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L'accord pourrait donner au roi marocain un nouvel effet de levier
« La paix entre le Maroc et Israël est un ajout bienvenu aux accords d'Abraham. L'annonce n'est pas surprenante : les liens entre Israël et le Maroc sont relativement forts depuis des décennies. Le Maroc était autrefois une plaque tournante de la vie juive dans la région et le roi a de plus en plus adopté l'héritage juif marocain, nommant de hauts conseillers juifs auprès de son gouvernement et, plus récemment, incorporant l'histoire juive marocaine dans les programmes scolaires. Il y a déjà plus de 30 millions de dollars de commerce annuel entre les deux pays, des dizaines de milliers d'Israéliens se rendent au Maroc chaque année, et les Israéliens du Maroc peuvent déjà conserver la nationalité marocaine.
« L'accord devrait également inclure la reconnaissance par les États-Unis du contrôle marocain sur le Sahara occidental, ce que le Maroc recherche depuis un demi-siècle. Après que sept présidents américains successifs aient insisté sur la neutralité, une telle offre de Trump, aussi éphémère soit-elle, est sûrement trop importante pour être ignorée. »
« Les Palestiniens se sentiront sans aucun doute profondément trahis par cette annonce, en particulier compte tenu du large soutien marocain à la cause palestinienne. Mais le Maroc a aidé à diriger des initiatives de paix arabes avec Israël dans le passé, et le roi a utilisé son siège de président du Comité Al-Qods de l'Organisation de la coopération islamique pour plaider en faveur d'un État palestinien dans le passé. L'accord pourrait donner au roi un levier supplémentaire pour faire avancer les questions palestiniennes - s'il choisit de l'utiliser. »
Carmiel Arbit
Beaucoup pour le Maroc, mais des complications demeurent
« Les États-Unis reconnaissent les revendications marocaines sur le territoire contesté du Sahara occidental et pèsent sur l'un des conflits gelés les plus anciens au monde en échange de l'engagement de Rabat à normaliser les relations avec un pays avec lequel ils n'ont jamais été en guerre et avec laquelle il entretient des relations secrètes depuis des décennies. Les détenteurs de passeports israéliens ont pu visiter le Maroc pendant des années, obtenant des visas à l'arrivée.
« C'est beaucoup pour le Maroc, mais qui complique les efforts de longue date pour résoudre le différend sur le Sahara occidental. C'est aussi un accord qui pourrait facilement endommager les relations entre Washington et l'Algérie, le voisin riche en gaz et en pétrole du Maroc, qui abrite les rebelles sahraouis du Front Polisario. De nombreux pays du monde reconnaissent la domination sahraouie sur au moins une partie du territoire contesté riche en phosphate. »
Borzou Daragahi
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