En préparant une conférence sur le Sahara Occidental, j'ai découvert sur le site Persée que les FARces avaient envahi la Mauritanie. J'ignorais totalement ce fait dès lors que j'étais convaincu que les FARces avaient bel et bien envahi l'Algérie en 1963, le Sahara Occidental en 1975 et l'ilot à chèvres ibérique de Persil en juillet 2002, mais j'étais totalement en méconnaissance de l'agression des FARces à l'encontre de la Mauritanie.
Et vous, connaissiez-vous cette agression des FARces?
- Du côté français, ce qui détermina essentiellement les orientations de la politique saharienne, fut le souci de préserver l'Etat mauritanien. Pour des raisons économiques bien sûr, mais surtout pour éviter la désintégration d'un Etat africain et les inévitables dissensions qui s'ensuivraient parmi ses voisins. Ainsi s'explique l'intervention des Jaguars français, basés à Dakar. Non seulement cette opération empêcha le démantèlement de la Mauritanie, mais elle procura au gouvernement local le répit nécessaire à une nouvelle redistribution des forces internes. Le résultat fut la déclaration de neutralité de la Mauritanie et sa marginalisation par rapport au conflit. Le prix de l'intervention fut la transformation d'un gouvernement civil, à parti unique il est vrai, en gouvernement militaire, ce qui était peut-être inévitable. L'Algérie réagit violemment à ces événements. Mais Alger et Paris n'en étaient pas à leur première brouille.
Par ailleurs la France réussit à obtenir du Maroc le retrait pacifique de ses troupes de Mauritanie, et un certain rapprochement entre les deux états autrefois alliés (Les dernières troupes marocaines quittaient la Mauritanie (Bir Moghreim) le 26 dé cembre 1979, Cf. El Pais, Madrid, 28 décembre 1979).
La lutte pour le Sahara occidental, par Arnold Hottinger in Persée p.178-179.
- Au bout de six mois, et non plus des trois mois prévus, seuls un millier d’hommes sont finalement formés. Et le mot d’ordre est clair : “Hors de question de recourir à des éléments des FAR originaires du nord car le succès de l’opération repose sur ces combattants sahraouis en mesure de fouler le sol mauritanien sans susciter, à priori, l’hostilité des populations”.
Mais toute l’opération, déjà sérieusement compromise, tourne court lorsque, le 27 Octobre 1961, les Nations unies reconnaissent formellement la Mauritanie. Envahir un pays (Algérie, Ndlr) qui proclame unilatéralement son indépendance est une chose, envahir un pays dont la légitimité s’appuie sur la reconnaissance officielle de l’ONU en est une autre.
M’hamed Boucetta peut toujours s’étrangler devant la Commission politique de l’Assemblée générale de l’ONU en s’écriant que “le Maroc estime l’indépendance de ce qu’on appelle la Mauritanie comme une vaste escroquerie et une grande illusion”, rien n’y fait.
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Et vous, connaissiez-vous cette agression des FARces?
- Du côté français, ce qui détermina essentiellement les orientations de la politique saharienne, fut le souci de préserver l'Etat mauritanien. Pour des raisons économiques bien sûr, mais surtout pour éviter la désintégration d'un Etat africain et les inévitables dissensions qui s'ensuivraient parmi ses voisins. Ainsi s'explique l'intervention des Jaguars français, basés à Dakar. Non seulement cette opération empêcha le démantèlement de la Mauritanie, mais elle procura au gouvernement local le répit nécessaire à une nouvelle redistribution des forces internes. Le résultat fut la déclaration de neutralité de la Mauritanie et sa marginalisation par rapport au conflit. Le prix de l'intervention fut la transformation d'un gouvernement civil, à parti unique il est vrai, en gouvernement militaire, ce qui était peut-être inévitable. L'Algérie réagit violemment à ces événements. Mais Alger et Paris n'en étaient pas à leur première brouille.
Par ailleurs la France réussit à obtenir du Maroc le retrait pacifique de ses troupes de Mauritanie, et un certain rapprochement entre les deux états autrefois alliés (Les dernières troupes marocaines quittaient la Mauritanie (Bir Moghreim) le 26 dé cembre 1979, Cf. El Pais, Madrid, 28 décembre 1979).
La lutte pour le Sahara occidental, par Arnold Hottinger in Persée p.178-179.
- Au bout de six mois, et non plus des trois mois prévus, seuls un millier d’hommes sont finalement formés. Et le mot d’ordre est clair : “Hors de question de recourir à des éléments des FAR originaires du nord car le succès de l’opération repose sur ces combattants sahraouis en mesure de fouler le sol mauritanien sans susciter, à priori, l’hostilité des populations”.
Mais toute l’opération, déjà sérieusement compromise, tourne court lorsque, le 27 Octobre 1961, les Nations unies reconnaissent formellement la Mauritanie. Envahir un pays (Algérie, Ndlr) qui proclame unilatéralement son indépendance est une chose, envahir un pays dont la légitimité s’appuie sur la reconnaissance officielle de l’ONU en est une autre.
M’hamed Boucetta peut toujours s’étrangler devant la Commission politique de l’Assemblée générale de l’ONU en s’écriant que “le Maroc estime l’indépendance de ce qu’on appelle la Mauritanie comme une vaste escroquerie et une grande illusion”, rien n’y fait.
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