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La Tunisie accusée d’avoir livré un «réfugié politique» à l’Algérie: Le mystérieux cas Slimane Bouhafs !

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  • La Tunisie accusée d’avoir livré un «réfugié politique» à l’Algérie: Le mystérieux cas Slimane Bouhafs !

    02/09/2021




    Slimane Bouhafs est présenté par les ONG, notamment la Ligue tunisienne des droits de l’homme (Ltdh), comme «un réfugié bénéficiant de la protection internationale que les autorités de son pays poursuivent pour ses prises de position politiques ». Il est soupçonné en Algérie d’être en lien avec Ferhat Mehenni, le président du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), organisation classée comme «terroriste». L’affaire Slimane Bouhafs interpelle de plus en plus l’opinion publique tunisienne, algérienne mais aussi internationale. Le mystérieux cas de Slimane Bouhafs interpelle de plus en plus l’opinion publique tunisienne, algérienne mais aussi internationale. Présenté par les médias algériens comme un opposant politique, il est entré en Tunisie il y a quelques mois, sauf que dernièrement il a été arrêté et remis aux autorités algériennes. L’affaire de l’arrestation des frères Karoui en Algérie a rouvert le dossier de ce mystérieux activiste politique algérien.

    En effet, de nombreux médias algériens évoquent un compromis entre les deux autorités concernant un échange de personnes recherchées par la justice, Bouhafs contre les frères Karoui. Mais jusqu’à présent, il n’en est rien, du moins selon les autorités des deux pays qui refusent de commenter l’affaire. Slimane Bouhafs est un Algérien âgé de 53 ans, il est président de la coordination Saint-Augustin des chrétiens en Algérie et militant politique pour l’autonomie de la Kabylie où il est né. En 2016, il avait été condamné par un tribunal algérien à trois ans de prison ferme pour publications sur Facebook « portant atteinte à l’islam et au Prophète Mohamed». En Algérie, il est soupçonné également d’être en lien avec Ferhat Mehenni, le président du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), organisation classée comme «terroriste» par les autorités algériennes. Elle est également accusée d’être derrière les récents incendies de forêt qui ont ravagé le nord et du meurtre atroce de l’activiste Djamel Bensmaïl, toujours selon des médias algériens crédibles.

    Après sa libération, il est entré d’une manière légale dans le territoire tunisien où il a bénéficié de la protection du Hautcommissariat aux réfugiés qui lui aurait accordé le statut de «réfugié politique». Le concerné a également demandé le statut de réfugié auprès des autorités tunisiennes et réside depuis, en Tunisie, mais il aurait été placé en résidence surveillée.

    Accusations

    25 août dernier, nouveau rebondissement. Plus de quarante organisations tunisiennes de défense des droits humains ont affirmé que la Tunisie a livré Slimane Bouhafs, un «réfugié politique» algérien, aux autorités de son pays, accusant Tunis de «violer ses engagements internationaux». En effet, dans un communiqué commun, ces ONG, dont notamment la Ligue tunisienne des droits de l’homme (Ltdh), ont exprimé leur «indignation devant le dangereux précédent créé par l’Etat tunisien en remettant un réfugié bénéficiant de la protection internationale aux autorités de son pays qui le poursuivent pour ses prises de position politiques». Les ONG exigent des «clarifications des autorités sur la disparition dans des circonstances mystérieuses du militant politique algérien Slimane Bouhafs». Autant dire que certains témoins évoquent carrément un acte de kidnapping qu’a subi le concerné.

    «Des témoins ont rapporté que des voitures avec des plaques d’immatriculation inconnues se sont présentées le 25 août à la maison où vit le militant algérien et l’ont emmené vers une destination inconnue», a-t-on confirmé. Joint par la presse, le membre de la Ltdh Béchir Abidi accuse les autorités tunisiennes de manque de transparence et appelle à cet effet le ministère de l’Intérieur et la présidence de la République à s’exprimer sur le cas Slimane Bouhafs.

    Omerta à Carthage

    Des clarifications officielles ? Il n’y en a pas. Malgré nos persistantes tentatives de joindre le Palais présidentiel, aucune source n’a donné suite à cette affaire. En l’absence d’une information officielle, Carthage maintient l’omerta d’autant plus que l’affaire est hautement délicate, notamment pour l’image d’un pays en transition démocratique et surtout si nous évoquons les récents événements politiques en Tunisie. D’ailleurs, plusieurs médias algériens ont fait état d’un possible « échange » entre les autorités tunisiennes et algériennes après l’annonce de l’arrestation en Algérie de Nabil Karoui, chef du parti Qalb Tounès, ainsi que son frère le député suspendu Ghazi Karoui.

    Dans cette affaire, la mystérieuse disparition du Kabyle Slimane Bouhafs et l’arrestation des frères Karoui en Algérie, survenues presque simultanément, ont en effet alimenté la polémique autour d’un possible échange de personnes recherchées par la justice dans les deux pays. Un échange très mal vu par les organisations de défense des droits humains, notamment pour la Tunisie. Il ne faut pas oublier, dans ce contexte, l’extradition polémique par Tunis de l’ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi qui avait mis à mal la position de la Tunisie sur l’échiquier des relations internationales.

    Quid du statut de réfugié en Tunisie ?

    Sauf que la Tunisie, doit-on le rappeler, a signé la Convention de Genève de 1951 et son Protocole de 1967 et la Convention de 1984 contre la torture, qui impose de ne pas « renvoyer une personne sous la contrainte ». En effet, ayant ratifié cette convention et son protocole, l’Etat tunisien se trouve dans l’obligation de respecter ses engagements internationaux en termes de droit d’asile en le traduisant dans le droit interne. La référence à l’asile et à certains droits fondamentaux se trouve par exemple dans la Constitution de 2014 qui garantit dans son article 26 le droit à l’asile politique uniquement, et dans son article 23 qui consacre le principe de la dignité humaine, en application également d’autres pactes et conventions consacrant les droits fondamentaux et qui interdisent toute discrimination dans l’application de ces droits auxquels la Tunisie a adhéré. La Tunisie a fait face à une augmentation de 125% du nombre de réfugiés et migrants, avec 1.162 personnes comptabilisés entre octobre 2018 et août 2019. Également, d’après le dernier rapport du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr), 4.494 personnes ont été enregistrées jusqu’à mars 2020. Pour le statut de réfugié politique, les données sont manquantes, dans la mesure où la Tunisie a rarement accordé un tel statut.

    la presse.tn

  • #2
    Finalement ce s3ayed n'est qu'un dictateur qui a mené par le bout du nez les millions de tunisiens,il ne ne vaut pas mieux que l'autre dictateur a sa gauche.
    et comme lui il est en train de ramener la Tunisie en marche arrière.

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