Les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande ont été reçus ce vendredi 25 février 2022 par Emmanuel Macron pour s’entretenir avec eux de l’attaque russe en Ukraine.
« Il n’y a pas de diplomatie sans rapport de force », pour François Hollande
À la sortie de cet entretien, tous deux ont pris la parole sur le perron de l’Élysée. François Hollande a recommandé au président de la République de « relever le niveau des sanctions » contre la Russie, qui « sont insuffisantes », estime-t-il, suggérant notamment l’arrêt des importations de gaz. « Il n’y a pas de diplomatie sans rapport de force », a insisté l’ancien président à sa sortie devant les journalistes.
« J’ai passé des jours, des nuits même avec Vladimir Poutine, en présence de Mme (Angela) Merkel, quelquefois seul à seul », a-t-il dit. « Poutine s’est senti depuis sans doute plusieurs mois en situation d’aller beaucoup plus loin », a-t-il ajouté, évoquant la situation en Biélorussie, au Kazakhstan, en Syrie et en Afrique. « L’Europe a pu être considérée comme naïve », a-t-il encore relevé, en appelant l’UE à renforcer sa défense.
Il a enfin critiqué à mots couverts les candidats à la présidentielle qui ont remis en cause l’alliance atlantique, ainsi que ceux qui « promettent beaucoup » alors que la crise en Ukraine risque de pénaliser l’économie française.
« La seule voie possible, c’est la diplomatie », selon Nicolas Sarkozy
« Le temps de la désescalade doit intervenir », a déclaré de son côté l’ancien président Nicolas Sarkozy en sortant de la réunion avec le président Emmanuel Macron. Selon lui, « la seule voie possible, c’est la diplomatie car l’alternative à la diplomatie, c’est la guerre totale », martèle-t-il. « C’est pourquoi j’ai approuvé l’attitude d’Emmanuel Macron lorsqu’il est allé à Moscou », a-t-il concédé. « Il faut donc continuer dans cette voie. »
Selon Nicolas Sarkozy, la France doit avoir un rôle central dans les relations multilatérales : « Si la France ne le fait pas, personne ne le fera à la place de la France. »
Mais il a aussi estimé que les moyens diplomatiques disponibles sont peut-être dépassés, selon lui. « Je pense qu’il va falloir faire preuve d’imagination et de créativité pour créer les conditions de l’installation de nouvelles institutions multilatérales », a-t-il dit. Car « aujourd’hui plus rien ne marche », selon lui.
L’ancien président a conclu qu’« il est temps de créer les institutions qui permettront le multilatéralisme du XXe siècle ».
À plusieurs reprises au cours du quinquennat, le chef de l’État français a reçu les deux ex-présidents ou échangé avec eux, comme en juin 2020 où il les avait invités à l’Élysée pour les consulter sur l’après-Covid. Il les a aussi conviés régulièrement à assister à ses côtés à des cérémonies mémorielles.
Ouest France
« Il n’y a pas de diplomatie sans rapport de force », pour François Hollande
À la sortie de cet entretien, tous deux ont pris la parole sur le perron de l’Élysée. François Hollande a recommandé au président de la République de « relever le niveau des sanctions » contre la Russie, qui « sont insuffisantes », estime-t-il, suggérant notamment l’arrêt des importations de gaz. « Il n’y a pas de diplomatie sans rapport de force », a insisté l’ancien président à sa sortie devant les journalistes.
« J’ai passé des jours, des nuits même avec Vladimir Poutine, en présence de Mme (Angela) Merkel, quelquefois seul à seul », a-t-il dit. « Poutine s’est senti depuis sans doute plusieurs mois en situation d’aller beaucoup plus loin », a-t-il ajouté, évoquant la situation en Biélorussie, au Kazakhstan, en Syrie et en Afrique. « L’Europe a pu être considérée comme naïve », a-t-il encore relevé, en appelant l’UE à renforcer sa défense.
Il a enfin critiqué à mots couverts les candidats à la présidentielle qui ont remis en cause l’alliance atlantique, ainsi que ceux qui « promettent beaucoup » alors que la crise en Ukraine risque de pénaliser l’économie française.
« La seule voie possible, c’est la diplomatie », selon Nicolas Sarkozy
« Le temps de la désescalade doit intervenir », a déclaré de son côté l’ancien président Nicolas Sarkozy en sortant de la réunion avec le président Emmanuel Macron. Selon lui, « la seule voie possible, c’est la diplomatie car l’alternative à la diplomatie, c’est la guerre totale », martèle-t-il. « C’est pourquoi j’ai approuvé l’attitude d’Emmanuel Macron lorsqu’il est allé à Moscou », a-t-il concédé. « Il faut donc continuer dans cette voie. »
Selon Nicolas Sarkozy, la France doit avoir un rôle central dans les relations multilatérales : « Si la France ne le fait pas, personne ne le fera à la place de la France. »
Mais il a aussi estimé que les moyens diplomatiques disponibles sont peut-être dépassés, selon lui. « Je pense qu’il va falloir faire preuve d’imagination et de créativité pour créer les conditions de l’installation de nouvelles institutions multilatérales », a-t-il dit. Car « aujourd’hui plus rien ne marche », selon lui.
L’ancien président a conclu qu’« il est temps de créer les institutions qui permettront le multilatéralisme du XXe siècle ».
À plusieurs reprises au cours du quinquennat, le chef de l’État français a reçu les deux ex-présidents ou échangé avec eux, comme en juin 2020 où il les avait invités à l’Élysée pour les consulter sur l’après-Covid. Il les a aussi conviés régulièrement à assister à ses côtés à des cérémonies mémorielles.
Ouest France
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