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Découverte de restes d'êtres humains à Nador

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  • #46
    salut Houari,
    En Algérie, on a découvert plusieurs charniers, dans les Aures, à Rélizane, à Khenchla, à Larbâa, ...
    Nous avons en Afrique du nord que des dictatures :22:
    Jamais entendu parler de ces charniers la.....Peut etre que c'est une vue de l'esprit!

    S'il y a une source fiable(ce dont j'en doute)j'en redemande.

    Pour rappel:
    Il faut faire la part des choses et differencier entre depassements tres condamnables par ailleurs........et des charniers(en somme des fosses communes,de gens executes et retrouves des annees apres tres souvent).

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    • #47
      Envoyé par Beidawi
      En 2001, y'a 7ans, la police a tiré sur la foule en plein alger faisant 126 morts,
      Faux.
      Les evenements en question ne se sont pas deroules a Alger comme tu veux l'insignuer.
      Dernière modification par Azna, 02 mai 2008, 08h58.

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      • #48
        salut Houari,
        En Algérie, on a découvert plusieurs charniers, dans les Aures, à Rélizane, à Khenchla, à Larbâa, ...
        Bonjour Lounes7
        Effectivement plusieurs charniers découvert en Algerie , c était l œuvre barbare des colonialistes français dans tous le territoire algérien .

        Nous avons en Afrique du nord que des dictatures
        Lounes7
        Cites-moi les charniers et leur endroit , laissé par Ben Bella , Boumedienne , Chadli , Lamine Zéroual , Ali Kaffi , Boudiaf et Bouteflika ..

        -Les chaniers sont l Oeuvre des colonialistes ou bien des dictateurs qui sont remarquable par leur cruauté .....
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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        • #49
          ithrinarif

          j'ai parlé des choses avec un oeil exterieure sans prendre parti .....

          mais je comprend que tu puisse être choqué , et c'est tous a fait normal.

          dans ma famille j'ai pas eu de mort néanmoint lwalida a faillit y passé un jour de 1984 elle avait 14ans elle se rendait a sidi 3abide et la elle etait surpris par une rafale de mitrallette et elle a faillit s'ent prendre dans la tête ...allah yehfad.

          pour ce que j'ai dit a sou9 nrakhmiss a krona j'en parle sans probléme je me suis jamais fait agréssé ou je sais pas quoi...... même a alhoceima au park mohammed6 je parle librement de ce que je pence jamais ont est venu me dire quoi que ce soit.

          encore une fois j'ai parlé de maniére neutre j'ai dit si il y'avait bien un truc que h2 a fait de bien c'est bien l'unification du pays.

          et j'ai dit a quelle prix? ont peut-être pour ou contre ........chacun a le droit d'être libre de ces pensé.

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          • #50
            lwalida a faillit y passé un jour de 1984 elle avait 14ans
            Tu as quel age Temsamani ?
            12 ans , 15 ans ???

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            • #51
              lol j'ai 21ans chez nous ont se marie tot....

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              • #52
                Azna, Houari,
                lisez ça:

                "mardi 27 janvier 2004, par Ali Attar

                Les « disparus » resteront disparus. Le charnier découvert en novembre 2003 près de Relizane, à 300 km à l’ouest d’Alger, n’existe plus. Le 28 décembre dernier, Mohamed Hadj Smaïn, militant de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), révèle photo et cassette vidéo à l’appui avoir découvert une fosse commune dans laquelle il a reconnu les effets personnels d’un « disparu », Saïdane Hadj Abed. L’homme a été enlevé devant son domicile, à H’madna, le 9 septembre 1996, en plein jour et devant sa famille. Comme les milliers d’autres « disparus » (estimés à 7 000 par la LADDH) illégalement arrêtés durant les années 1990 par les forces de sécurité algériennes, pour lien supposé avec le terrorisme, et dont les familles sont à ce jour sans nouvelles.
                Son ravisseur est connu. Il s’agit de Mohamed Fergane, ancien maire de Relizane et chef des groupes d’autodéfense de la Wilaya (circonscription administrative), accusé de la disparition forcée de près de 200 personnes dans la région. A l’époque, il est formellement reconnu et dénoncé par la famille de Hadj Abed. Arrêté au printemps 1998 et mis en détention durant douze jours en compagnie de onze de ses hommes, il est finalement relâché, notamment sous la pression des chefs des groupes d’autodéfense du pays. A ce jour, le Tribunal militaire d’Oran les considère tous comme étant en liberté provisoire.
                La justice impuissante
                Après la révélation de Hadj Smaïn, la famille Abed a immédiatement posé une nouvelle plainte pour enlèvement et meurtre, « avec citations de noms ». Pour de nombreux observateurs, la preuve matérielle constituée par le charnier de Rélizane aurait pu conduire à la résolution de la première affaire de « disparu » en Algérie. En effet, la plupart des enlèvements enregistrés à ce jour ont été le fait des différents services des forces de sécurité algériennes. Et nul n’imagine que les chefs de ces services ne reconnaissent l’élimination ou le maintien en détention illégale de milliers d’Algériens. En revanche, il leur aurait sans doute peu coûté de lâcher le groupe d’auto-défense de Mohamed Fergane.
                Dans son communiqué de presse, la LADDH se veut diplomate et n’accuse personne d’avoir nettoyé le site du charnier. Ce qui n’est pas le cas de son correspondant à Relizane : « Après la conférence de presse, j’ai été contacté par les services de gendarmerie qui m’ont demandé de les aider à localiser le site ’pour établir la vérité’. Ils ont mis seize jours pour réagir. Sans doute le temps de recevoir les ordres de leur hiérarchie ! », raconte Hadj Smaïn. « Je leur ai remis les images et la cassette, grâce auxquelles ils ont pu localiser le charnier et le nettoyer. Ils n’ont même pas eu le courage de publier un communiqué pour prétendre qu’ils n’avaient rien trouvé. J’ai moi-même dit au chef de la gendarmerie que ce sont eux qui ont déplacé les corps. Il m’a répondu que des gens avaient dû le faire dans la nuit. Les citoyens qui ont assisté à l’opération et m’ont prévenu sont prêts à témoigner. » Le ministère de la Défense, dont dépend la gendarmerie, et auprès duquel Afrik a sollicité une réaction, a d’abord rompu l’échange téléphonique avant de demander de rappeler ultérieurement.
                « Diffusion de crimes imaginaires »
                « Je savais très bien qu’ils agiraient ainsi », précise le militant de la LADDH. « Ils l’avaient déjà fait en 2000-2001, lorsque j’avais photographié un site, où, selon des témoignages, se trouvait un charnier. Les gendarmes m’avaient pris les photos, avant de venir nettoyer l’endroit. Ils avaient effectivement trouvé des squelettes, selon les témoignages d’habitants et d’ouvriers des environs ». Mohamed Fergane, que Hadj Smaïn accuse alors dans la presse d’enlèvements et d’assassinats, poursuit ce dernier en justice pour « diffamation et dénonciation de crimes imaginaires ». C’est au cours de son procès que cinq familles reconnaîtront à nouveau en Mohamed Fergane et quelques uns de ses hommes les responsables de l’enlèvement de leurs proches. Sans provoquer la moindre réaction du président de la Cour".

                source: afrik com

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                • #53
                  Medit
                  Tu as quel age ********* ?
                  12 ans , 15 ans ???
                  Tres bonne question medit!!
                  Maintenant nous savons avec qui et quelle age nous discutons sur des sujects qui sont tres tres tres grande pour qq.

                  Le Rif vivait, vivera, avec des hommes, avec des ICHAKKAMEN.

                  Les autres Nadoriens qui sont enterre apres la caserne de Tawima (des centains) je pense plusieur foix a eux. Allah yarhem imselmen.

                  Le Makhzen n'est pas stupide, il sait quand il peut faire cette chose en public (1 jour avant le 1. Mai). Les associations amazighes n'ont pas particpe au manifistations a Nador....
                  Dernière modification par MorayMohand, 02 mai 2008, 13h24.

                  Commentaire


                  • #54
                    Azna, Houari,
                    lisez ça:

                    "mardi 27 janvier 2004, par Ali Attar

                    Les « disparus » resteront disparus. Le charnier découvert en novembre 2003 près de Relizane, à 300 km à l’ouest d’Alger, n’existe plus. Le 28 décembre dernier, Mohamed Hadj Smaïn, militant de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), révèle photo et cassette vidéo à l’appui avoir découvert une fosse commune dans laquelle il a reconnu les effets personnels d’un « disparu », Saïdane Hadj Abed. L’homme a été enlevé devant son domicile, à H’madna, le 9 septembre 1996, en plein jour et devant sa famille. Comme les milliers d’autres « disparus » (estimés à 7 000 par la LADDH) illégalement arrêtés durant les années 1990 par les forces de sécurité algériennes, pour lien supposé avec le terrorisme, et dont les familles sont à ce jour sans nouvelles.
                    Son ravisseur est connu. Il s’agit de Mohamed Fergane, ancien maire de Relizane et chef des groupes d’autodéfense de la Wilaya (circonscription administrative), accusé de la disparition forcée de près de 200 personnes dans la région. A l’époque, il est formellement reconnu et dénoncé par la famille de Hadj Abed. Arrêté au printemps 1998 et mis en détention durant douze jours en compagnie de onze de ses hommes, il est finalement relâché, notamment sous la pression des chefs des groupes d’autodéfense du pays. A ce jour, le Tribunal militaire d’Oran les considère tous comme étant en liberté provisoire.
                    La justice impuissante
                    Après la révélation de Hadj Smaïn, la famille Abed a immédiatement posé une nouvelle plainte pour enlèvement et meurtre, « avec citations de noms ». Pour de nombreux observateurs, la preuve matérielle constituée par le charnier de Rélizane aurait pu conduire à la résolution de la première affaire de « disparu » en Algérie. En effet, la plupart des enlèvements enregistrés à ce jour ont été le fait des différents services des forces de sécurité algériennes. Et nul n’imagine que les chefs de ces services ne reconnaissent l’élimination ou le maintien en détention illégale de milliers d’Algériens. En revanche, il leur aurait sans doute peu coûté de lâcher le groupe d’auto-défense de Mohamed Fergane.
                    Dans son communiqué de presse, la LADDH se veut diplomate et n’accuse personne d’avoir nettoyé le site du charnier. Ce qui n’est pas le cas de son correspondant à Relizane : « Après la conférence de presse, j’ai été contacté par les services de gendarmerie qui m’ont demandé de les aider à localiser le site ’pour établir la vérité’. Ils ont mis seize jours pour réagir. Sans doute le temps de recevoir les ordres de leur hiérarchie ! », raconte Hadj Smaïn. « Je leur ai remis les images et la cassette, grâce auxquelles ils ont pu localiser le charnier et le nettoyer. Ils n’ont même pas eu le courage de publier un communiqué pour prétendre qu’ils n’avaient rien trouvé. J’ai moi-même dit au chef de la gendarmerie que ce sont eux qui ont déplacé les corps. Il m’a répondu que des gens avaient dû le faire dans la nuit. Les citoyens qui ont assisté à l’opération et m’ont prévenu sont prêts à témoigner. » Le ministère de la Défense, dont dépend la gendarmerie, et auprès duquel Afrik a sollicité une réaction, a d’abord rompu l’échange téléphonique avant de demander de rappeler ultérieurement.
                    « Diffusion de crimes imaginaires »
                    « Je savais très bien qu’ils agiraient ainsi », précise le militant de la LADDH. « Ils l’avaient déjà fait en 2000-2001, lorsque j’avais photographié un site, où, selon des témoignages, se trouvait un charnier. Les gendarmes m’avaient pris les photos, avant de venir nettoyer l’endroit. Ils avaient effectivement trouvé des squelettes, selon les témoignages d’habitants et d’ouvriers des environs ». Mohamed Fergane, que Hadj Smaïn accuse alors dans la presse d’enlèvements et d’assassinats, poursuit ce dernier en justice pour « diffamation et dénonciation de crimes imaginaires ». C’est au cours de son procès que cinq familles reconnaîtront à nouveau en Mohamed Fergane et quelques uns de ses hommes les responsables de l’enlèvement de leurs proches. Sans provoquer la moindre réaction du président de la Cour".

                    source: afrik com


                    Un charnier................D'une seule personne.

                    C'est une plaisantrie!

                    De plus,il s'agit la,d'un reglement de compte extra-judiciaire d'un groupe de civils a l'encontre d'un autre civil....Pendant la decennie noire.

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                    • #55
                      Franchement Houari16 et Azna vous êtes naïf, tous le monde a suivi les emeutes de 2001, et le bilan est connu de tous. Les emeutes de 1988 aussi ont été suivi par tout le monde et leurs bilan est tout aussi connu par tous. En gros je suis déconcerté que vous soyez aussi manichéen, vous êtes exactement comme ceux qui nous disait avant 1998, à propos des emeutes au Maroc:"ahhh tu les a comtés" " nonnn c'est de la propagande anti-monarchiste" ou "ehh ben c'était de l'auto-deffense"; bref je vois que vous êtes encore dans l'Etat dans lequel nous etions y'a 15ans. et vivement que vous fassiez la relecture de l'Histoire que nous avaons entamé et que vous détériez enfin vos charniers.
                      Ciao je n'ai plus rien à dire sur ce sujet...

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                      • #56
                        Quelle leçon a-t-on tiré?

                        L'Expression, 04 Octobre 2007
                        Les mêmes signes de la malvie marquent actuellement la situation sociale du pays.
                        05 octobre 1988 - 05 octobre 2007: dix-neuf ans sont déjà passés et les scènes des émeutes sont toujours présentes dans la mémoire des Algériens. Des émeutes qui, par la suite, se sont transformées en soulèvement populaire avec tous les dégâts qui en découlèrent, que ce soit en vies humaines ou en dommages subis par les institutions et entreprises publiques.
                        Le bilan officiel: 176 morts, 900 arrestations et des dégâts matériels de plusieurs milliards de dollars. Le 5 Octobre 1988 a représenté un tournant décisif dans l’histoire contemporaine de l’Algérie. Du parti unique au pluralisme politique, du dirigisme économique à l’économie de marché, de la presse «unique» à l’ouverture du champ médiatique, tels sont les acquis de cet événement historique. Avant cette date, le chômage faisait rage et l’Algérie était au bord de la crise économique sans que le peuple n’en soit informé. Les dirigeants eux-mêmes ne voyaient pas venir la chose.
                        Durant les années 1980, la corruption atteint des proportions jamais égalées. L’Algérie reste très dépendante des hydrocarbures. La rente du gaz et du pétrole ne suffit plus au financement des importations et aux vastes programmes d’investissements publics dans l’industrie et les services. A partir de 1986, l’économie s’effondre (98%des ressources provenaient de la seule vente du pétrole). La crise sociale apparaît au grand jour. Trois éléments la montrent: la pénurie de logements, les jeunes sans travail, n’ont rien d’autre à faire que ´´tenir le mur´´ et la contestation régionale monte, alors que les événements d’avril 1980 en Kabylie et les revendications pour tamazight, préludaient à des jours difficiles qu’allait vivre l’Algérie. Les jeunes Algérois, faute d’une véritable écoute de la part des gouvernants n’ont trouvé que la rue pour crier leur ras-le-bol.
                        En ce dix-neuvième anniversaire de cette révolte, le pays a du mal à sortir la tête de l’eau et se retrouve quasiment dans la même situation sociale décriée par les manifestants d’Octobre 88.
                        Si notre pays a recouvré la paix depuis l’arrivée de Bouteflika à la tête de l’Etat et que les caisses sont renflouées depuis l’embellie financière due à la flambée du prix du pétrole, force est de constater que cette embellie ne s’est nullement répercutée sur le mode de vie du citoyen. En 2007 comme en 1988 l’Algérie dépend toujours, à 98%, des revenus des hydrocarbures. Comme si le 5 Octobre ne nous a pas servi de leçon.
                        Ballottés entre un pouvoir d’achat en continuelle dépréciation et la nécessité de faire face à des dépenses en perpétuelle augmentation, le citoyen ne sait plus à quel saint se vouer. Cette année, les choses ont empiré. Les salaires stagnent alors que les prix n’ont cessé d’augmenter. Les citoyens recourent aux émeutes pour crier leur malvie: réclamer de l’eau potable, de l’électricité, le gaz, un logement décent, des soins, un emploi et attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’isolement auquel sont contraintes des familles entières. Le gouvernement tente de calmer les esprits. Il annonce une nouvelle grille salariale. Une mesure contestée par plusieurs syndicats autonomes qui préparent des mouvements de protestation. Pis encore, le gouvernement vient d’annoncer la prochaine dissolution de 120 entreprises publiques. Cette décision fera certainement du bruit du côté des employés, dans la mesure où des milliers de postes d’emploi devront disparaître.
                        L’Algérie est-elle au bord de l’asphyxie? Plus la crise sociale se complique, plus la protestation populaire s’amplifie et plus la situation politique devient intenable. La dilution des responsabilités et l’absence d’initiatives expliquent en quelque sorte cette panne. C’est ce que le peuple appelle «absence de l’Etat».
                        Fatiha AMALOU

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                        • #57
                          posté par Lounes7

                          Azna, Houari,
                          lisez ça:

                          "mardi 27 janvier 2004, par Ali Attar

                          Les « disparus » resteront disparus. Le charnier découvert en novembre 2003 près de Relizane, à 300 km à l’ouest d’Alger, n’existe plus.

                          source: afrik com
                          Justement source: afrik com , ne sait quoi dire , c est tout a fait normal , et c est facile d écrire des stupidités ....Il a pris un tombeau anonyme pour un charnier ..
                          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                          • #58
                            Quatre ans après les émeutes de 2001, la Kabylie est entrée en convalescence



                            La vie a repris, c’est visible à l’œil nu. Les rues débordent de monde. Elles ont été nettoyées. En jeans et baskets, les filles se promènent par deux sous le soleil. Les trottoirs ont été dégagés - pour l’essentiel - des vendeurs ambulants qui s’y étaient installés, à même le sol, ces dernières années. Si la boulangerie La Parisienne, le restaurant Les Canaris ou la Clinique du radiateur ne font pas fortune, ils ont pu reprendre leurs activités, ce qui donne à Tizi-Ouzou l’aspect de la normalité.
                            Après des années de chaos, déclenché en avril 2001 par la mort d’un adolescent dans un local de gendarmerie à Beni-Douala, l’espoir renaît. Personne n’a oublié les émeutes qui ont fait 126 morts et des centaines de blessés cette année-là, mais les habitants ne souhaitent plus qu’une chose : "Que la Kabylie se remette au travail et que la vie quotidienne s’améliore !"
                            Sur les murs - vestiges des élections partielles locales du 24 novembre -, les portraits d’Aït Ahmed, du Front des forces socialistes (FFS), côtoient ceux de Saïd Sadi, du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), les leaders des deux partis d’opposition fortement implantés ici. En juillet, le gouvernement a cédé aux arouchs, ces comités de village à la pointe du mouvement contestataire depuis 2001, devenus les rivaux des formations politiques traditionnelles. Alger a accepté de dissoudre les assemblées locales élues lors d’un scrutin controversé, en octobre 2002, et décidé d’organiser de nouvelles élections en Kabylie. "A dix-huit mois de la fin de notre mandat, cette mesure était choquante. Nous avons joué le jeu pour éviter de nouveaux affrontements", explique l’un de ces élus, révoqué puis reconduit à cette occasion.
                            Marqué par une relative clarté, mais aussi par un taux de participation très bas (30 %), ce scrutin a confirmé l’enracinement du FFS et du RCD.
                            La percée des listes indépendantes a cependant rendu de nombreuses assemblées communales et départementales ingouvernables.
                            S’il ne pavoise pas, Rabah Aïssat, président (FFS) de l’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, estime qu’un cap vient d’être franchi. "Il est difficile de mobiliser des gens vivant dans la pauvreté. Ce scrutin aura pourtant marqué le retour du politique en Kabylie", déclare-t-il. Pour lui, la population a enfin compris que les arouchs n’étaient "qu’un relais du pouvoir".
                            Même langage au RCD, "frère ennemi" du FFS. "Le mouvement des arouchs ne représente plus rien. Il est discrédité. Les gens parlent des "aroukhs", ce qui signifie "la honte", affirme le docteur Mouloud Lounaouci, représentant local du RCD. Après avoir disparu du paysage politique en appelant au boycottage en 2002, le RCD s’est "resocialisé", selon lui. "Nous avons bon espoir pour l’avenir. La stratégie des arouchs et du DRS (services secrets algériens), selon lesquels les partis traditionnels sont "tous pourris", ne marche plus. On assiste à la réhabilitation du politique en Kabylie", se félicite M. Lounaouci.
                            LISTE DE CONCESSIONS
                            La route qui mène au village de Beni-Douala, à quinze kilomètres de Tizi-Ouzou, en pleine montagne, est d’un vert étonnant. Des femmes en costume traditionnel aux couleurs vives, orange, rouge et jaune, accompagnent des ânes chargés de branchages. Au détour d’un virage, un immense portrait : celui de Matoub Lounès, chanteur engagé, emblème de la culture berbère, assassiné ici dans des circonstances jamais élucidées, en 1998.
                            Amar Fekhar, le maire (FFS) de Beni Douala, se dit confiant. Lui aussi estime que les politiques "ont regagné la confiance de la population".
                            "Le pouvoir central a enfin compris qu’il fallait nous aider", assure-t-il. Il pense ainsi pouvoir obtenir des subventions pour un stade, un centre de formation professionnelle, un hôpital et beaucoup d’autres choses encore... Outre le taux de chômage (30 %), un point le préoccupe, toutefois : la première source de revenus de la commune - l’émigration - se tarit. Pas une famille, ici, qui n’ait un frère, père ou cousin établi en France. Mais les plus âgés de ces expatriés disparaissent et les plus jeunes ne se sentent pas tenus d’envoyer une aide financière à leurs lointains parents.
                            Barbe noire et cheveux longs, l’air d’un Christ, Belaïd Abrika, porte-parole des arouchs, conteste l’essoufflement de son mouvement. "Ainsi, le FFS et le RCD parlent de "retour du politique" en Kabylie ? C’est grave, car cela veut dire que la politique du pouvoir est elle aussi réhabilitée !", ironise-il. La fin des arouchs ? "Un leurre !", affirme-t-il.
                            Depuis qu’il est devenu, en 2004, l’interlocuteur privilégié du chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, après en avoir été le détracteur, Belaïd Abrika est accusé de s’être fait "récupérer" par le pouvoir. "Le mouvement des arouchs est passé d’une phase de confrontation à une phase de partenariat. Mon but, c’est de régler les problèmes avec des interlocuteurs qui ont le pouvoir, pas avec les partis !", lance-t-il vertement. Et de dresser la liste des concessions qu’il a obtenues en un an : effacement des impôts en Kabylie pour les années 2001-2003, excuses publiques de M. Ouyahia aux "martyrs" du "printemps noir", indemnités pour les familles, etc.
                            Bien sûr, il reste des revendications à satisfaire : la gendarmerie n’a pas totalement évacué le secteur, et le tamazigh (langue berbère) n’a toujours pas acquis le statut de langue officielle. "Mais les choses vont mieux et cela grâce au mouvement des arouchs !", affirme-t-il.
                            RÊVES DE DÉPART
                            "Faux ! Les arouchs ont mis le feu aux poudres, puis entretenu la violence. A cause d’eux, j’ai fermé mon entreprise et mis 24 personnes sur le carreau !", fulmine le responsable d’une unité de distribution de produits pharmaceutiques. "Et moi, j’ai vu mon chiffre d’affaires baisser de 70 % en 2001 ! Il me faudra dix à quinze ans pour rattraper les dégâts !", renchérit le directeur d’une entreprise de literie. Même ressentiment de la part du patron d’une société spécialisée dans l’alimentaire. "Pendant longtemps, mes conteneurs n’ont pu ni entrer ni sortir de Kabylie sans se faire attaquer par les manifestants. Tous les investisseurs potentiels ont fui", enrage-t-il, avant de s’en prendre à l’Etat, "qui ne nous a été d’aucun secours".
                            S’ils admettent, du bout des lèvres, que la Kabylie sort de plusieurs années de paralysie, Nassim, Kacimo, Khaled et Jafar, étudiants, restent sur leurs gardes. "Ce pouvoir (Alger) a le don de maquiller les choses. Pour l’instant, nous, on remarque que la situation économique est désastreuse et que les jeunes rêvent toujours autant de partir, souligne l’un d’eux. La Kabylie est en convalescence. Elle n’a pas encore retrouvé sa forme d’antan. Il est trop tôt pour savoir si elle y parviendra."
                            Florence Beaugé
                            Article paru dans l’édition du 29.12.05

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                            • #59
                              C'est indécent de noyer l'horreur du Nador par une autre horreur avérée ou pas...
                              H'cham chouiya, ya Beidawi...
                              Y a rien qui t'empêche d'ouvrir un autre topic sur les émeutes de Kabylie.
                              ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                              • #60
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                                Dernière modification par Tems, 02 mai 2008, 15h05.

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