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Développement des régions frontalières à Sebta et Melilla : droit souverain ou étouffement ?

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  • Développement des régions frontalières à Sebta et Melilla : droit souverain ou étouffement ?

    Décidément, la dictature marocaine connaît des problèmes frontaliers avec tous ses voisins (Espagne, RASD, Algérie notamment). S'agissant des territoires espagnols d'Afrique du Nord, mêmes les Marocains installés en ces territoires ibériques s'opposent à la convoitise de la dictature alaouite!

    - L’Institut marocain d’intelligence stratégique se penche sur ce grand malentendu maroco-espagnol concernant le développement soutenu des régions frontalières de Sebta et Melilla. Une stratégie que le Maroc et l’Espagne ne perçoivent pas du tout de la même manière.

    L’étude a été publiée ce mardi 22 février. Ses deux auteurs sont Salma Bachir El Bouhali, experte en politiques publiques, et Ahmed Azirar, directeur de recherche à l’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS). Tous deux ont travaillé sous la direction de Abdelmalek Alaoui, président de l’IMIS, un think-tank consacré à l’étude des enjeux stratégiques du Maroc. Ils estiment que le Maroc est dans son plein droit de mener une nouvelle stratégie de développement dans la région et de rompre avec les pratiques du passé.

    Deux pratiques sont citées notamment comme le point focal de cette tension qui grandit côté ibérique et fait croire à l’élite politique espagnole, ainsi qu’à celle des deux villes, Sebta et Melilla, que le Maroc mènerait un agenda sur le long terme pour étouffer les deux villes, une sorte de guerre froide, silencieuse, qui viserait à récupérer les deux villes occupées non par les armes, mais par la pression économique et sociale. Ces deux pratiques sont relatives à la fin de la contrebande décrétée par le Maroc entre ces deux villes et le reste du Royaume, et la légalisation du cannabis pour des usages thérapeutiques. Deux décisions souveraines marocaines qui ont été interprétées, côté espagnol, comme une escalade dangereuse du Maroc, surtout dans le contexte de crise diplomatique post-Ghali Gate.

    Pour les auteurs du policy paper, ces actions menées depuis 2019, avec notamment la décision de la fermeture du passage frontalier entre Sebta et Fnideq, ne sont ni plus ni moins qu’un retour à la normalité, le Maroc ne pouvant accepter éternellement une situation de commerce « atypique » au motif que ce commerce illégal et inhumain fait vivre des milliers de Marocains. Surtout lorsque ce commerce ne profite pas réellement aux habitants de la région, mais à des réseaux de trafic illicite mettant en danger, concurrence déloyale oblige, aussi bien le tissu économique local et national que la santé du consommateur marocain, au vu du manque de respect de toute norme sanitaire.

    Sans parler du manque à gagner pour l’administration des douanes et les recettes de l’Etat, Sebta et Melilla n’étant pas incluses dans l’accord de libre-échange signé entre le Maroc et l’Union européenne, rappellent les auteurs du policy paper.

    Sebta et Melilla exportaient vers le Maroc l’équivalent des exportations espagnoles vers l’Australie !

    Ce passage du « laisser-faire à la tolérance zéro », comme le qualifient les chercheurs de l’IMIS, est motivé par des raisons purement économiques et sociales.


    (Medias24.ma- extraits-).
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