"Quand le Maroc prévoyait de s’approvisionner en gaz algérien"
"Le quotidien espagnol El Pais, dans son édition du jour, raconte comment le Maroc en 1999 s’apprêtait à signer un accord avec l’Espagne pour s’approvisionner en gaz naturel algérien.
Selon le journal, le groupe espagnol Gas Natural, principal importateur d’hydrocarbures algériens en Espagne avait conclu le 15 juillet 1999, lors d’une réunion dans la salle à manger de Driss Basri, un accord ambitieux pour importer du gaz algérien au Maroc.
Cela devait commencer par la construction de plusieurs usines pour permettre au gaz algérien d’irriguer les principales villes du Maroc.
« Les ménagères marocaines auraient ainsi cuisiné avec du gaz algérien », souligne El Pais.
« Sa Majesté connaît le projet et elle l’approuve » avança Driss Basri, le bras armé d’Hassan II à la fin de la réunion.
Pour Guzman Solana alors conseiller de Gas Natural et Antoni Llarden un des directeurs, il était difficile de cacher leur joie.
C’était un pari de Basri, alors même que les relations avec l’Algérie s’étaient déjà dégradées.
C’est pourquoi Basri avait insisté auprès de ses hôtes pour savoir s’il était possible d’obtenir par le gazoduc d’autres fournisseurs que l’Algérie.
Était-il possible de recevoir du gaz russe, norvégien ou qatari au cas où l’Algérie aurait coupé l’approvisionnement ?
La réponse était oui ! Basri invita ses interlocuteurs à reprendre les négociations à son domicile ultérieurement.
Une semaine après ce premier rendez vous, le 23 juillet, Hassan II décédait et Basri tombait en disgrâce.
La signature du contrat était reportée sine die.
Mohamed VI, le nouveau roi, ne voulut pas marcher dans les pas de son père, peut être parce qu’il se méfiait de Basri ou parce que la dépendance énergétique vis à vis de l’Algérie lui semblait trop importante.
« Maintenant l’augmentation vertigineuse des prix du pétrole oblige les Marocains à revoir leur décision, » explique Fahd Iraqi journaliste économique de l’hebdomadaire Tel Quel.
Le Maroc souffre du manque de sources d’énergie et le gaz naturel ne représente qu’un pour cent de sa facture énergétique.
Pour faire face à la hausse des prix de l’énergie –le coût des importations pétrolières a augmenté de 69% par rapport à 2007, Mohamed VI a demandé au roi d’Arabie Saoudite Abdallah de lui accorder 500 millions de dollars.
Et pour faire des économies d’énergie, pour la première fois Rabat a décidé de mettre en place l’heure d’été.
Cela prend effet au 1er juin."
"Le quotidien espagnol El Pais, dans son édition du jour, raconte comment le Maroc en 1999 s’apprêtait à signer un accord avec l’Espagne pour s’approvisionner en gaz naturel algérien.
Selon le journal, le groupe espagnol Gas Natural, principal importateur d’hydrocarbures algériens en Espagne avait conclu le 15 juillet 1999, lors d’une réunion dans la salle à manger de Driss Basri, un accord ambitieux pour importer du gaz algérien au Maroc.
Cela devait commencer par la construction de plusieurs usines pour permettre au gaz algérien d’irriguer les principales villes du Maroc.
« Les ménagères marocaines auraient ainsi cuisiné avec du gaz algérien », souligne El Pais.
« Sa Majesté connaît le projet et elle l’approuve » avança Driss Basri, le bras armé d’Hassan II à la fin de la réunion.
Pour Guzman Solana alors conseiller de Gas Natural et Antoni Llarden un des directeurs, il était difficile de cacher leur joie.
C’était un pari de Basri, alors même que les relations avec l’Algérie s’étaient déjà dégradées.
C’est pourquoi Basri avait insisté auprès de ses hôtes pour savoir s’il était possible d’obtenir par le gazoduc d’autres fournisseurs que l’Algérie.
Était-il possible de recevoir du gaz russe, norvégien ou qatari au cas où l’Algérie aurait coupé l’approvisionnement ?
La réponse était oui ! Basri invita ses interlocuteurs à reprendre les négociations à son domicile ultérieurement.
Une semaine après ce premier rendez vous, le 23 juillet, Hassan II décédait et Basri tombait en disgrâce.
La signature du contrat était reportée sine die.
Mohamed VI, le nouveau roi, ne voulut pas marcher dans les pas de son père, peut être parce qu’il se méfiait de Basri ou parce que la dépendance énergétique vis à vis de l’Algérie lui semblait trop importante.
« Maintenant l’augmentation vertigineuse des prix du pétrole oblige les Marocains à revoir leur décision, » explique Fahd Iraqi journaliste économique de l’hebdomadaire Tel Quel.
Le Maroc souffre du manque de sources d’énergie et le gaz naturel ne représente qu’un pour cent de sa facture énergétique.
Pour faire face à la hausse des prix de l’énergie –le coût des importations pétrolières a augmenté de 69% par rapport à 2007, Mohamed VI a demandé au roi d’Arabie Saoudite Abdallah de lui accorder 500 millions de dollars.
Et pour faire des économies d’énergie, pour la première fois Rabat a décidé de mettre en place l’heure d’été.
Cela prend effet au 1er juin."
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