Publié le : 20/02/2022
Un sommet des principaux pays producteurs de gaz se tient à partir de ce dimanche à Doha. Le forum réunit 11 Etats membres, mais n'inclut ni l'Australie, ni les États-Unis, qui représentent plus de 70% des réserves de gaz mondiales. Cette réunion, à laquelle participe aussi la Russie, intervient au moment où la crise ukrainienne s'intensifie et où les Européens s'inquiètent pour leur approvisionnement en gaz.
Alors que les prix du gaz flambent, l'Europe cherche à diversifier ses sources d'approvisionnement et diminuer sa dépendance vis-à-vis de Moscou. Pour cela l'Union européenne se tourne vers d'autres membres du Forum des pays exportateurs de gaz, notamment le Qatar.
Le problème, c'est que la plupart de pays affirment avoir atteint leur capacité maximale de production. Ils pourraient seulement approvisionner l'UE de façon temporaire, sous réserve que leurs clients actuels soient d'accord. Les discussions tourneront donc principalement autour des moyens possibles pour augmenter la production.
Difficile d'imaginer la Russie assister aux débats sans y mettre son grain de sel. Mais le Forum pourrait aussi servir le pays hôte, le Qatar, qui souhaite s'imposer comme médiateur dans le dossier ukrainien.
Comme Bruxelles, les participants à la réunion sont préoccupés par une éventuelle escalade en Ukraine qui aurait des conséquences sur la sécurité de l'approvisionnement mondial en gaz. Les intérêts du Qatar convergent avec ceux de l'Iran. La levée des sanctions américaines imposées à Téhéran permettrait, selon Doha, de sécuriser l'approvisionnement au moins à moyen terme.
RFI
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