Après les annonces d'investissement massif dans la culture et le patrimoine saoudiens, la seconde offensive sur Hollywood du prince Mohammed bin Salman - la première, lancée sous Trump juste avant le meurtre de l'éditorialiste du Washington Post Jamal Khashoggi, avait tourné court - est en passe de réussir. Et ce grâce à une poignée de conseillers, dont plusieurs Français, et un héritier des réseaux d'armement.
Après un début de mois de décembre intense, l'homme d'affaires saoudien Mohammed al-Turki a atterri le 20 décembre à Paris pour quelques jours de repos. Et pour cause : tiré à quatre épingles, égérie en ligne de plusieurs marques françaises de luxe (Dior, Piaget), il est l'homme choisi par le prince héritier Mohammed bin Salman (MbS) pour placer Riyad sur la carte du cinéma mondial. Lors de ses derniers déplacements dans la capitale française, où il ne rate jamais une Fashion Week, il séjournait dans le très discret hôtel Maison Villeroy, à deux pas de l'avenue Montaigne (8e arrondissement).
Red Sea Festival, apogée des réseaux d'al-Turki
Mo al-Turki revient à Paris quelques semaines après un coup médiatique majeur : attirer à Djeddah le ban et l'arrière-ban du cinéma français, avec en tête d'affiche Catherine Deneuve et Vincent Cassel, pour le Red Sea Film Festival, premier événement du genre en Arabie organisé du 6 au 15 décembre, juste après la visite du président français Emmanuel Macron le 4 décembre. L'événement, qui se tenait dans la grande ville côtière de Djeddah, veut s'imposer comme l'un des incontournables du village mondial du cinéma, aux côtés de la Mostra de Venise ou encore du festival de Cannes. Le délégué général de ce dernier, Thierry Frémaux, était d'ailleurs du voyage. Inéluctablement, Jack Lang, le directeur de l'Institut du monde arabe (IMA), toujours à la recherche de fonds, était également du déplacement.
Si la présidence du festival est assurée par le ministre de la culture Badr bin Abdullah bin Mohammed bin Farhan al-Saud, prince à l'origine actif dans le négoce pétrolier aux Etats-Unis (IO du 13/12/17) et qui est désormais en charge de tous les grands projets de soft power culturels promus par MbS, Mohammed al-Turki en assure aujourd'hui la direction formelle. Cornaqué par le ministre, il a la lourde tâche d'y faire venir les stars mondiales tout en entretenant la vigueur de la scène locale - plusieurs noms de cinéastes saoudiens, comme Haifaa al-Mansour, commencent à porter à l'étranger.
Si les vedettes françaises n'ont pas été difficiles à convaincre - Catherine Deneuve a par le passé accepté de nombreuses apparitions rémunérées en Algérie et ailleurs -, Hollywood a été plus réticent à apparaître. En plus des contraintes du Covid-19, soutenir l'événement de celui qui a été désigné par la CIA comme le probable commanditaire de l'assassinat de l'éditorialiste Jamal Khashoggi, en octobre 2018, reste un risque réputationnel. Seuls quelques acteurs ayant passé l'apogée de leur carrière, comme Hilary Swank et Clive Owen, ont fait le déplacement.
Patrimoine de départ
Pourtant, Mohammed al-Turki, premier producteur de cinéma saoudien aux Etats-Unis, s'est constitué en une dizaine d'années un réseau d'ampleur en Californie, en travaillant d'arrache-pied la matière première de Hollywood, les stars. Il a ainsi participé au financement de films comme Crisis en 2020, de Nicholas Jarecki, avec Gary Oldman, Armie Hammer et Evangeline Lilly, ou encore Arbitrage, en 2012, avec Richard Gere, Susan Sarandon et Laetitia Casta. Aujourd'hui, son compte Instagram le montre, entre des selfies avec des jeunes femmes et de jeunes hommes au physique avantageux, ami de Gere, de l'actrice Michelle Rodriguez, ou encore d'Ed Westwick, le Chuck Bass de la série Gossip Girl, devenu un modèle pour la nouvelle génération d'hommes d'affaires du Golfe.
Mohammed al-Turki s'est lancé dans le secteur avec un capital financier de départ facilitant le succès : il est le fils d'Abdelaziz Ali al-Turki qui, avec son frère Saleh Ali al-Turki, possède deux des plus grands conglomérats du royaume, Al Rawabi Holding et Nesma. Les affaires familiales sont aujourd'hui de plus en plus gérées par la sœur de Mo al-Turki, Noaf al-Turki. Le clan s'est enrichi au fil des années en étant le partenaire local de sociétés étrangères pour opérer des contrats publics, dont les plus rentables étaient dans la construction, le pétrole et l'armement.
Nesma dispose d'une joint-venture depuis 2012 avec Raytheon pour développer les capacités de Command, Control, Communications and Intelligence (C3I) du ministère saoudien de la défense, alors dirigé par Salman bin Abdelaziz (IO du 23/09/15), devenu roi depuis. Ce dernier a d'ailleurs nommé Saleh al-Turki maire de Djeddah, la ville où se tient le Red Sea Festival, en juillet 2020. Nesma fait partie des consortiums de BTP qui ont été sélectionnés pour œuvrer dans les projets culturels les plus pharaoniques de Mohammed bin Salman, au sein de la cité antique d'Al-Ula, aux côtés des groupes français Accor et Egis. Comme pour tous les projets de soft power saoudiens, c'est le ministre de la culture Badr bin Abdullah qui pilote la Commission royale d'Al-Ula (CRU) - dont Jack Lang est consultant, tout comme d'autres conseillers multicartes tels Jacques Attali -, et qui en fait le principal point de contact en la matière de Paris. Si des protocoles d'accord ont été signés dans le cadre d'Al-Ula, aucun contrat d'ampleur n'a néanmoins encore été passé, hormis pour en assurer la promotion (IO du 20/07/21).
Poissons-pilotes à l'étranger
Afin d'attirer en Arabie le gratin du cinéma mondial, Mohammed al-Turki peut compter sur l'appui de plusieurs poissons-pilotes amis de longue date, tel le producteur de cinéma franco-tunisien Tarak ben Ammar. La fille de ce dernier, la mannequin-actrice-chanteuse Sonia ben Ammar, partage d'ailleurs régulièrement ses vacances avec Mo al-Turki. Longtemps administrateur du groupe de divertissement et de médias Vivendi et proche de son patron Vincent Bolloré, Tarak ben Ammar est aujourd'hui consultant de Badr bin Abdullah et du Red Sea Festival.
Vincent Bolloré peut compter sur un autre proche de Vivendi pour approcher le marché saoudien : son membre du conseil de surveillance, l'ex-journaliste Dominique Delport. Cet ancien président international de Vice Media accompagne, via son cabinet Arduina Partners, la Commission royale de Riyad, dirigée par le conseiller royal Fahd al-Rasheed, dans sa volonté de monter en puissance dans les industries créatives. En avril, son ancien groupe Vice avait d'ailleurs ouvert un bureau à Riyad, en partenariat avec le Saudi Research and Marketing Group (SRMG), le groupe de médias du clan du roi Salman bin Abdelaziz, un temps présidé par Badr bin Abdullah.
A Paris, Mo al-Turki n'est pas un inconnu : accro aux défilés de mode, il y partage souvent la table des influenceurs du secteur, comme Natalia Vodianova, ancienne mannequin russe et épouse d'Antoine Arnault, l'un des héritiers de l'empire du luxe LVMH.
Pour épaissir encore son carnet d'adresses, Mo al-Turki peut également compter sur l'entregent de la socialite de la jet-set mondiale Afef Jnifen, ancienne présentatrice télé en Italie et sœur de l'agent commercial tunisien pour EADS (Airbus Group) et Suez en Libye, Slah Jnifen. Ce dernier avait d'ailleurs introduit en son temps dans la jet-set internationale Saïf al-Islam Kadhafi, le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi (IO du 11/01/07). Avec Afef Jnifen, le producteur saoudien a d'ailleurs participé ces dernières années aux dîners de gala de l'Unicef organisés dans les luxueuses destinations de Porto Cuervo et de Capri, en compagnie de la it-girl féministe Emily Ratajkowski, régulière complice de ses escapades sur les eaux méditerranéennes.
Derrière le festival, des investissements massifs
Le Red Sea Festival apparaît comme la surface émergée de la grande stratégie de Mohammed bin Salman. En plus de ce décorum, le prince mobilise fortement l'écosystème économique local. Ainsi, l'effort d'investissement dans le cinéma devrait se faire via le MBC Group, le géant des médias, dont Riyad a opportunément acquis la majorité du capital auprès de son précédent propriétaire, Waleed bin Ibrahim al-Ibrahim, en 2018. MBC a d'ailleurs déménagé son siège de Dubaï à Riyad en octobre. Le groupe était le principal sponsor du Red Sea Festival, où la tout nouvellement créée Saudi Film Commission a d'ailleurs annoncé mettre en place un rabais de 40 % sur les dépenses effectuées pour des tournages dans le pays, afin d'attirer la production mondiale.
Percée californienne
En parallèle, l'équipe autour de Mohammed bin Salman s'implante directement à Los Angeles. Le consultant français Jonathan Gray, qui a rencontré le prince héritier lorsqu'il opérait dans l'événementiel sur la Côte d'Azur (IO du 01/11/17), développe toujours sur fonds saoudiens la société californienne de production The Hideaway. Après avoir produits 22 Miles avec Mark Wahlberg, le reboot de Men in Black, ou encore l'adaptation du comics Bloodshot avec Vin Diesel, la société a produit en 2020 le premier film tourné sur le site même d'Al-Ula, Cherry. Sorti en avril, le long-métrage, qui suit le retour d'Irak d'un soldat incarné par Tom Holland, a été réalisé par les frères Joe Rousso et Anthony Rousso. Leur société AGBO Studios a reçu la même année, selon Variety, plusieurs dizaines de millions de dollars d'une banque saoudienne. Avec The Hideaway, Jonathan Gray développe aujourd'hui une mini-série basée sur Au nom de tous les miens, l'autobiographie de son père, l'écrivain Martin Gray, écrite alors avec l'académicien Max Gallo.
Intelligence Online.
Après un début de mois de décembre intense, l'homme d'affaires saoudien Mohammed al-Turki a atterri le 20 décembre à Paris pour quelques jours de repos. Et pour cause : tiré à quatre épingles, égérie en ligne de plusieurs marques françaises de luxe (Dior, Piaget), il est l'homme choisi par le prince héritier Mohammed bin Salman (MbS) pour placer Riyad sur la carte du cinéma mondial. Lors de ses derniers déplacements dans la capitale française, où il ne rate jamais une Fashion Week, il séjournait dans le très discret hôtel Maison Villeroy, à deux pas de l'avenue Montaigne (8e arrondissement).
Red Sea Festival, apogée des réseaux d'al-Turki
Mo al-Turki revient à Paris quelques semaines après un coup médiatique majeur : attirer à Djeddah le ban et l'arrière-ban du cinéma français, avec en tête d'affiche Catherine Deneuve et Vincent Cassel, pour le Red Sea Film Festival, premier événement du genre en Arabie organisé du 6 au 15 décembre, juste après la visite du président français Emmanuel Macron le 4 décembre. L'événement, qui se tenait dans la grande ville côtière de Djeddah, veut s'imposer comme l'un des incontournables du village mondial du cinéma, aux côtés de la Mostra de Venise ou encore du festival de Cannes. Le délégué général de ce dernier, Thierry Frémaux, était d'ailleurs du voyage. Inéluctablement, Jack Lang, le directeur de l'Institut du monde arabe (IMA), toujours à la recherche de fonds, était également du déplacement.
Si la présidence du festival est assurée par le ministre de la culture Badr bin Abdullah bin Mohammed bin Farhan al-Saud, prince à l'origine actif dans le négoce pétrolier aux Etats-Unis (IO du 13/12/17) et qui est désormais en charge de tous les grands projets de soft power culturels promus par MbS, Mohammed al-Turki en assure aujourd'hui la direction formelle. Cornaqué par le ministre, il a la lourde tâche d'y faire venir les stars mondiales tout en entretenant la vigueur de la scène locale - plusieurs noms de cinéastes saoudiens, comme Haifaa al-Mansour, commencent à porter à l'étranger.
Si les vedettes françaises n'ont pas été difficiles à convaincre - Catherine Deneuve a par le passé accepté de nombreuses apparitions rémunérées en Algérie et ailleurs -, Hollywood a été plus réticent à apparaître. En plus des contraintes du Covid-19, soutenir l'événement de celui qui a été désigné par la CIA comme le probable commanditaire de l'assassinat de l'éditorialiste Jamal Khashoggi, en octobre 2018, reste un risque réputationnel. Seuls quelques acteurs ayant passé l'apogée de leur carrière, comme Hilary Swank et Clive Owen, ont fait le déplacement.
Patrimoine de départ
Pourtant, Mohammed al-Turki, premier producteur de cinéma saoudien aux Etats-Unis, s'est constitué en une dizaine d'années un réseau d'ampleur en Californie, en travaillant d'arrache-pied la matière première de Hollywood, les stars. Il a ainsi participé au financement de films comme Crisis en 2020, de Nicholas Jarecki, avec Gary Oldman, Armie Hammer et Evangeline Lilly, ou encore Arbitrage, en 2012, avec Richard Gere, Susan Sarandon et Laetitia Casta. Aujourd'hui, son compte Instagram le montre, entre des selfies avec des jeunes femmes et de jeunes hommes au physique avantageux, ami de Gere, de l'actrice Michelle Rodriguez, ou encore d'Ed Westwick, le Chuck Bass de la série Gossip Girl, devenu un modèle pour la nouvelle génération d'hommes d'affaires du Golfe.
Mohammed al-Turki s'est lancé dans le secteur avec un capital financier de départ facilitant le succès : il est le fils d'Abdelaziz Ali al-Turki qui, avec son frère Saleh Ali al-Turki, possède deux des plus grands conglomérats du royaume, Al Rawabi Holding et Nesma. Les affaires familiales sont aujourd'hui de plus en plus gérées par la sœur de Mo al-Turki, Noaf al-Turki. Le clan s'est enrichi au fil des années en étant le partenaire local de sociétés étrangères pour opérer des contrats publics, dont les plus rentables étaient dans la construction, le pétrole et l'armement.
Nesma dispose d'une joint-venture depuis 2012 avec Raytheon pour développer les capacités de Command, Control, Communications and Intelligence (C3I) du ministère saoudien de la défense, alors dirigé par Salman bin Abdelaziz (IO du 23/09/15), devenu roi depuis. Ce dernier a d'ailleurs nommé Saleh al-Turki maire de Djeddah, la ville où se tient le Red Sea Festival, en juillet 2020. Nesma fait partie des consortiums de BTP qui ont été sélectionnés pour œuvrer dans les projets culturels les plus pharaoniques de Mohammed bin Salman, au sein de la cité antique d'Al-Ula, aux côtés des groupes français Accor et Egis. Comme pour tous les projets de soft power saoudiens, c'est le ministre de la culture Badr bin Abdullah qui pilote la Commission royale d'Al-Ula (CRU) - dont Jack Lang est consultant, tout comme d'autres conseillers multicartes tels Jacques Attali -, et qui en fait le principal point de contact en la matière de Paris. Si des protocoles d'accord ont été signés dans le cadre d'Al-Ula, aucun contrat d'ampleur n'a néanmoins encore été passé, hormis pour en assurer la promotion (IO du 20/07/21).
Poissons-pilotes à l'étranger
Afin d'attirer en Arabie le gratin du cinéma mondial, Mohammed al-Turki peut compter sur l'appui de plusieurs poissons-pilotes amis de longue date, tel le producteur de cinéma franco-tunisien Tarak ben Ammar. La fille de ce dernier, la mannequin-actrice-chanteuse Sonia ben Ammar, partage d'ailleurs régulièrement ses vacances avec Mo al-Turki. Longtemps administrateur du groupe de divertissement et de médias Vivendi et proche de son patron Vincent Bolloré, Tarak ben Ammar est aujourd'hui consultant de Badr bin Abdullah et du Red Sea Festival.
Vincent Bolloré peut compter sur un autre proche de Vivendi pour approcher le marché saoudien : son membre du conseil de surveillance, l'ex-journaliste Dominique Delport. Cet ancien président international de Vice Media accompagne, via son cabinet Arduina Partners, la Commission royale de Riyad, dirigée par le conseiller royal Fahd al-Rasheed, dans sa volonté de monter en puissance dans les industries créatives. En avril, son ancien groupe Vice avait d'ailleurs ouvert un bureau à Riyad, en partenariat avec le Saudi Research and Marketing Group (SRMG), le groupe de médias du clan du roi Salman bin Abdelaziz, un temps présidé par Badr bin Abdullah.
A Paris, Mo al-Turki n'est pas un inconnu : accro aux défilés de mode, il y partage souvent la table des influenceurs du secteur, comme Natalia Vodianova, ancienne mannequin russe et épouse d'Antoine Arnault, l'un des héritiers de l'empire du luxe LVMH.
Pour épaissir encore son carnet d'adresses, Mo al-Turki peut également compter sur l'entregent de la socialite de la jet-set mondiale Afef Jnifen, ancienne présentatrice télé en Italie et sœur de l'agent commercial tunisien pour EADS (Airbus Group) et Suez en Libye, Slah Jnifen. Ce dernier avait d'ailleurs introduit en son temps dans la jet-set internationale Saïf al-Islam Kadhafi, le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi (IO du 11/01/07). Avec Afef Jnifen, le producteur saoudien a d'ailleurs participé ces dernières années aux dîners de gala de l'Unicef organisés dans les luxueuses destinations de Porto Cuervo et de Capri, en compagnie de la it-girl féministe Emily Ratajkowski, régulière complice de ses escapades sur les eaux méditerranéennes.
Derrière le festival, des investissements massifs
Le Red Sea Festival apparaît comme la surface émergée de la grande stratégie de Mohammed bin Salman. En plus de ce décorum, le prince mobilise fortement l'écosystème économique local. Ainsi, l'effort d'investissement dans le cinéma devrait se faire via le MBC Group, le géant des médias, dont Riyad a opportunément acquis la majorité du capital auprès de son précédent propriétaire, Waleed bin Ibrahim al-Ibrahim, en 2018. MBC a d'ailleurs déménagé son siège de Dubaï à Riyad en octobre. Le groupe était le principal sponsor du Red Sea Festival, où la tout nouvellement créée Saudi Film Commission a d'ailleurs annoncé mettre en place un rabais de 40 % sur les dépenses effectuées pour des tournages dans le pays, afin d'attirer la production mondiale.
Percée californienne
En parallèle, l'équipe autour de Mohammed bin Salman s'implante directement à Los Angeles. Le consultant français Jonathan Gray, qui a rencontré le prince héritier lorsqu'il opérait dans l'événementiel sur la Côte d'Azur (IO du 01/11/17), développe toujours sur fonds saoudiens la société californienne de production The Hideaway. Après avoir produits 22 Miles avec Mark Wahlberg, le reboot de Men in Black, ou encore l'adaptation du comics Bloodshot avec Vin Diesel, la société a produit en 2020 le premier film tourné sur le site même d'Al-Ula, Cherry. Sorti en avril, le long-métrage, qui suit le retour d'Irak d'un soldat incarné par Tom Holland, a été réalisé par les frères Joe Rousso et Anthony Rousso. Leur société AGBO Studios a reçu la même année, selon Variety, plusieurs dizaines de millions de dollars d'une banque saoudienne. Avec The Hideaway, Jonathan Gray développe aujourd'hui une mini-série basée sur Au nom de tous les miens, l'autobiographie de son père, l'écrivain Martin Gray, écrite alors avec l'académicien Max Gallo.
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