Mais la mendicité est un concours inscrit dans le sang des Marocains depuis des lustres, ils se sont donnés à cette exercice pour survivre. En revanche, d'autres activités lucratives sont autrement moins valeureuses.
- Tout a augmenté de manière phénoménale. Pour ceux qui en ont les moyens, cela ne veut rien dire. Pour les autres, et ils sont nombreux, ils souffrent. Cette cherté de la vie est une violence faite aux plus pauvres.
(...).
Pour ceux qui ont les moyens, cela ne veut rien dire. Pour les autres, ils sont nombreux, ils souffrent. La fermeture des frontières durant plus de deux mois a été une catastrophe sur le plan économique, car le tourisme génère un nombre important d’autres métiers, dont la plupart sont informels. La pauvreté a été vécue dans la chair, dans le corps de beaucoup de citoyens. Cette situation aurait besoin d’un électrochoc pour que la population puisse continuer à vivre, à respirer, à payer la scolarité de ses enfants, même quand ils sont dans l’école publique gratuite.
Le pouvoir d’achat est essentiel. L’actuelle campagne électorale en France se fait autour de trois thèmes: l’islam, l’immigration et le pouvoir d’achat. C’est dire l’importance d’un tel élément. Au Maroc, le gouvernement ne communique pas assez sur ce problème. Pourtant, il devrait s’y intéresser de plus près. Des solutions existent, comme par exemple baisser le taux de la TVA ou la taxe que perçoit l’Etat sur la vente des carburants.
Quand on sort avec quelques dizaines de dirhams en poche pour faire le marché, on compte chaque sou. Situation humiliante, intolérable. Je pense à cette population des marchands ambulants, à des petits métiers, à ceux qui vendent ce qu’ils peuvent pour nourrir leurs enfants.
Avant, on ne parlait pas de misère. Aujourd’hui, à entendre les gens qui se plaignent, la misère est là. La pandémie qui a bloqué tous les secteurs de l’économie a frappé en particulier les petits, ceux de l’informel. Le Marocain n’est pas «hitiste» (expression algérienne désignant les jeunes qui sont oisifs, le dos contre le mur). Le Marocain se débrouille toujours. Il a sa dignité, son imagination, sa volonté acharnée de trouver du travail. Il y a quelques cas de paresseux qui s’adonnent à la mendicité. Ceux-là sont mal vus par la population.
J’évoque souvent le cas formidable de Bill Gates et ses quarante milliardaires. Ils ont compris, à l’échelle de la planète, que céder la moitié de leur fortune pour des causes humanitaires bien ciblées et contrôlées, ne les priverait en rien dans leur vie où l’argent abonde. Nous avons au Maroc quelques milliardaires, connus, d’autres se faisant discrets. Les solliciter serait légitime. D’autant plus que leurs milliards en euros, ils les ont faits souvent en terre marocaine, avec une main d’œuvre marocaine.
Tahar Benjelloun
- La mendicité au Maroc, c’est plus qu’un métier !
La mendicité au Maroc est plus qu’un métier, c’est un loisir. Les mendiants sont partout, tout le temps, tous les jours, profitant du laxisme des autorités face à une pratique criminalisée par la loi marocaine et qui nuit à l’image du royaume : la mendicité.
Au Maroc, c’est impossible de s’asseoir dans un café, de marcher dans la rue, ou bien encore prendre le car sans être dérangé par un ou plusieurs mendiants quémandant l’aumône. Et ne soyez pas surpris si on frappe à votre porte pour vous demander de l’argent. En contrepartie, vous aurez droit à quelques prières. Et bien entendu, le nombre de louanges dépend de la somme de votre aumône.
Le Jeune Maghrébin
- Tout a augmenté de manière phénoménale. Pour ceux qui en ont les moyens, cela ne veut rien dire. Pour les autres, et ils sont nombreux, ils souffrent. Cette cherté de la vie est une violence faite aux plus pauvres.
(...).
Pour ceux qui ont les moyens, cela ne veut rien dire. Pour les autres, ils sont nombreux, ils souffrent. La fermeture des frontières durant plus de deux mois a été une catastrophe sur le plan économique, car le tourisme génère un nombre important d’autres métiers, dont la plupart sont informels. La pauvreté a été vécue dans la chair, dans le corps de beaucoup de citoyens. Cette situation aurait besoin d’un électrochoc pour que la population puisse continuer à vivre, à respirer, à payer la scolarité de ses enfants, même quand ils sont dans l’école publique gratuite.
Le pouvoir d’achat est essentiel. L’actuelle campagne électorale en France se fait autour de trois thèmes: l’islam, l’immigration et le pouvoir d’achat. C’est dire l’importance d’un tel élément. Au Maroc, le gouvernement ne communique pas assez sur ce problème. Pourtant, il devrait s’y intéresser de plus près. Des solutions existent, comme par exemple baisser le taux de la TVA ou la taxe que perçoit l’Etat sur la vente des carburants.
Quand on sort avec quelques dizaines de dirhams en poche pour faire le marché, on compte chaque sou. Situation humiliante, intolérable. Je pense à cette population des marchands ambulants, à des petits métiers, à ceux qui vendent ce qu’ils peuvent pour nourrir leurs enfants.
Avant, on ne parlait pas de misère. Aujourd’hui, à entendre les gens qui se plaignent, la misère est là. La pandémie qui a bloqué tous les secteurs de l’économie a frappé en particulier les petits, ceux de l’informel. Le Marocain n’est pas «hitiste» (expression algérienne désignant les jeunes qui sont oisifs, le dos contre le mur). Le Marocain se débrouille toujours. Il a sa dignité, son imagination, sa volonté acharnée de trouver du travail. Il y a quelques cas de paresseux qui s’adonnent à la mendicité. Ceux-là sont mal vus par la population.
J’évoque souvent le cas formidable de Bill Gates et ses quarante milliardaires. Ils ont compris, à l’échelle de la planète, que céder la moitié de leur fortune pour des causes humanitaires bien ciblées et contrôlées, ne les priverait en rien dans leur vie où l’argent abonde. Nous avons au Maroc quelques milliardaires, connus, d’autres se faisant discrets. Les solliciter serait légitime. D’autant plus que leurs milliards en euros, ils les ont faits souvent en terre marocaine, avec une main d’œuvre marocaine.
Tahar Benjelloun
- La mendicité au Maroc, c’est plus qu’un métier !
La mendicité au Maroc est plus qu’un métier, c’est un loisir. Les mendiants sont partout, tout le temps, tous les jours, profitant du laxisme des autorités face à une pratique criminalisée par la loi marocaine et qui nuit à l’image du royaume : la mendicité.
Au Maroc, c’est impossible de s’asseoir dans un café, de marcher dans la rue, ou bien encore prendre le car sans être dérangé par un ou plusieurs mendiants quémandant l’aumône. Et ne soyez pas surpris si on frappe à votre porte pour vous demander de l’argent. En contrepartie, vous aurez droit à quelques prières. Et bien entendu, le nombre de louanges dépend de la somme de votre aumône.
Le Jeune Maghrébin
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