Face à l’inefficacité des campagnes de lutte contre la production du haschich, des acteurs de la société civile appellent à la légalisation de sa production au Maroc. Ne serait-ce que pour l’exploitation de ses atouts pharmaceutiques. Ils préparent un débat national sur la question.
LE Maroc est la principale source de résine de cannabis (haschisch), alimentant en particulier le marché européen. La région du nord où se concentre cette herbe couvre environ 20.000 km². Cette surface s’étend de jour en jour à d’autres zones. Toutes les mesures prises pour éradiquer cette culture illégale n’ont pas donné des résultats satisfaisants.
Partant de ce constat, des acteurs de la société civile appellent à une autre approche pour traiter cette question. Ils demandent carrément la légalisation du cannabis au Maroc. Parmi les défenseurs de cette position figurent Lahbib Haji, avocat et défenseur des droits humains, docteur Tahar Toufali, professeur universitaire en science politique, docteur Benacer Hemmou Azday, professeur universitaire en sciences physiques, Chakib Al Khayari, président de l’Association du Rif pour les droits de l’Homme, Mohamed Chami, universitaire et membre de l’Institut Royal de la Culture Amazighe... Ces derniers sont parmi les auteurs d’un appel qui vient d’être lancé, servant d’« invitation pour ouvrir un débat public sur la légalisation de cannabis au Maroc et l’orientation de ses utilisations ». Cette initiative, vient selon ses initiateurs « après l’échec de la politique de l’éradication des champs de cannabis au nord du Maroc, orienté par l’UE et l’ONU, qui a eu deux résultats : l’aggravation de la souffrance des familles des cultivateurs pauvres à cause de cette éradication des champs en l’absence d’alternatives. Ce qui se contredit avec la politique nationale et internationale luttant contre la pauvreté. Et a fait que beaucoup des trafiquants ont changé leur stratégie en s’orientant vers le trafic des drogues illicites dures et les armes qui sont vendus à des groupes criminels et terroristes ».
Les défenseurs de la légalisation du cannabis au Maroc qui viennent de se constituer en une sorte de groupe de pression, estiment que la vraie guerre doit être menée contre les trafiquants de drogues et « non pas contre les champs de cannabis où plutôt contre les pauvres cultivateurs ». Ils ont lancé l’appel défendant l’idée de légaliser la culture de cannabis pour des usages thérapeutique et industriel d’une façon générale, dans le cadre d’une économie alternative dans les régions où il y a les champs de cannabis. Pour cela, ils proposent aux autres acteurs et organisations marocaines d’ouvrir un débat national sur la question. Dans l’appel qu’ils ont lancé ils proposent « d’organiser des colloques et rencontres scientifiques et politiques, pour développer les idées sur le sujet dans un cadre de démocratie et de respect, afin de créer un forum marocain pour traiter de ce sujet. Et de collaborer avec les chercheurs et les organisations internationales qui défendent l’usage thérapeutique et industriel de cannabis ». Les initiateurs de cette action travaillent d’arrache pieds pour faire entendre leurs propositions. Pour cela, ils sont en train de mettre sur pied une première rencontre nationale sur le sujet qu’ils programment pour le mois prochain.
Les acteurs de la société civile mobilisés autour de la question de la légalisation de la culture du cannabis, ont également demandé l’appui d’ONG internationales qui ont de l’expertise et de l’expérience en cette matière. Notamment l’ENCOD (European Coalition for Just and Effective Drug Policies) et l’Association Internationale pour le Cannabis Médical (IACM).
L’ENCOD est une plate-forme fondée en 1993 par des citoyens européens soucieux ou concernés par la guerre contre les drogues. Cette ONG est persuadée « qu’il faut remplacer la prohibition des drogues par une politique raisonnable et juste, pour avoir une approche humaine permettant de réduire les risques causés par les stupéfiants ». Pour elle, « mettre un terme à la guerre aux drogues améliorerait le niveau de vie de centaines de millions de citoyens et ferait perdre au crime organisé une très grande partie de ses revenus ».
L’ENCOD rassemble des représentants des usagers de drogues et des parents concernés, des travailleurs sociaux et sanitaires, des experts, des entrepreneurs, des citoyens et des activistes de toute l’Europe.
Quant à l’Association Internationale pour le Cannabis Médical, elle a été fondée en mars 2000. Il s’agit d’une société scientifique qui défend l’amélioration du cadre légal pour l’utilisation thérapeutique du cannabis et de ses principes actifs les plus importants (les cannabinoïdes) dans les applications thérapeutiques ainsi que la promotion de la recherche et de la diffusion des informations. L’IACM prône le droit des médecins de discuter avec leurs patients de l’utilisation médicale du cannabis.
LE Maroc est la principale source de résine de cannabis (haschisch), alimentant en particulier le marché européen. La région du nord où se concentre cette herbe couvre environ 20.000 km². Cette surface s’étend de jour en jour à d’autres zones. Toutes les mesures prises pour éradiquer cette culture illégale n’ont pas donné des résultats satisfaisants.
Partant de ce constat, des acteurs de la société civile appellent à une autre approche pour traiter cette question. Ils demandent carrément la légalisation du cannabis au Maroc. Parmi les défenseurs de cette position figurent Lahbib Haji, avocat et défenseur des droits humains, docteur Tahar Toufali, professeur universitaire en science politique, docteur Benacer Hemmou Azday, professeur universitaire en sciences physiques, Chakib Al Khayari, président de l’Association du Rif pour les droits de l’Homme, Mohamed Chami, universitaire et membre de l’Institut Royal de la Culture Amazighe... Ces derniers sont parmi les auteurs d’un appel qui vient d’être lancé, servant d’« invitation pour ouvrir un débat public sur la légalisation de cannabis au Maroc et l’orientation de ses utilisations ». Cette initiative, vient selon ses initiateurs « après l’échec de la politique de l’éradication des champs de cannabis au nord du Maroc, orienté par l’UE et l’ONU, qui a eu deux résultats : l’aggravation de la souffrance des familles des cultivateurs pauvres à cause de cette éradication des champs en l’absence d’alternatives. Ce qui se contredit avec la politique nationale et internationale luttant contre la pauvreté. Et a fait que beaucoup des trafiquants ont changé leur stratégie en s’orientant vers le trafic des drogues illicites dures et les armes qui sont vendus à des groupes criminels et terroristes ».
Les défenseurs de la légalisation du cannabis au Maroc qui viennent de se constituer en une sorte de groupe de pression, estiment que la vraie guerre doit être menée contre les trafiquants de drogues et « non pas contre les champs de cannabis où plutôt contre les pauvres cultivateurs ». Ils ont lancé l’appel défendant l’idée de légaliser la culture de cannabis pour des usages thérapeutique et industriel d’une façon générale, dans le cadre d’une économie alternative dans les régions où il y a les champs de cannabis. Pour cela, ils proposent aux autres acteurs et organisations marocaines d’ouvrir un débat national sur la question. Dans l’appel qu’ils ont lancé ils proposent « d’organiser des colloques et rencontres scientifiques et politiques, pour développer les idées sur le sujet dans un cadre de démocratie et de respect, afin de créer un forum marocain pour traiter de ce sujet. Et de collaborer avec les chercheurs et les organisations internationales qui défendent l’usage thérapeutique et industriel de cannabis ». Les initiateurs de cette action travaillent d’arrache pieds pour faire entendre leurs propositions. Pour cela, ils sont en train de mettre sur pied une première rencontre nationale sur le sujet qu’ils programment pour le mois prochain.
Les acteurs de la société civile mobilisés autour de la question de la légalisation de la culture du cannabis, ont également demandé l’appui d’ONG internationales qui ont de l’expertise et de l’expérience en cette matière. Notamment l’ENCOD (European Coalition for Just and Effective Drug Policies) et l’Association Internationale pour le Cannabis Médical (IACM).
L’ENCOD est une plate-forme fondée en 1993 par des citoyens européens soucieux ou concernés par la guerre contre les drogues. Cette ONG est persuadée « qu’il faut remplacer la prohibition des drogues par une politique raisonnable et juste, pour avoir une approche humaine permettant de réduire les risques causés par les stupéfiants ». Pour elle, « mettre un terme à la guerre aux drogues améliorerait le niveau de vie de centaines de millions de citoyens et ferait perdre au crime organisé une très grande partie de ses revenus ».
L’ENCOD rassemble des représentants des usagers de drogues et des parents concernés, des travailleurs sociaux et sanitaires, des experts, des entrepreneurs, des citoyens et des activistes de toute l’Europe.
Quant à l’Association Internationale pour le Cannabis Médical, elle a été fondée en mars 2000. Il s’agit d’une société scientifique qui défend l’amélioration du cadre légal pour l’utilisation thérapeutique du cannabis et de ses principes actifs les plus importants (les cannabinoïdes) dans les applications thérapeutiques ainsi que la promotion de la recherche et de la diffusion des informations. L’IACM prône le droit des médecins de discuter avec leurs patients de l’utilisation médicale du cannabis.
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