L'Allemagne a décidé la suspension du gazoduc Nord Stream 2 après la reconnaissance par Moscou de provinces ukrainiennes pro-russes.
Au lendemain de la reconnaissance par Moscou de provinces ukrainiennes pro-russes, les Européens ont promis des sanctions contre la Russie en réponse à cette action "illégale et inacceptable" de Vladimir Poutine.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a d'ores et déjà annoncé ce mardi la suspension du Nord Stream 2, un gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne via un tube de 1230 kilomètres sous la mer Baltique d'une capacité de 55 milliards de m3 de gaz par an.
L'annonce allemande a suscité une réaction goguenarde de l'ancien président russe Dmitri Medvedev:
Russia government official
German Chancellor Olaf Scholz has issued an order to halt the process of certifying the Nord Stream 2 gas pipeline. Well. Welcome to the brave new world where Europeans are very soon going to pay €2.000 for 1.000 cubic meters of natural gas!
À l'origine en anglais et traduit par
Le chancelier allemand Olaf Scholz a émis une ordonnance pour arrêter le processus de certification du gazoduc Nord Stream 2. Bien. Bienvenue dans le meilleur des mondes où les Européens vont très bientôt payer € 2.000 pour 1.000 mètres cubes de gaz naturel !
Les prix du gaz en Europe atteignent déjà des niveaux records depuis plusieurs mois sur fond de tensions géopolitiques et de forte demande mondiale dans un contexte de reprise économique.
Un projet qui divise
Durant plusieurs années, le projet a opposé les Etats-Unis et l'Allemagne, principal promoteur du projet, mais aussi les Européens entre eux, ainsi que la Russie et l'Ukraine. Il était censé doubler l'apport en gaz russe à l'Allemagne, qui a cependant prudemment commencé à diversifier ces dernières années ses sources d'approvisionnement.
Promu par le géant russe Gazprom, le projet, estimé à plus de 10 milliards d'euros, a été cofinancé par cinq groupes européens du secteur de l'énergie (OMV, Engie, Wintershall Dea, Uniper et Shell). L'Allemagne est au sein de l'UE le principal promoteur du gazoduc, qui, selon elle, l'aidera à accomplir la transition énergétique dans laquelle elle s'est engagée. Tout en faisant de son territoire un hub gazier européen. Mais les opposants au projet ont été nombreux.
L'Ukraine au premier chef craignait de perdre les revenus qu'elle tire du transit du gaz russe et d'être plus vulnérable vis-à-vis de Moscou. Son chef de la diplomatie s'est félicité de la suspension, "politiquement et moralement justifiée". Les Etats-Unis sont, eux, depuis le début vent debout contre un aménagement qui risquait d'affaiblir économiquement et stratégiquement l'Ukraine, d'augmenter la dépendance de l'UE au gaz russe et de dissuader les Européens d'acheter le gaz de schiste que les Américains espèrent leur vendre.
bfmtv . com
Au lendemain de la reconnaissance par Moscou de provinces ukrainiennes pro-russes, les Européens ont promis des sanctions contre la Russie en réponse à cette action "illégale et inacceptable" de Vladimir Poutine.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a d'ores et déjà annoncé ce mardi la suspension du Nord Stream 2, un gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne via un tube de 1230 kilomètres sous la mer Baltique d'une capacité de 55 milliards de m3 de gaz par an.
L'annonce allemande a suscité une réaction goguenarde de l'ancien président russe Dmitri Medvedev:
"Bienvenue dans un monde nouveau, où les Européens vont bientôt payer 2000 euros pour 1000 M3 de gaz", une somme potentiellement colossale pour l'Allemagne, qui a importé en 2020 à elle seule 56,3 milliards de m3 de gaz russe, soit 55% de ses besoins en gaz.
Russia government official
German Chancellor Olaf Scholz has issued an order to halt the process of certifying the Nord Stream 2 gas pipeline. Well. Welcome to the brave new world where Europeans are very soon going to pay €2.000 for 1.000 cubic meters of natural gas!
À l'origine en anglais et traduit par
Le chancelier allemand Olaf Scholz a émis une ordonnance pour arrêter le processus de certification du gazoduc Nord Stream 2. Bien. Bienvenue dans le meilleur des mondes où les Européens vont très bientôt payer € 2.000 pour 1.000 mètres cubes de gaz naturel !
Les prix du gaz en Europe atteignent déjà des niveaux records depuis plusieurs mois sur fond de tensions géopolitiques et de forte demande mondiale dans un contexte de reprise économique.
Un projet qui divise
Durant plusieurs années, le projet a opposé les Etats-Unis et l'Allemagne, principal promoteur du projet, mais aussi les Européens entre eux, ainsi que la Russie et l'Ukraine. Il était censé doubler l'apport en gaz russe à l'Allemagne, qui a cependant prudemment commencé à diversifier ces dernières années ses sources d'approvisionnement.
Promu par le géant russe Gazprom, le projet, estimé à plus de 10 milliards d'euros, a été cofinancé par cinq groupes européens du secteur de l'énergie (OMV, Engie, Wintershall Dea, Uniper et Shell). L'Allemagne est au sein de l'UE le principal promoteur du gazoduc, qui, selon elle, l'aidera à accomplir la transition énergétique dans laquelle elle s'est engagée. Tout en faisant de son territoire un hub gazier européen. Mais les opposants au projet ont été nombreux.
L'Ukraine au premier chef craignait de perdre les revenus qu'elle tire du transit du gaz russe et d'être plus vulnérable vis-à-vis de Moscou. Son chef de la diplomatie s'est félicité de la suspension, "politiquement et moralement justifiée". Les Etats-Unis sont, eux, depuis le début vent debout contre un aménagement qui risquait d'affaiblir économiquement et stratégiquement l'Ukraine, d'augmenter la dépendance de l'UE au gaz russe et de dissuader les Européens d'acheter le gaz de schiste que les Américains espèrent leur vendre.
bfmtv . com
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