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Le 30 Septembre 2021, la presse française rapportait les propos du président français Emmanuel Macron, qui avait estimé qu’après l’indépendance de l’Algérie « une rente mémorielle » s’était construite et a été entretenue par « le système politico-militaire ». Macron avait également évoqué « une histoire officielle », selon lui, « totalement réécrite », qui « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ».
La réaction d’Alger ne s’est pas faite attendre. Le 2 Octobre 2021, un communiqué officiel de la présidence algérienne annonçait la décision de rappeler « pour consultations » son ambassadeur en France, Mohamed Antar Daoud.
Evoquant une « situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables », l’Algérie entendait ainsi manifester son « rejet de toute ingérence dans ses affaires intérieures » suite aux déclarations attribués par la presse française au président français, Emmanuel Macron.
La présidence algérienne avait également déclaré que les propos du président français « portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5,63 millions de valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la glorieuse Révolution de libération nationale »
Le lendemain, soit le 03 Octobre 2021, l’Etat Major de l’armée algérienne fermait son espace aérien aux avions militaires français.
Une semaine plus tard, soit le 10 Octobre 2021, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré lors d’une interview accordée à des médias locaux, que « le retour de notre ambassadeur à Paris est conditionné par le plein respect de la souveraineté, des institutions et du pouvoir algériens »
Le 13 Octobre 2021, s’exprimant d’Alger, Antar Daoud avait appelé les Franco-algériens à peser dans la politique des deux pays.
C’est au cœur de cette profonde séquence de crise diplomatique, que l’Ambassadeur Mohamed Antar Daoud a rejoint en toute discrétion la capitale française en provenance d’Alger, ce lundi 18 Octobre !
Surprenante démarche de notre diplomatie alors qu’aucun signe d’apaisement n’est venu
Le lendemain, il va prendre un vol pour la ville de Nice, avant de se diriger vers Monaco afin de présenter à son souverain, le Prince Albert II, ses lettres de créances l’accréditant en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire.
Notons que l’ambassadeur d’Algérie en France, qui attend cette accréditation depuis une année, représente l’Algérie auprès de l’Andorre et de Monaco, principautés indépendantes, mais liées à la France. Une année…
Antar Daoud a-t-il estimé que Paris avait fini par observer un respect total de la souveraineté des institutions et du pouvoir algériens, pour acter un retour en France ?
N’aurait-il pas pu se rendre à Monaco par l’Italie, afin de ne pas remettre en cause les conditions de son rappel, et dédire le Président de la République et toute la nation algérienne ?
Et surtout, qui au sein du gouvernement a décrété passer outre la décision de la Présidence Algérienne et d’humilier ainsi l’Etat algérien et tout son peuple ?
Par cette démarche aussi surprenante qu’inacceptable, Antar Daoud et ses soutiens confirment que se sont d’abord ceux censés la défendre, qui bafouent notre République !
Honteux…
Algeriepartplus
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