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Sahara occidental. Chantage marocain à l’immigration pour faire plier l’Espagne

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  • Sahara occidental. Chantage marocain à l’immigration pour faire plier l’Espagne

    Donc, le journaliste espagnol Ignacio Cembrero avait vu juste déjà en début février 2021 à propos du chantage marocaine de l'immigration afin de forcer l'Espagne à reconnaître la pseudo marocainité du Sahara Occidental?

    - Rabat voudrait que les pays européens suivent l’exemple des États-Unis, qui ont reconnu la souveraineté marocaine sur cette ancienne colonie espagnole qu’est le Sahara occidental. Pour cela tous les moyens sont bons, y compris laisser filer l’émigration clandestine vers les Canaries espagnoles. D’autant qu’en Espagne, l’opinion est plutôt favorable au Front Polisario.

    Nasser Bourita est soudain passé de l’arabe au français. Pourtant, lors de sa conférence de presse le vendredi 15 janvier 2021 à Rabat, aucune question n’a été posée dans cette langue au ministre des affaires étrangères du Maroc. S’il a subitement changé de langue, c’est sans doute qu’il avait un message à faire passer aux amis européens de Rabat.

    « L’Europe doit sortir de sa zone de confort et suivre la dynamique des États-Unis » qui, le 10 décembre 2020, ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de l’établissement de relations diplomatiques entre Rabat et Tel-Aviv. « Une partie de l’Europe doit être plus audacieuse, car elle est proche de ce conflit », a-t-il ajouté.

    Bourita concluait avec cet appel à une conférence sponsorisée par son ministère et le département d’État américain en appui au plan d’autonomie sous souveraineté marocaine du Sahara occidental. Rabat le propose depuis 2007 pour résoudre le conflit. Une quarantaine de pays ont participé à la réunion virtuelle. Parmi eux un seul pays européen, la France.
    (...).
    C’est une revendication paradoxale que formule le Maroc. Ce pays a reconnu en catimini qu’il n’était pas souverain au Sahara occidental. Il a en effet signé avec l’Union européenne (UE) de nouveaux accords agricoles et de pêche en mars et juin 2019, qui incluaient une extension pour ce territoire ne faisant pas partie du royaume. Les avocats du Front Polisario (le cabinet lyonnais Devers) considèrent cependant que les Sahraouis n’ont pas donné leur consentement. Ils demandent en conséquence l’annulation de ces deux accords à la Cour de justice de l’UE qui devrait se prononcer avant la fin de l’année-.

    L'Orient XXI, par IGNACIO CEMBRERO > 2 FÉVRIER 2021

  • #2
    Ce n'est pas avec ce genre d'allusion absconse infra que la dictature marocaine se fera montre d'une certaine crédibilité. Qu'elle (dictature marocaine) mentionne ses griefs faits à l'Espagne.

    - Rappelant que «le Maroc n'a jamais jugé le partenariat avec l'UE à l'aune d'incidents conjoncturels mais sur la base d'une action fiable qui s'inscrit sur le long terme», le département de Nasser Bourita réitère son rappel quant au fait que «le problème demeure avec l'Espagne, tant que les raisons de son déclenchement n'ont pas été résolues».

    Ya...bi

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    • #3
      Les européens méritent plus, ils n'ont pas de principes, ils défendent leurs intérêts, c'est le cas du Maroc qui n'est pas leur gendarme

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      • #4


        Pedro Sanchez se serait rendu dans les territoires espagnols d'Afrique sans essuyer des critiques acerbes par le Maroc? C'est nouveau ça!

        - Le 17 mai dernier, plus de 8 000 migrants venus du Maroc, dont au moins 1 000 mineurs, ont réussi à franchir à la nage la frontière qui sépare le pays de l’enclave espagnole de Ceuta. Dès le lendemain, l’Espagne renvoyait 2 700 de ces migrants vers le Maroc.

        Ce n’est pas la première fois que cette frontière est submergée par des vagues migratoires venues du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. Mais cette fois-ci, il s’avère que les autorités marocaines ont laissé faire. Dans son éditorial, le journal catalan La Vanguardia fait le point sur la situation et en explique les causes sous-jacentes, tout en appelant les deux pays à l’apaisement.

        Cet événement est un bon cas d’étude pour la conclusion du thème trois du programme de première en HGGSP : “Les frontières internes et externes de l’Europe”.

        Un point de passage entre l’Europe et l’Afrique

        Comme Melilla, la ville de Ceuta est une enclave espagnole située au nord du Maroc. Ce sont des points traditionnels de passage pour les migrants africains qui cherchent à entrer en Europe, car ce sont les seules frontières terrestres que l’Union européenne (UE) possède avec l’Afrique.

        La ville de Ceuta ne compte que 80 000 habitants et l’afflux sans précédent de migrants le 17 mai s’est traduit par une véritable crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne. Car c’est la passivité des autorités marocaines qui a permis l’arrivée massive des migrants sur le sol espagnol.

        L’éditorial de La Vanguardia rapporte ainsi que devant la gravité de la situation, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a dû se rendre à Ceuta et Melilla, mardi 18 mai, non sans avoir assuré que l’Espagne défendrait ses frontières ‘avec fermeté’ et ne céderait à aucun chantage”.

        Comme le relève le quotidien catalan, c’est en fait l’Union européenne qui est menacée par cet afflux massif de migrants encouragé par le Maroc. Celle-ci n’a donc pas tardé à réagir, comme le rapporte l’article de La Vanguardia : “L’Union européenne exprimait mardi sa totale solidarité avec l’Espagne et lui promettait son soutien, exigeant du Maroc qu’il remplisse ses engagements et limite le passage irrégulier de migrants. L’UE a notamment rappelé à Rabat que les frontières espagnoles étaient aussi des frontières européennes.

        Le Sahara occidental au cœur de la discorde

        Cette vague migratoire d’ampleur est en fait liée à une crise diplomatique qui oppose le Maroc à l’Espagne au sujet du Sahara occidental.

        Le Maroc reproche au gouvernement espagnol d’avoir accepté d’hospitaliser Brahim Ghali, le leader du Front Polisario – le mouvement pour l’indépendance du Sahara occidental –, atteint du Covid-19. Cette décision aurait exaspéré le Maroc, qui considère le Sahara occidental comme partie intégrante de son territoire.

        Des migrants instrumentalisés

        Fin décembre, l’administration Trump a reconnu unilatéralement la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange d’un rapprochement entre le Maroc et Israël.

        “Pour Rabat, la marocanité du Sahara occidental structure toute sa diplomatie, et c’est la raison pour laquelle elle s’est sentie encouragée quand, à la fin de 2020, presque à l’issue de son mandat, Donald Trump a reconnu la souveraineté marocaine sur ce territoire, au mépris des résolutions de l’ONU. Rabat a alors cru que l’Espagne et l’UE changeraient de position”, analyse le journal catalan.
        (...).
        Dans la crise qui s’est jouée à Ceuta, l’Espagne, et plus largement l’Union européenne, se retrouve victime d’un chantage aux migrants de la part du Maroc. Une situation similaire à celle qui oppose la Turquie de Recep Tayyip Erdogan à l’UE.

        Ces deux pays sont des points de transit des migrations internationales vers l’espace Schengen, et leurs dirigeants ont compris qu’ils pouvaient exercer un chantage sur l’Union européenne en menaçant de ne plus surveiller ses frontières.

        Le courrier international


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        • #5
          C'est bien que la dictature marocaine ait des tensions avec l'Union européenne car cette dernière peut ainsi comprendre la position de l'Algérie qui est aussi sans cesse critiquée par la dictature alaouite.

          - Les autorités marocaines ont répondu ce vendredi à la résolution émise par le Parlement européen jeudi contre l'utilisation des mineurs non accompagnés comme moyen de pression contre l'Espagne. La Chambre des représentants l'a fait en premier, puis le ministère des Affaires étrangères. Les deux instances ont coïncidé en soulignant que l'institution européenne a été « instrumentalisée » par l'Espagne, dans sa « tentative d'européaniser une crise bilatérale ».

          Le Parlement marocain a précisé que les raisons de la crise sont dues à "l'attitude et les actions" de l'Espagne à l'égard du Sahara occidental, qui dans sa déclaration est qualifié de "Sahara marocain". Le ministère marocain des Affaires étrangères considère la responsabilité de l'Espagne dans la crise comme « prouvée » et inscrit cette prétendue « instrumentalisation » du Parlement européen dans une « logique d'escalade politique à court terme », une « manœuvre » qui « cherche à éviter le débat sur les profondeurs raisons de la crise ». "Il ne trompe personne", conclut-il. Dans les deux déclarations du Maroc, où l'Espagne est accusée d'avoir tenté d'« européaniser » une crise bilatérale, il n'est fait aucune mention de l'Allemagne, pays clé de l'Union européenne, avec lequel Rabat connaît une nouvelle crise diplomatique depuis le 2 mars, date à laquelle elle suspendu ses relations avec son ambassade dans ce pays du Maghreb après avoir allégué de "profonds malentendus".

          Le 6 mai, le Maroc a appelé son ambassadeur en Allemagne, Zohour Alaoui, pour des consultations à la suite de "l'activisme antagoniste" que, selon Rabat, le gouvernement allemand exerce sur le conflit du Sahara occidental. Depuis lors, aucun progrès dans la crise avec l'Allemagne n'a eu lieu.

          Le ministère marocain des Affaires étrangères souligne dans sa lettre ce vendredi que "l'instrumentalisation" du Parlement européen est "contre-productive" et "tente d'éviter le débat sur les raisons profondes de la crise". « Le Maroc, d'ailleurs, n'a besoin d'aucune approbation dans sa gestion des migrations. La position de l'enseignant et de l'élève ne fonctionne plus. Le paternalisme est une impasse. Ce n'est pas la punition ou la récompense qui induit le comportement, mais la conviction d'une responsabilité partagée », ajoute le communiqué. Le mémoire de la Chambre des représentants va plus loin et indique que, sur la question des mineurs non accompagnés, « le Maroc est en première ligne » et appelle à sa résolution depuis 2018. Le point de vue de l'autre côté du détroit est on ne peut plus différent à cet égard. Les dernières données du ministère de l'Intérieur, de mai 2021, montrent que les communautés autonomes gardent 8.134 mineurs étrangers. A ce chiffre, il faut ajouter les 1.000 mineurs qui se trouvent à Ceuta depuis que le Maroc a autorisé l'entrée de quelque 10.000 personnes au cours de la semaine du 17 mai. La grande majorité des mineurs pris en charge en Espagne sont des Marocains. Et les autorités espagnoles n'ont pu rapatrier aucun d'entre eux depuis des années. Entre 2004 et 2019, l'Espagne a renvoyé quelque 300 mineurs dans leur pays, dont 158 ​​Marocains. Plus des deux tiers des retours ont été effectués entre 2004 et 2006 et depuis, il s'agit d'un chiffre « ornemental », pour reprendre l'expression d'un procureur. Les procureurs espagnols reflètent dans leurs rapports depuis des années la "petite collaboration" des autorités marocaines. En 2010, par exemple, ils qualifiaient directement cette collaboration de « nulle ».

          Concernant la ville autonome de Ceuta, sur laquelle la résolution du Parlement européen exprime sa « pleine solidarité », le Parlement marocain « réitère le statut juridique de cette ville marocaine occupée ». Les expressions « enclaves occupées de Ceuta et Melilla », « prisons occupées », ou « villes occupées » sont couramment utilisées dans la presse marocaine. Mais cette fois, c'est la Chambre des représentants qui s'occupe de la notion d'occupation-.

          El Pais (extraits)

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