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A cause de l’incurie, une fac de Taza menace de s’effondrer

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  • A cause de l’incurie, une fac de Taza menace de s’effondrer

    A cause de l’incurie, une fac menace de s’effondrer

    · Cinq ans après la construction, les bâtiments de la Fac de Taza vacillent

    · 700 personnes potentiellement en danger

    ROCAMBOLESQUE, l’histoire qui arrive à la Faculté polydisciplinaire de la petite ville de Taza. Construits en 2003, plusieurs bâtiments de l’enceinte menacent aujourd’hui de s’effondrer. Les différents acteurs dans cette faillite se renvoient la responsabilité.

    Cette faculté devait relâcher la pression sur les universités de Fès (à laquelle est rattaché cet établissement) et Oujda, et donc, de fixer les étudiants sur leur «territoire». Tout était donc parti pour durer si les constructions avaient été conformes aux normes. Début 2004, soit un an après la fin des travaux, les premières fissures apparaissent sur les murs. Au fil des ans, elles deviennent des lézardes d’une dizaine de centimètres de largeur (voir photos). Ensuite, les piliers supportant les bâtiments se séparent dangereusement. Malgré les protestations du corps enseignant, rien n’y fait. La demande d’une expertise reste sans réponse.

    De ce qu’il nous a été donné à voir sur place, les bâtiments les plus menacés sont celui situé devant l’entrée principale (appelé aussi bloc A) et celui qui abrite les bureaux des profs. Ils peuvent s’effondrer à tout moment.
    En pleine capacité, la fac accueille jusqu’à 700 personnes. Autant dire qu’en cas d’effondrement, les dégâts pourraient être dramatiques. La présidence de l’université (Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès) a été alertée et sollicitée pour un budget de réparation, ou une «expertise pour lever les doutes», révèle Mohamed Talwizet, doyen de la faculté. Selon ce dernier, la requête est restée sans suite. Le Conseil de la faculté a aussi envoyé plusieurs courriers dont l’Economiste détient des copie. Réponse de la présidence: irrecevable pour «vice de forme», ce qui étonne un membre du Conseil.

    C’est en 2002 que les appels d’offres ont été lancés pour la construction de cet établissement. Les travaux ont coûté 7,8 millions de dirhams à la collectivité, terrain non compris. «Le terrain avait été choisi par le ministère», souligne Taoufik Wazzani Chahdi, président de l’université. La Compagnie générale immobilière (CGI) avait remporté la part du maître d’ouvrage délégué (2,3 millions de dirhams, selon le président de l’université). La Cogeba, actuellement en liquidation judiciaire, avait été chargée de la réalisation du gros œuvre (3,4 millions de dirhams,). La loi exige de l’entrepreneur le dépôt d’un montant équivalant à 3% de la valeur du marché, directement après la signature du contrat. «En plus de ces 3%, le maître d’ouvrage (ndlr: l’université dans ce cas) doit aussi garder 7% en guise de garantie, pendant l’année qui suit la date de la réception provisoire», explique Hamid Zakariya, expert en code des marchés publics.

    L’ordonnateur est aussi tenu d’exiger une assurance pour couvrir les constructions durant les 10 premières années. La garantie décennale est obligatoire pour tous les travaux émanant de l’Etat et de ses démembrements. La procédure a-t-elle été suivie lors de l’adjudication de ces marchés? «Bien sûr, nous avons demandé une retenue de garantie, nous n’attendons que l’aval de la CGI, maître d’ouvrage délégué, pour l’activer», répond le président de l’université. Avant d’ajouter: «Cela a trop duré car nous pensions que l’essentiel avait été fait lors de l’intervention de 2006». «La CGI n’avait de responsabilité que sur la conduite des travaux. La retenue de garantie, si elle a été exigée, est entre les mains de l’ordonnateur (ndlr: la présidence de l’université), nous n’avons aucun aval à donner», se défend Mhamed El Mrini, directeur du pôle tertiaire de la CGI. «La CGI avait déjà demandé à l’université à ce que la retenue de garantie ne soit pas restituée à la Cogeba», ajoute-t-il.

    Les vices de construction sont apparus en 2004 juste une année après la livraison, mais personne ne s’en était inquiété. «Peut-être devrais-je relancer la CGI?», s’interroge le président de l’université.
    Pour la CGI, il n’est pas question de parler d’effondrement. «Une commission d’experts, formée par les différentes entreprises impliquées dans le projet, est intervenue en mai 2006», révèle Mhamed Mrini. Le diagnostic établi par la commission, a conclu que les structures des bâtiments ne sont pas affectées et que «les fissures importantes ne concernent que la maçonnerie». Un diagnostic que rejettent les enseignants de la faculté et, en tout cas, qui ne résiste pas à un rapide coup d’oeil sur l’état dans lequel se trouvent les bâtiments. «Du bricolage», tempête un professeur avant d’ajouter que «nous étions tous présents et qu’aucun prélèvement n’a été fait». La Cogeba (impliquée aussi dans l’affaire de Laâffoura et Slimani à Casablanca), l’entreprise qui s’est chargée du marché de gros œuvre est en liquidation judiciaire. «Dans ce cas, les retenues de garantie ne peuvent pas être transformées en sommes d’argent. Seul le juge a la capacité d’en décider, cela se fait en général en tenant compte des priorités», explique Hamid Zakariya.

    Pour le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, cela est un sujet qui concerne l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah. «Nous respectons l’autonomie de l’université, le ministère n’intervient que si le président le demande; dans ce cas précis, nous n’avons rien reçu de tel», explique Latifa Tricha, Secrétaire générale du département de l’Enseignement supérieur.

    Aziz EL YAAKOUBI

  • #2
    qui ne résiste pas à un rapide coup d’oeil sur l’état dans lequel se trouvent les bâtiments. «Du bricolage», tempête un professeur
    Négligence ou bien mafia de l arnaque , ni foi , ni loi ..?
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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    • #3
      Les projets sont étudiés, ficelés, et réalisés dans les délais pour .... s'effondrer deux ans plus tard.

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      • #4
        -Le Makhzen reçoit les Bakchichs et sidna se prélasse au soleil avec son jetski ..
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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        • #5
          Les projets sont étudiés, ficelés, et réalisés dans les délais pour .... s'effondrer deux ans plus tard
          Mais madame,
          au lieu de dire "les" projet, vous ariez pu dire "le" projet. amoin que vous reguarder au pluriel
          sINON, la presse et la societe civile sont la...et heuresement d'ailleur

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          • #6
            "Le" projet ??? Rien que depuis deux mois Casablanca a connu deux effondrements ayant induits une vingtaine de morts.
            Mais madame,
            C'est "Monsieur" mais ça n'a pas d'importance.

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            • #7
              Le" projet ??? Rien que depuis deux mois Casablanca a connu deux effondrements ayant induits une vingtaine de morts.
              Disons que c'est tres possible dans un pays du tier monde que cela se produisent, mais pour les pays develope comme la grande algerie, ca me laisse perplexe de voire des immeuble s'effondrer aussi (l'immeuble la parisienne a Alger )

              C'est "Monsieur"..
              Ok, si tu veux.

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              • #8
                (l'immeuble la parisienne a Alger )
                sais tu au moins en quelle année il a été construit ??
                .


                Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                • #9
                  C'est bien que la presse en parle, c'est ce genre d'affaires qui lorsqu'elles deviennent trop nombreuses obligent les pouvoirs publics à réagir.
                  Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself

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                  • #10
                    que chacun nétoie devant sa porte

                    tout marche bien en algérie.
                    il n'ya pas de chommage
                    nos hopitaux font palir de jalousie les meilleurs hopitaux d'europe
                    il n'ya pas de corruptions
                    nos universités sont au top de l'innovation
                    la réussite au bac est de 100%
                    la démocratie est totale
                    les journaux sont libres
                    berf l'algérie c'est le paradis.il n'y a rien à voir circuler.

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                    • #11
                      TTtu confond un peu les choses. Dans le domaine de l'immobilier tout n'est pas encore organise et structure. Du coup avec la croissance du secteur et l'atmosphere de speculation qui regne il y a ici et la des histoire malheureuses et criminelle. Parfois meme des etablissements publics n'y echappent pas. Nottons qu'au Maroc jamais un etablissment public n'a souffert de tels probleme par le passe.

                      "Les projets" qui sont ficeles et delivres a temps continuent de l'etre. Les grands truc comme les autoroutes, les barrages, le grand port au Nord (il est gigantestque) s'inscrivent dans une autre logique. Et c'est cette logique qui finira par prendre le top sur tout et devenir standard.

                      En d'autre termes on est loin du metro d'alger.

                      "Le" projet ??? Rien que depuis deux mois Casablanca a connu deux effondrements ayant induits une vingtaine de morts.

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