saint Graal pour l’accès aux mers du monde
C’est tout au moins ce que Washington craignait. Aussi apportait-elle à Rabat tout le soutien nécessaire pour empêcher ceci de se produire. Le vote, du Soviet suprême annonçant la dissolution de l’Union soviétique au lendemain de Noël 1991 aurait dû mettre un terme à cette logique de blocage pour laisser place à une solution négociée. L’Algérie, en revanche, n’avait pas intérêt à retirer son soutien à son chérubin, celui-ci continuant d’être un outil pour nuire à son voisin et éternel rival. Il permettait de maintenir un contrôle policier et militaire sur le Sahara et était un enjeu économique, diplomatique et donc un boulet qui freinait son développement Maroc.
Mais pas seulement puisqu’il en était de même pour l’Algérie, poursuit El Confidential. En effet, le régime d’Alger détourne chaque année quelque 1 300 millions de dollars de son budget vers les structures des séparatistes afin d’en permettre leur fonctionnement. De la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, Donald Trump, il dira « Ce n’était pas un caprice de Trump : c’est la politique de Washington » et de la France, Paris, a toujours masqué son soutien résolu à Rabat, à l’exception de Jacques Chirac qui, en 2001, a utilisé le terme « les provinces du Sud marocain » pour le Sahara. L’Allemagne en janvier et tout dernièrement l’Espagne « gardienne morale “du Sahara, mais surtout la gouvernante des relations entre l’Union européenne et le Maroc, y adhèrent. De Paris à Berlin en passant par Madrid, il se dit qu’il faut suivre les traces des Etats-Unis et de réintégrer le Maroc dans une alliance solide, Sahara compris.
Pour l’Afrique, il dira que le projet d’amener du gaz en Europe par un gazoduc traversant le Niger et l’Algérie et des pays embourbés dans des régimes corrompus, des coups d’Etat, des mafias de passeurs de migrants et des milices djihadistes n’est pas ce dont l’Europe a besoin. L’Europe a besoin d’une Afrique, ou du moins de la moitié nord de l’Afrique, stable et apaisée, en plein développement économique et consommatrice de biens européens. Aussi, loue-t-il le projet de gazoduc Nigéria Maroc qui passe par douze pays dont le premier tronçon, long de 600 kilomètres, est déjà construit, à travers le Bénin et le Togo jusqu’au Ghana. Il devrait avoir un effet secondaire important : l’approvisionnement énergétique et le développement économique de tous les littéraux des pays qu’il traverse.
C’est ce que promet Rabat qui investit dans la diplomatie, le commerce et les affaires au sud de ses frontières depuis une décennie. L’Afrique est encore un petit marché qui ne reçoit que 7,7 % des exportations marocaines – moins que les Amériques, avec 11 % – mais c’est une proportion nettement plus élevée que celle de tout autre pays européen : l’Espagne et la France exportent moins de 2 %. de leurs produits vers l’Afrique subsaharienne. Cela devrait changer avec une Afrique de l’Ouest plus prospère, plus développée, plus encline à dépenser chez elle. La route vers cette future Afrique passe par le Maroc. Plus précisément, par Guerguerat, entre le Maroc et la Mauritanie. C’est la seule artère de circulation routière qui relie Tanger au reste du continent. Aussi si l’Europe veut ouvrir une fenêtre sur l’Afrique, ce qu’elle tarde à le faire, elle doit résoudre ce conflit. « Devant le choix entre les deux frères ennemis, l’Europe a déjà tranché : le Maroc est la porte de l’Afrique, l’Algérie n’est qu’un fournisseur de gaz. Et le gaz n’est pas en danger. Alger ne le coupera pas, parce que c’est de cela qu’elle vit. Neuf dinars sur dix qui entrent dans le pays proviennent des hydrocarbures
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