L'interdiction des importations de pétrole s'ajoute aux sanctions économiques fortes déjà prises par les Occidentaux contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine.
Le HuffPost
Le président américain, Joe Biden, ici le 4 mars 2022, va interdire l'importation de pétrole russe en raison de la guerre en Ukraine.
Nouvelles sanctions. Le président américain, Joe Biden, va annoncer ce mardi 8 mars un embargo sur les importations de pétrole russe aux États-Unis, ont rapporté ce mardi 8 mars plusieurs médias américains, en réponse à l’invasion de l’Ukraine.
Le chef de l’État doit s’exprimer à 15H45 GMT (16h45 à Paris) pour “annoncer des actions visant à sanctionner la Russie pour sa guerre injustifiée et non provoquée” contre l’Ukraine, a indiqué la Maison Blanche. Les États-Unis devraient agir seuls, les Européens étant beaucoup plus dépendants des énergies russes, précise l’agence AP.
Les cours du pétrole montaient fortement en réaction, s’approchant à 15h du sommet atteint dimanche (140 dollars, proche du record de 2008 à 147,50 dollars) dans un marché avec une forte volatilité ces dernières heures. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, l’une des deux références mondiales pour ce marché, progressait de plus de 4% à plus de 128 dollars.
Pas d’embargo par l’UE, pour l’instant
Dimanche, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken avait indiqué que les États-Unis et l’Union européenne “discut(aient) très activement de la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’était cependant montrée plus prudente, évitant de mentionner des interdictions d’importation alors que la Russie fournit 40% du gaz consommé dans l’UE.
“On décidera en temps et en heure si on suit les États-Unis mais ce sera de toute façon une réponse unie”, a aussi souligné l’entourage de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. “L’Europe restera unie, cohérente et coordonnée pour tout type de décision”, a-t-on insisté, écartant toute décision unilatérale, notamment de la France, moins dépendante du gaz russe que certains pays européens voisins.
De son côté, vice-Premier ministre russe chargé de l’Énergie Alexandre Novak a prévenu: “Nous avons tout à fait le droit de prendre une décision similaire et de mettre notre embargo sur les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream I” qui achemine du gaz russe vers l’Europe et qui est rempli actuellement ”à 100%”.
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