Près de 3'500 Marocains se seraient convertis au christianisme en 2007, a rapporté l'hebdomadaire «Maroc-Hebdo». Parmi eux figurent des intellectuels, cible privilégiée d'une campagne d'évangélisation qui s'intensifierait dans le royaume.
Fin mars dernier, deux évangélisateurs français ont été arrêtés à Zagora (sud du pays). Les deux hommes étaient entrés au Maroc comme touristes.
Au moment de leur arrestation dans un camping, ils étaient en possession d'un nombre important de livres et de CD rom en français et en arabe sur le christianisme. Ils sont soupçonnés de vouloir convertir la population.
Selon la loi marocaine, ils risquent une peine de six mois à trois ans d'emprisonnement et une amende de 100 à 500'000 dirhams (14 à 70'000 frs).
Ce n'est pas la première affaire du genre au Maroc. En 2006, un Allemand d'origine égyptienne, Sadek Noshi Yassa, a été condamné à six mois de prison ferme pour conversion de Marocains musulmans au christianisme.
Des rumeurs font état de multiplication des campagnes de prosélytisme au Maroc, rapporte Maroc-Hebdo, dans son enquête. Plus de mille évangélistes auraient sillonné le pays depuis plus de dix ans pour «prêcher la parole de Jésus».
Une situation qui ne laisse pas indifférent le ministère des Habous (Biens religieux) et des Affaires islamiques. Il a interpellé le ministère de l'Intérieur pour «identifier et contrôler» les mouvements de prêcheurs venus d'outre-mer.
Des promesses irréalistes
Au Maroc, les habitants des régions rurales les plus reculées, surtout les populations berbères, seraient les plus concernés.
Ces missionnaires leur feraient miroiter la possibilité de quitter le pays en facilitant l'octroi d'un visa d'entrée en Europe ou une somme d'argent ou encore les deux.
Ils ne se contentent plus des populations défavorisées, mais ratissent large, a expliqué le pasteur de la paroisse protestante française de Casablanca, Jean-Luc Blanc.
Selon lui, un «certain nombre de Marocains, anciennement de confession musulmane, qui se sont convertis au christianisme, sont des intellectuels, ou plutôt des personnes appartenant à la classe aisée».
La World Christian Database ou Centre pour l'étude du christianisme mondial (CECM), souligne que le christianisme est la religion dont le taux de croissance au Maroc est le plus élevé.
Il donne le chiffre de 3'000 à 3'500 conversions en 2007, alors qu'en 2005, ils étaient 2'000 à 2'500. Des chiffres difficiles à vérifier du fait que les nouveaux convertis se font discrets par peur de sanction, puisque l'apostasie est punie de peine de mort dans l'islam.
De son côté, l'Eglise catholique rejette ces formes de conversion qui ne sont pas les leurs. En rappelant que l'archevêque de Rabat, Mgr Vincent Landel, a déclaré en 2005: «Ma mission est de vivre ma foi et non pas d'essayer de convaincre qui que ce soit».
bonne nouvelle.ch
Fin mars dernier, deux évangélisateurs français ont été arrêtés à Zagora (sud du pays). Les deux hommes étaient entrés au Maroc comme touristes.
Au moment de leur arrestation dans un camping, ils étaient en possession d'un nombre important de livres et de CD rom en français et en arabe sur le christianisme. Ils sont soupçonnés de vouloir convertir la population.
Selon la loi marocaine, ils risquent une peine de six mois à trois ans d'emprisonnement et une amende de 100 à 500'000 dirhams (14 à 70'000 frs).
Ce n'est pas la première affaire du genre au Maroc. En 2006, un Allemand d'origine égyptienne, Sadek Noshi Yassa, a été condamné à six mois de prison ferme pour conversion de Marocains musulmans au christianisme.
Des rumeurs font état de multiplication des campagnes de prosélytisme au Maroc, rapporte Maroc-Hebdo, dans son enquête. Plus de mille évangélistes auraient sillonné le pays depuis plus de dix ans pour «prêcher la parole de Jésus».
Une situation qui ne laisse pas indifférent le ministère des Habous (Biens religieux) et des Affaires islamiques. Il a interpellé le ministère de l'Intérieur pour «identifier et contrôler» les mouvements de prêcheurs venus d'outre-mer.
Des promesses irréalistes
Au Maroc, les habitants des régions rurales les plus reculées, surtout les populations berbères, seraient les plus concernés.
Ces missionnaires leur feraient miroiter la possibilité de quitter le pays en facilitant l'octroi d'un visa d'entrée en Europe ou une somme d'argent ou encore les deux.
Ils ne se contentent plus des populations défavorisées, mais ratissent large, a expliqué le pasteur de la paroisse protestante française de Casablanca, Jean-Luc Blanc.
Selon lui, un «certain nombre de Marocains, anciennement de confession musulmane, qui se sont convertis au christianisme, sont des intellectuels, ou plutôt des personnes appartenant à la classe aisée».
La World Christian Database ou Centre pour l'étude du christianisme mondial (CECM), souligne que le christianisme est la religion dont le taux de croissance au Maroc est le plus élevé.
Il donne le chiffre de 3'000 à 3'500 conversions en 2007, alors qu'en 2005, ils étaient 2'000 à 2'500. Des chiffres difficiles à vérifier du fait que les nouveaux convertis se font discrets par peur de sanction, puisque l'apostasie est punie de peine de mort dans l'islam.
De son côté, l'Eglise catholique rejette ces formes de conversion qui ne sont pas les leurs. En rappelant que l'archevêque de Rabat, Mgr Vincent Landel, a déclaré en 2005: «Ma mission est de vivre ma foi et non pas d'essayer de convaincre qui que ce soit».
bonne nouvelle.ch
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