17 mars 2021
Des incidents ont été signalés
Ce qui s’est passé à la frontière algéro-marocaine
Depuis quelques jours, des incidents sont signalés à la frontière algéro-marocaine. Des médias locaux rapportent que des responsables algériens se sont déplacés sur les lieux pour, visiblement, faire face à des agriculteurs marocains trop envahissants.
Selon un habitant de la région, il s’agit en réalité de velléités d’expansion de certains agriculteurs marocains. Originaires de la région de Feguig, la région frontalière du côté marocain, ces agriculteurs avaient l’habitude de cultiver des parcelles de terre du côté de Al Ardja, à Ouled-Slimane, du côté algérien.
Jusqu’au 20 février dernier, les autorités algériennes « laissaient faire pour des raisons humanitaires ». Mais un jour des explosions ont retenti. Puis, ces paysans ont commencé à clôturer, au grillage, ces parcelles de terre.
C’est ce qui a poussé les autorités algériennes, civiles et militaires, à se déplacer sur les lieux. « Clôturer des terres situées sur le sol algérien signifie qu’il y a une volonté de s’en emparer », indique notre source. Face à cette situation, les responsables algériens ont donné un ultimatum, jusqu’au 18 mars, pour que les citoyens marocains quittent les lieux.
« Mais cela s’est déroulé dans le calme », atteste un journaliste, connaisseur de la région. Ce dernier affirme également que les autorités algériennes craignent que ces terres ne soient exploitées pour des plantations de cannabis que les autorités marocaines autorisent désormais.
Mécontents, les agriculteurs sont rentrés de l’autre côté de la frontière, à Figuig. Ils ont organisé des manifestations pour réclamer aux responsables de leur pays des compensations, donc d’autres terres à cultiver.
C’est d’ailleurs pour éviter une explosion de colère que les autorités de Rabat ne communiquent toujours pas sur la question.
Après plusieurs incidents qui s’étaient déroulés durant les années 1960, la borne frontalière entre les deux pays a été tracée en juin 1972 sous l’égide des Nations-Unies. Il n’y a donc plus de problème de frontières. Mais à cause notamment des liens familiaux qui existent des deux côtés, les autorités algériennes n’ont même pas installé de postes avancés tolérant ainsi les échanges humains, contrairement aux Marocains qui ont érigé des postes militaires.
Akli Ouali
L'Est républicain
Des incidents ont été signalés
Ce qui s’est passé à la frontière algéro-marocaine
Depuis quelques jours, des incidents sont signalés à la frontière algéro-marocaine. Des médias locaux rapportent que des responsables algériens se sont déplacés sur les lieux pour, visiblement, faire face à des agriculteurs marocains trop envahissants.
Selon un habitant de la région, il s’agit en réalité de velléités d’expansion de certains agriculteurs marocains. Originaires de la région de Feguig, la région frontalière du côté marocain, ces agriculteurs avaient l’habitude de cultiver des parcelles de terre du côté de Al Ardja, à Ouled-Slimane, du côté algérien.
Jusqu’au 20 février dernier, les autorités algériennes « laissaient faire pour des raisons humanitaires ». Mais un jour des explosions ont retenti. Puis, ces paysans ont commencé à clôturer, au grillage, ces parcelles de terre.
C’est ce qui a poussé les autorités algériennes, civiles et militaires, à se déplacer sur les lieux. « Clôturer des terres situées sur le sol algérien signifie qu’il y a une volonté de s’en emparer », indique notre source. Face à cette situation, les responsables algériens ont donné un ultimatum, jusqu’au 18 mars, pour que les citoyens marocains quittent les lieux.
« Mais cela s’est déroulé dans le calme », atteste un journaliste, connaisseur de la région. Ce dernier affirme également que les autorités algériennes craignent que ces terres ne soient exploitées pour des plantations de cannabis que les autorités marocaines autorisent désormais.
Mécontents, les agriculteurs sont rentrés de l’autre côté de la frontière, à Figuig. Ils ont organisé des manifestations pour réclamer aux responsables de leur pays des compensations, donc d’autres terres à cultiver.
C’est d’ailleurs pour éviter une explosion de colère que les autorités de Rabat ne communiquent toujours pas sur la question.
Après plusieurs incidents qui s’étaient déroulés durant les années 1960, la borne frontalière entre les deux pays a été tracée en juin 1972 sous l’égide des Nations-Unies. Il n’y a donc plus de problème de frontières. Mais à cause notamment des liens familiaux qui existent des deux côtés, les autorités algériennes n’ont même pas installé de postes avancés tolérant ainsi les échanges humains, contrairement aux Marocains qui ont érigé des postes militaires.
Akli Ouali
L'Est républicain
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