Oui, je suis algérien mais cela ne m'exonère pas de parler de politique marocaine. Compte-tenu du fait que les maghrébins ont des affinités culturelles, il me paraît normal qu'un natif de cette région se sente concerné par la destinée du citoyen du pays voisin. Cette sensibilité peut s'exprimer avec de la critique mais aussi une reconnaissance des réussites obtenues à travers les actions politiques les plus marquantes.
Dans le cas du Maroc, le virage politique le plus spectaculaire de ces dernières années reste la normalisation avec Israël en échange de la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara Occidentale. Si à première vue, ce deal est facile à comprendre ; il n'en demeure pas moins que les détails de sa construction mécanique et ceux de ses implications sont très complexes.
Mise en place de la politique de normalisation
Cette politique est une patate chaude que se refilaient tous les exécutifs marocains depuis Youssoufi. Historiquement, Hassan 2 a déjà reçu Shimon Perez en se présentant comme homme de paix au moyen orient. A sa mort, Ihoud Barak était présent à Rabat pour accompagner le défunt dans sa dernière demeure, l'occasion était alors toute trouvée pour présenter ses condoléances au nouveau souverain. Un geste politique important qui permet d'annoncer au monde la continuité des contacts de Tel aviv avec Rabat. Pourtant, la gauche au gouvernement surveillait ces contacts d'un oeil critique et les nationalistes de l'istiqlal qui ont remplacé Youssouf se méfiaient autant des liens ombrageux et ambigus que le palais entretenait avec "l'ennemi" des palestiniens.
Les islamistes sont le maillon faible
Contrairement à leurs slogans, les islamistes marocains du PJD ont très peu de pouvoir de décision à opposer au palais. Proches des frères musulmans Egyptiens, les troupes de Benkirane ont accepté leur condition de parti croupion sans programme, prêt à avaler toutes les couleuvres que leur préparera le palais qui utilise ses relais dans l'administration et les services du makhzen. Peu importe la coupe, pourvu qu'on ait la baraka de sidna. L'arrivée d'un premier ministre discret comme Othmani à la barre de l'exécutif n'est pas du genre compliquer les projets de normalisation du palais ; surtout que le souverain avait pris les devants en remettant en cause, dans un discours officiel, le modèle de développement que le royaume du maroc a suivi depuis 20 ans. Une façon à peine voilée d'annoncer un important changement de cap qui ne tardera pas à se concrétiser environ un an après l'arrivée aux affaires de Othmani.
Un virage important
Quelques semaines après le Tweet d'un président américain en fin de règne, on commence à comprendre les conséquences de cette normalisation menée tambour battant. Le maroc qui accentue son isolement dans la région du maghreb doit aussi ferrailler avec l'union européenne qui lui refuse son alignement sur l'axe Washington-Tel aviv soupçonné d'avoir favorisé le Brexit dans un but de rééquilibrage géopolitique avec la Chine et l'UE. Dans cette équation de géants, le maroc fait l'essentiel de son commerce extérieur avec l'UE. Il ne peut pas faire le choix d'être un satellite des états-unis avec lesquels il dispose d'un accord de libre échange qui pèse lourd sur sa balance commerciale lourdement déficitaire. Dès lors, des conflits bilatéraux apparaissent entre le maroc et des pays important de l'union européenne précipitant ainsi le maroc dans le tourbillon d'un conflit déséquilibré et perdu d'avance d'autant plus que les promesses d'investissement US au sahara se font toujours attendre.
Les marocains dans tout cela ?
Ils ont droit à la part du pauvre. Si le COVID permet de leur imposer des masques, il ne peut pas garantir leur silence car ce peuple combatif et de plus en plus rétif dans lequel la majorité silencieuse continue de vivre avec peu de chose finira un jour par prendre son courage à deux mains. Ce jour là forum algérie verra plus de marocains développer un discours critique envers le makhzen et sen souverain![mrgreen](https://www.algerie-dz.com/forums/core/images/smilies/mrgreen.gif)
Dans le cas du Maroc, le virage politique le plus spectaculaire de ces dernières années reste la normalisation avec Israël en échange de la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara Occidentale. Si à première vue, ce deal est facile à comprendre ; il n'en demeure pas moins que les détails de sa construction mécanique et ceux de ses implications sont très complexes.
Mise en place de la politique de normalisation
Cette politique est une patate chaude que se refilaient tous les exécutifs marocains depuis Youssoufi. Historiquement, Hassan 2 a déjà reçu Shimon Perez en se présentant comme homme de paix au moyen orient. A sa mort, Ihoud Barak était présent à Rabat pour accompagner le défunt dans sa dernière demeure, l'occasion était alors toute trouvée pour présenter ses condoléances au nouveau souverain. Un geste politique important qui permet d'annoncer au monde la continuité des contacts de Tel aviv avec Rabat. Pourtant, la gauche au gouvernement surveillait ces contacts d'un oeil critique et les nationalistes de l'istiqlal qui ont remplacé Youssouf se méfiaient autant des liens ombrageux et ambigus que le palais entretenait avec "l'ennemi" des palestiniens.
Les islamistes sont le maillon faible
Contrairement à leurs slogans, les islamistes marocains du PJD ont très peu de pouvoir de décision à opposer au palais. Proches des frères musulmans Egyptiens, les troupes de Benkirane ont accepté leur condition de parti croupion sans programme, prêt à avaler toutes les couleuvres que leur préparera le palais qui utilise ses relais dans l'administration et les services du makhzen. Peu importe la coupe, pourvu qu'on ait la baraka de sidna. L'arrivée d'un premier ministre discret comme Othmani à la barre de l'exécutif n'est pas du genre compliquer les projets de normalisation du palais ; surtout que le souverain avait pris les devants en remettant en cause, dans un discours officiel, le modèle de développement que le royaume du maroc a suivi depuis 20 ans. Une façon à peine voilée d'annoncer un important changement de cap qui ne tardera pas à se concrétiser environ un an après l'arrivée aux affaires de Othmani.
Un virage important
Quelques semaines après le Tweet d'un président américain en fin de règne, on commence à comprendre les conséquences de cette normalisation menée tambour battant. Le maroc qui accentue son isolement dans la région du maghreb doit aussi ferrailler avec l'union européenne qui lui refuse son alignement sur l'axe Washington-Tel aviv soupçonné d'avoir favorisé le Brexit dans un but de rééquilibrage géopolitique avec la Chine et l'UE. Dans cette équation de géants, le maroc fait l'essentiel de son commerce extérieur avec l'UE. Il ne peut pas faire le choix d'être un satellite des états-unis avec lesquels il dispose d'un accord de libre échange qui pèse lourd sur sa balance commerciale lourdement déficitaire. Dès lors, des conflits bilatéraux apparaissent entre le maroc et des pays important de l'union européenne précipitant ainsi le maroc dans le tourbillon d'un conflit déséquilibré et perdu d'avance d'autant plus que les promesses d'investissement US au sahara se font toujours attendre.
Les marocains dans tout cela ?
Ils ont droit à la part du pauvre. Si le COVID permet de leur imposer des masques, il ne peut pas garantir leur silence car ce peuple combatif et de plus en plus rétif dans lequel la majorité silencieuse continue de vivre avec peu de chose finira un jour par prendre son courage à deux mains. Ce jour là forum algérie verra plus de marocains développer un discours critique envers le makhzen et sen souverain
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