Madrid (ECS).- Comme l'a révélé le journal El País , une fois l'espace aérien marocain rouvert, ce qui permettra le flux d'avions commerciaux à partir de lundi, l'Espagne négociera avec Rabat pour reprendre les vols de rapatriement des 23 000 immigrés des îles Canaries . Le journal espagnol n'a pas précisé où ces vols spéciaux atterriront cette fois-ci . Le Maroc a suspendu les vols de rapatriement des immigrants en avril 2021 et tous les vols internationaux le 29 novembre, pour empêcher la variante omicron d'entrer dans le pays ; tandis que le trafic maritime de passagers est suspendu depuis mars 2020, au début de la pandémie.
Cependant, toujours selon El País , des sources au sein du gouvernement espagnol reconnaissent que le Maroc met des obstacles. Le Maroc a conclu l'an dernier avec un Rabat un pré-accord pour accepter l'arrivée de quatre vols hebdomadaires avec 20 immigrés à bord. Il se trouve qu'il y a des Marocains qui ont été transférés de différentes parties du pays vers Madrid, de là vers les îles Canaries puis vers l'aéroport d'El Aaiún au Sahara Occidental. Cela a été fait car les quatre vols hebdomadaires que le Maroc acceptait à l'époque sont effectués avec la compagnie Royal Air Maroc. Les vols sont arrivés en mars de l'année dernière à El Aaiún, capitale du Sahara occidental, un territoire occupé par le Maroc.
Cette fois, on ne sait pas si l'Espagne acceptera la condition posée par le Maroc pour accueillir ces 23 000 immigrés illégaux, à savoir que ces vols doivent arriver à l'aéroport de la capitale du Sahara Occidental. En février 2021, le gouvernement marocain a déjà accepté le retour des clandestins marocains depuis un aéroport des îles Canaries, mais cela se fait toujours au rythme et de la manière qui convient à Mohamed VI. Rabat a déjà accepté quatre vols hebdomadaires arrivant avec pas plus de 20 clandestins à bord. Ou ce qui revient au même, à ce rythme, 80 personnes par semaine, il faudrait trois ans à l'Espagne pour renvoyer tous les citoyens marocains interceptés dans les eaux des îles Canaries (les 23 000 clandestins marocains).
Le retour des personnes entrées illégalement dans un pays, cela analyse les lieux d'origine des personnes qui vont être renvoyées, où elles sont internées et où les transférer dans le pays d'origine. Ces derniers temps, des Marocains ont été transférés du Levant espagnol à Madrid, de là aux îles Canaries et des îles aux territoires occupés du Sahara occidental. En effet, les quatre vols hebdomadaires que le Maroc acceptait à l'époque sont effectués avec sa compagnie Royal Air Maroc.
Le choix de la destination dépend en grande partie du lieu d'origine de l'immigré clandestin de retour. Pourtant, tous les vols étaient arrivés au même endroit : El Ayoun occupé, la capitale du Sahara Occidental. Le Maroc a réussi à faire plier le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande Marlaska, et à reconnaître pratiquement la souveraineté marocaine sur le territoire de l'ancienne colonie espagnole, ce qui viole les résolutions de l'ONU et les conventions de Genève.
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