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La rente et la corruption sont les deux béquilles du pouvoir» au Maroc

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  • La rente et la corruption sont les deux béquilles du pouvoir» au Maroc




    © Sputnik . Aleksei Vitvitskiy
    AFRIQUE
    17:15 09.06.2021

    Dans un entretien à Sputnik, le Pr Azeddine Akesbi analyse les propositions du rapport sur le nouveau modèle de développement économique au Maroc, remis officiellement le 25 mai au roi Mohammed VI. Selon lui, ce document «n’a rien apporté de nouveau» du fait qu’il «ne pose pas les problèmes fondamentaux de l’économie marocaine».

    En 2014 et 2017, dans des discours officiels à la nation, le roi Mohammed VI a constaté l’inaptitude du modèle de développement, suivi au moins depuis 50 ans au Maroc, à satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens, à réduire les disparités catégorielles et les écarts territoriaux, ainsi qu’à rendre la justice sociale. Ainsi, en décembre 2019, le souverain chérifien a mis en place la Commission spéciale sur le modèle de Développement (CSMD) à qui il a confié la tâche de réfléchir sur un nouveau modèle de développement.

    Le 25 mai, le président de la CSMD, Chakib Benmoussa, a présenté officiellement au souverain le rapport final de la Commission, selon un communiqué du Palais royal relayé par Maghreb arabe presse (MAP), suscitant depuis un important débat dans la société.

    Quelles propositions comporte ce rapport de 170 pages remis au roi Mohammed VI à quelques mois des élections législatives de septembre 2021, à même d’endiguer la crise économique et sociale dans le pays? Quelles sont les grandes lignes du nouveau modèle de développement économique, et quels sont les nouveaux moyens et leviers qu’il recommande par rapport à l’ancien, jugé inefficace par le roi Mohammed VI? Le nouveau modèle proposé peut-il servir de base pour redessiner les contours du modèle économique et social du royaume?

    Pour répondre à ces questions, Sputnik a sollicité le professeur Azeddine Akesbi, économiste et membre du conseil d’administration de Transparency International Maroc.
    Pour lui, «ce rapport n’aborde pas les problèmes fondamentaux de l’économie marocaine, à savoir la responsabilité politique, la redevabilité, la gouvernance et enfin la rente et la corruption devenues systémiques et les béquilles du pouvoir».


    Par ailleurs, il expose «les manquements du document quant au développement du capital humain censé être la locomotive de l’économie du pays».
    Le rapport «sous-estime les effets catastrophiques des politiques» passées


    «Le rapport remis au roi fait un diagnostic partiellement objectif, mais très incomplet», affirme le Pr Akesbi, soulignant que «les objectifs qu’il fixe ne sont pas ambitieux, outre le fait qu’ils sont difficilement réalisables dans les conditions actuelles, économiques et financières, du pays».
    Et d’expliquer que «globalement, l’ambition consiste à avoir un taux de croissance de 6% entre 2021 et 2035, qui permettrait de doubler le PIB par personne. Celui-ci est censé passer de 7.826 dollars en 2019 à 16.000 dollars en 2035».


    Or, selon l’expert, «en fixant ces deux objectifs, les rédacteurs du rapport sous-estiment les effets catastrophiques des politiques économiques menées depuis au moins 50 ans dans le pays, et actuellement aggravés par l’impact de la crise sanitaire de Covid-19».

    Pour étayer son propos, Azeddine Akesbi évoque «l’état de secteurs stratégiques de l’économie nationale, comme le tourisme, le transport et l’événementiel, qui sont sinistrés; ceci en plus d’une baisse de la croissance de -7% durant l’année 2020. Bien que le pays soit en train de rattraper à petits pas cette chute, beaucoup d’experts jugent que si l’économie marocaine arrive à retrouver le niveau de croissance de 2019 à l’horizon 2023, cela serait déjà en soi un énorme exploit».
    Une économie gangrénée par «la rente et la corruption»?
    Outre la difficile conjoncture à laquelle fait face actuellement le Maroc, le Pr Akesbi pointe le fait que «le rapport n’aborde pas du tout les blocages majeurs de l’économie marocaine».


    «Le plus important est la rente qui gangrène l’économie du pays à grande échelle, dans tous les secteurs et à tous les niveaux. Il s’agit d’un système. C’est-à-dire que cette rente est structurelle, permanente et adossée au système politique et aux décideurs».

    Dans le même sens, l’interlocuteur de Sputnik indique que «la rente est également adossée à une large corruption devenue systémique […]. La rente et la corruption sont les deux béquilles du pouvoir».

    Par ailleurs, le spécialiste aborde les problèmes des secteurs de «l’éducation, de la formation et de la jeunesse, c’est-à-dire le capital humain qui devrait normalement être le noyau de tout projet ayant pour ambitionner un décollage économique».

    Or, sur ce registre, «des politiques ont été menées au moins durant les 20 dernières années et elles ont toutes échoué. Ces politiques ont été décidées en dehors des institutions et à un niveau élevé de l’État. De la même façon, des choix sectoriels ont été faits et posent actuellement d’énormes problèmes du point de vue de leur fiabilité, de leur efficience, de leur rendement et de leur contribution au développement du pays. Ces aspects-là ont été également laissés de côté».
    Quid de «la renaissance de l’école»?


    «Un autre facteur évoqué par le rapport est la renaissance de l’école pour préparer le capital humain», poursuit l’expert, qui rappelle que «des politiques ont été menées au plus haut niveau de l’État, avec des conseillers du chef de l’État et des nominations dans ce sens».
    Cependant, «si l’on remonte uniquement à l’année 2000, lors de l’adoption de la charte de l’éducation mise en application durant une décennie, puis suivie par un programme d’urgence et une vision stratégique, à chacune de ces trois étapes les résultats acceptés officiellement sur la base de rapports statistiques montrent bien que nous avons un échec quantitatif avec des déperditions scolaires considérables, dont même le rapport mentionne les 400.000 enregistrées durant l’année 2018», détaille-t-il. «Ce chiffre sera certainement plus important durant les années 2019 et 2020, à cause de la pandémie de Covid-19, ceci en plus d’un échec qualitatif en termes d’acquis scolaires.»


    Ainsi, pour Azeddine Akesbi, «le rapport n’explique pas comment il compte régler ces problèmes fondamentaux. Il se limite uniquement à annoncer la nécessité d’une renaissance de l’école».
    En conclusion
    Le Pr Akesbi estime que «tout cela nous ramène au problème fondamental qui concerne tous les secteurs et qui est celui de la responsabilité, de la redevabilité et de la gouvernance, vu que les décisions et les politiques ne sont pas prises dans les institutions ou au sein du gouvernement, mais au plus haut niveau de l’État, conformément à la Constitution du pays».


    En effet, il rappelle que «la Constitution donne des pouvoirs très importants au chef de l’État et dans tous les domaines, sans aucun mécanisme de redevabilité ou de reddition des comptes […]. Le comble c’est que le rapport propose le renforcement du pouvoir du chef de l’État».

    Enfin, «ce rapport propose une feuille de route pour une durée de 15 ans qui doit être adoptée par tout le monde. Ceci nous amène à nous poser des questions sur la place des institutions, des partis politiques et le rôle des élections et de la démocratie».
    Le document, qui «ambitionne de renforcer les droits humains, les libertés et l’innovation comme leviers du développement, n’évoque pas les cas de violations de ces droits ou d’incarcération de journalistes [les cas de Soulaimane Raissouni et Omar Radi, ndlr]», conclut Pr Azeddine Akesbi.

  • #2
    La voilà ton Algérie
    Believe YOU CAN & you're HALFWAY there

    Commentaire


    • #3
      L’Algérie dans l’impasse autoritaire

      Le Monde
      Les élections législatives prévues samedi 12 juin, qui devaient signer la normalisation institutionnelle du pays, s’annoncent comme un nouveau rendez-vous manqué pour la démocratie algérienne.

      Publié le 05 juin 2021 à 10h39 Temps deLecture 2 min
      Editorial du « Monde ». Un nœud coulant étouffe peu à peu le désir de démocratie des Algériens, à la veille des élections législatives de samedi 12 juin, censées parachever la normalisation institutionnelle du pays. Une répression massive, disproportionnée, face à un mouvement non violent, a eu raison du Hirak, ce mouvement de rue populaire qui, après avoir obtenu le départ du président Abdelaziz Bouteflika, en avril 2019, réclamait, comme d’ailleurs depuis l’indépendance en 1962, l’avènement d’un Etat authentiquement civil et non militaire.

      Il semble déjà loin le temps où Abdelmadjid Tebboune, président élu, lors d’une élection truquée, en décembre 2019, saluait la « maturité » d’un « hirak béni » pour avoir stoppé la perspective d’un cinquième mandat de M. Bouteflika. Aujourd’hui, le nouveau chef d’Etat confirme qu’il est, comme tous ses prédécesseurs, l’homme lige des militaires, qui exercent la réalité du pouvoir, en cherchant à étouffer par tous les moyens les revendications de transparence, d’ouverture et de libertés.
      Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Algérie, la répression s’accentue à l’approche des législatives du 12 juin
      Dans un climat lourd de peur, le régime a réussi à mettre fin par la force, sauf en Kabylie, aux manifestations hebdomadaires qui défiaient son pouvoir. Alger est sévèrement bouclée chaque vendredi, et pas moins de 2 000 personnes ont été arrêtées en deux semaines lors des deux dernières manifestations qui ont pu avoir lieu, au début de mai. L’escalade répressive est marquée par des incriminations et des peines de prison de plus en plus lourdes. Activistes en vue et militants de l’opposition, ils sont 214 – nombre le plus élevé depuis deux ans – à être incarcérés pour avoir exprimé une opinion ou avoir participé à une manifestation.
      Contestation étouffée


      La répression vise désormais les partis politiques établis, remettant en cause la conquête du pluripartisme datant de 1988. Ne disposant plus d’aucun parti à sa solde, le pouvoir pourrait s’appuyer, après les législatives, sur d’anciens caciques du système Bouteflika, désormais présentés en députés « indépendants », ainsi que sur des islamistes proches des Frères musulmans.

      Cette alliance entre les militaires et les forces les plus conservatrices de la société algérienne risque de confirmer l’impasse dans laquelle se trouve l’Algérie. Après avoir digéré la fin de l’ère Bouteflika et arrêté quelques oligarques, le système a étouffé la contestation et repris ses réflexes autoritaires. Le président Tebboune n’a rien fait de ses promesses de libéralisation et d’écoute de la jeunesse, offrant une simple façade civile aux militaires. De leur côté, les animateurs du Hirak n’ont pas su transformer leur rejet du système en alternative démocratique crédible. Ils n’ont pas non plus réussi à faire émerger une figure pouvant incarner un avenir meilleur.
      Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Algérie, la place des islamistes dans le Hirak ravive les tensions
      La glaciation politique – exécutif contrôlé par l’armée, Parlement sans véritable pouvoir – va de pair avec un inquiétant sur-place économique. La baisse du cours des hydrocarbures, qui fournissent 60 % des recettes de l’Etat, affaiblit la capacité de ce dernier à acheter la paix sociale et à investir. Relativement épargnée par le Covid-19, mais avec un chômage à plus de 14 %, une démographie dynamique et une économie non préparée à la transition énergétique, l’Algérie ressemble à un pays verrouillé.

      A l’approche du soixantième anniversaire de son indépendance, le 5 juillet 2022, l’Algérie vit la énième mutation d’un système d’apparence immuable, où les militaires et une classe de privilégiés confisquent l’avenir d’un pays qui ne manque pourtant ni de richesses naturelles ni de potentialités humaines
      Believe YOU CAN & you're HALFWAY there

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      • #4
        Envoyé par ayrod Voir le message
        La voilà ton Algérie
        oui et alors !!! ouvre 1 sujet la dessus et viens pas polluer
        Dernière modification par ben boulaid, 09 juin 2021, 22h48.

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        • #5
          Envoyé par ayrod Voir le message
          La voilà ton Algérie
          Ouvre un sujet et arrête de faire dans le HS ya maroki

          Commentaire


          • #6
            L’Algérie dans l’impasse autoritaire

            Le Monde
            Les élections législatives prévues samedi 12 juin,...
            Le monde ? ....À la poubelle ! ! !

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            • #7
              Tous ceux qui ne vont pas dans le sens de votre propagande va à la poubelle. Hhhhhh

              Pourtant ce serait simple pour vous de voir d'abord ce qui se passe chez vous. C'est plus proche pourquoi aller jusqu'au Maroc?
              Toujours ce complexe d'infériorité?

              Commentaire


              • #8
                Envoyé par archer Voir le message
                Tous ceux qui ne vont pas dans le sens de votre propagande va à la poubelle. Hhhhhh

                Pourtant ce serait simple pour vous de voir d'abord ce qui se passe chez vous. C'est plus proche pourquoi aller jusqu'au Maroc?
                Toujours ce complexe d'infériorité?
                Tiens , j'ai posté dans la rubrique " international " des sujets pour toi et ta clique . Vas y jeter un œil .

                Commentaire


                • #9
                  Envoyé par wahrani Voir le message

                  Tiens , j'ai posté dans la rubrique " international " des sujets pour toi et ta clique . Vas y jeter un œil .
                  Bof, quand tu postes 10 sujets de suite sur le Maroc, tu te tires une balle dans le pied. Personne n'a le temps de les lire, surtout quand ça vient de Sputnik, APS, SPS et tout le khorotisme sovietique que tout le monde connait.

                  Mais continues comme ça...

                  Juste ne viens pas nous dire apres pourquoi on parle de l'Algerie...
                  "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

                  Commentaire


                  • #10
                    Envoyé par ayoub7 Voir le message

                    Bof, quand tu postes 10 sujets de suite sur le Maroc, tu te tires une balle dans le pied. Personne n'a le temps de les lire, surtout quand ça vient de Sputnik, APS, SPS et tout le khorotisme sovietique que tout le monde connait.

                    Mais continues comme ça...

                    Juste ne viens pas nous dire apres pourquoi on parle de l'Algerie...
                    C'est l'effet boomerang , tu as jeté la barre et tu la reçois en pleine figure . 10 sujets ne te suffisent pas ?

                    Commentaire


                    • #11
                      Envoyé par ayoub7 Voir le message

                      Bof, quand tu postes 10 sujets de suite sur le Maroc, tu te tires une balle dans le pied. Personne n'a le temps de les lire, surtout quand ça vient de Sputnik, APS, SPS et tout le khorotisme sovietique que tout le monde connait.

                      Mais continues comme ça...

                      Juste ne viens pas nous dire apres pourquoi on parle de l'Algerie...
                      4h15 du matin ai tu encore lucide !!!

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                      • #12
                        Toutes les monarchies fonctionnent sur le clientèlisme, la corruption et l'autocratie est le mode de fonctionnement normal des monarchies. Historiquement toutes les monarchies qui ont laissé leurs opposants les critiquer sont tombées peu de temps après. Les faux Alaouites ont encore du ressort et c'est pour cette raison qu'ils ne laissent aucun marocain les critiquer.

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