«La France doit ramener le partenaire marocain à la raison»
Le journaliste-écrivain américain Jean Lamore, qui était l’hôte jeudi dernier de l’Assemblée nationale française, a estimé que «la France doit amener le partenaire marocain à la raison sur la question du Sahara occidental». Il a déclaré que «le Maroc court un grave danger avec ce plan d’autonomie dont le nom est si trompeur, car il n’incarne rien d’autre que la confirmation d’une colonisation illégale».
Il a également insisté, lors de cette rencontre, sur l’importance d’un «partage de l’information» avec les autorités françaises sur la question du Sahara occidental. «Dans le cas du Sahara occidental où le peuple sahraoui lutte pour qu’on respecte une procédure référendaire signée par les deux parties concernées, le Front Polisario et le gouvernement marocain, l’oubli a été artificiellement construit par le Maroc et ses alliés dans l’ultime affaire de décolonisation du continent africain», a rappelé M. Lamore dans l’exposé qu’il avait fait devant un groupe de réflexion de la droite française UMP, «Nation et République», dirigé par le député souverainiste Jacques Myard.
Jean Lamore a considéré qu’il est anormal que le Maroc continue impunément à violer les résolutions de l’ONU comme il l’a fait plus de soixante-dix fois en ce qui concerne la question des droits du peuple sahraoui «sans que les membres du gouvernement français ne se rendent compte de la tricherie». C’est là l’importance que pouvait revêtir à ses yeux cette rencontre avec la majorité parlementaire française, en réponse à une question de l’APS. Tout en se défendant de vouloir donner des leçons à l’Assemblée nationale française, M. Lamore inscrit sa contribution «dans un esprit de partage des informations», indiquant qu’il était «simplement question que la France puisse, dans cette affaire, écouter les deux parties».
Dubitatif, le journaliste américain fera remarquer que cela «n’est pas du tout le cas actuellement». Il a dit s’être rendu compte que «les informations et les idées préconçues concernant ce conflit découlent toutes d’une seule source qui est celle des services marocains».
Le débat qui s’est engagé entre le journaliste-écrivain américain et les législateurs français a été marqué par le témoignage d’un général de l’armée de l’air française qui avait participé à l’attaque par des Jaguars français des colonnes du Front Polisario au cours de la guerre.
Le militaire français a avoué que «le rôle que peut jouer la France aujourd’hui est très simple : ouvrir le dossier, ne plus recevoir les informations d’une seule source, mais prendre en considération les multiples aspects de la question. Ce serait un grand pas vers un semblant d’impartialité». Pour lui, «le réel danger est que la France continue à accepter la vision dissonante du conflit que lui livre l’Etat marocain» car, a-t-il indiqué, «si on continue à sous-estimer l’importance de ce conflit, la guerre, la vraie, ne tardera pas à reprendre, mettant tout le monde, y compris la France, dans une situation difficile».
Dans la foulée, le conférencier rappellera que «le Maroc saigne (financièrement) à maintenir une armée d’occupation au Sahara, alors que l’écart entre les riches et les pauvres se creuse chaque jour plus profondément. C’est là le terrain de prédilection du terrorisme».
Jean Lamore a également mis en exergue «les similitudes patentes entre la stratégie qu’applique l’Etat israélien à l’égard des Palestiniens et celle mise en œuvre par le Maroc à l’égard des populations sahraouies restées dans les territoires du Sahara occidental, illégalement occupés par les forces marocaines».
Parmi les similitudes entre les politiques israélienne et marocaine, le conférencier a cité «le bombardement original des populations civiles pour provoquer l’exil, le refus de reconnaître le statut de ces populations exilées et leur droit au retour, le refus de reconnaître l’identité des populations civiles restées sous le contrôle des forces d’occupation, la construction d’un gigantesque mur de séparation à caractère répressif, la colonisation massive des zones illégalement occupées, la construction frénétique d’infrastructures au seul profit des colons et des forces d’occupation, l’occupation militaire de la capitale religieuse ainsi que la violation à caractère répétitif des résolutions de l’ONU dans le seul but de consolider les territoires illégalement annexés».
Le journaliste-écrivain américain Jean Lamore, qui était l’hôte jeudi dernier de l’Assemblée nationale française, a estimé que «la France doit amener le partenaire marocain à la raison sur la question du Sahara occidental». Il a déclaré que «le Maroc court un grave danger avec ce plan d’autonomie dont le nom est si trompeur, car il n’incarne rien d’autre que la confirmation d’une colonisation illégale».
Il a également insisté, lors de cette rencontre, sur l’importance d’un «partage de l’information» avec les autorités françaises sur la question du Sahara occidental. «Dans le cas du Sahara occidental où le peuple sahraoui lutte pour qu’on respecte une procédure référendaire signée par les deux parties concernées, le Front Polisario et le gouvernement marocain, l’oubli a été artificiellement construit par le Maroc et ses alliés dans l’ultime affaire de décolonisation du continent africain», a rappelé M. Lamore dans l’exposé qu’il avait fait devant un groupe de réflexion de la droite française UMP, «Nation et République», dirigé par le député souverainiste Jacques Myard.
Jean Lamore a considéré qu’il est anormal que le Maroc continue impunément à violer les résolutions de l’ONU comme il l’a fait plus de soixante-dix fois en ce qui concerne la question des droits du peuple sahraoui «sans que les membres du gouvernement français ne se rendent compte de la tricherie». C’est là l’importance que pouvait revêtir à ses yeux cette rencontre avec la majorité parlementaire française, en réponse à une question de l’APS. Tout en se défendant de vouloir donner des leçons à l’Assemblée nationale française, M. Lamore inscrit sa contribution «dans un esprit de partage des informations», indiquant qu’il était «simplement question que la France puisse, dans cette affaire, écouter les deux parties».
Dubitatif, le journaliste américain fera remarquer que cela «n’est pas du tout le cas actuellement». Il a dit s’être rendu compte que «les informations et les idées préconçues concernant ce conflit découlent toutes d’une seule source qui est celle des services marocains».
Le débat qui s’est engagé entre le journaliste-écrivain américain et les législateurs français a été marqué par le témoignage d’un général de l’armée de l’air française qui avait participé à l’attaque par des Jaguars français des colonnes du Front Polisario au cours de la guerre.
Le militaire français a avoué que «le rôle que peut jouer la France aujourd’hui est très simple : ouvrir le dossier, ne plus recevoir les informations d’une seule source, mais prendre en considération les multiples aspects de la question. Ce serait un grand pas vers un semblant d’impartialité». Pour lui, «le réel danger est que la France continue à accepter la vision dissonante du conflit que lui livre l’Etat marocain» car, a-t-il indiqué, «si on continue à sous-estimer l’importance de ce conflit, la guerre, la vraie, ne tardera pas à reprendre, mettant tout le monde, y compris la France, dans une situation difficile».
Dans la foulée, le conférencier rappellera que «le Maroc saigne (financièrement) à maintenir une armée d’occupation au Sahara, alors que l’écart entre les riches et les pauvres se creuse chaque jour plus profondément. C’est là le terrain de prédilection du terrorisme».
Jean Lamore a également mis en exergue «les similitudes patentes entre la stratégie qu’applique l’Etat israélien à l’égard des Palestiniens et celle mise en œuvre par le Maroc à l’égard des populations sahraouies restées dans les territoires du Sahara occidental, illégalement occupés par les forces marocaines».
Parmi les similitudes entre les politiques israélienne et marocaine, le conférencier a cité «le bombardement original des populations civiles pour provoquer l’exil, le refus de reconnaître le statut de ces populations exilées et leur droit au retour, le refus de reconnaître l’identité des populations civiles restées sous le contrôle des forces d’occupation, la construction d’un gigantesque mur de séparation à caractère répressif, la colonisation massive des zones illégalement occupées, la construction frénétique d’infrastructures au seul profit des colons et des forces d’occupation, l’occupation militaire de la capitale religieuse ainsi que la violation à caractère répétitif des résolutions de l’ONU dans le seul but de consolider les territoires illégalement annexés».
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