Les difficiles retrouvailles algéro-françaises pourraient compromettre le projet d’Union pour la Méditerranée
[FONT='Arial','sans-serif']Comment relancer les relations algéro-françaises au point mort depuis plusieurs mois ? Pour le gouvernement français, l’enjeu est d’importance. Les difficiles relations entre les deux pays empêchent non seulement les groupes français de profiter des juteux contrats lancés en Algérie, mais elles pourraient aussi compromettre sérieusement le projet d’Union pour la Méditerranée, cher à Nicolas Sarkozy.
Certes, selon nos sources, le président algérien sera bien présent le 13 juillet prochain à Paris pour prendre part au grand show de lancement de la nouvelle Union. Mais sa présence risque de se limiter à son seul aspect symbolique. Alger entend en effet poser un certain nombre de conditions dont la réalisation pourrait s’avérer quasi-impossible pour la France : la libre circulation des personnes, le règlement du dossier sahraoui, la mémoire…
l’Union pour la Méditerranée alors que l’UMA est en panne ? », s’interroge un haut responsable algérien qui a requis l’anonymat. Et de poursuivre : « Et puis il y a ces rumeurs qui évoquant l’implantation du futur siège de l’Union pour la Méditerranée à Tunis, d’en confier la présidence à l’Egypte et le secrétariat général au Maroc. Et l’Algérie ? ». La pression est très forte sur les épaules de Bouteflika : l’Algérie, malgré sa position d’important producteur de pétrole et de gaz n’abrite le siège d’aucune organisation importante. Elle pourrait difficilement accepter de jouer un rôle actif dans un projet d’Union pour la Méditerranée dont les principaux bénéficiaires seront d’autres pays arabes.
C’est dans ce contexte que le Premier ministre français François Fillon est attendu dans les prochains jours à Alger pour une visite de travail. Paris soupçonne l’entourage du président Bouteflika d’écarter volontairement les groupes français des contrats les plus importants en faveur notamment des entreprises arabes. Début 2008, le ministre des Finances Karim Djoudi a fait patienter son homologue Christine Lagarde plusieurs semaines avant d’accepter enfin de se rendre à Paris pour signer l’accord mettant fin au contentieux dans le domaine des assurances. M. Djoudi arguait des problèmes d’agenda. Un argument qui n’a pas vraiment convaincu les Français.[
A Alger, la visite de M. Fillon est attendue sans grand enthousiasme. « Il vient dans le cadre d’un programme de visites dans le Maghreb. Il s’est rendu au Maroc, il ira en Tunisie. Il pouvait difficilement ignorer l’Algérie », explique un diplomate algérien.
[FONT='Arial','sans-serif']Comment relancer les relations algéro-françaises au point mort depuis plusieurs mois ? Pour le gouvernement français, l’enjeu est d’importance. Les difficiles relations entre les deux pays empêchent non seulement les groupes français de profiter des juteux contrats lancés en Algérie, mais elles pourraient aussi compromettre sérieusement le projet d’Union pour la Méditerranée, cher à Nicolas Sarkozy.
Certes, selon nos sources, le président algérien sera bien présent le 13 juillet prochain à Paris pour prendre part au grand show de lancement de la nouvelle Union. Mais sa présence risque de se limiter à son seul aspect symbolique. Alger entend en effet poser un certain nombre de conditions dont la réalisation pourrait s’avérer quasi-impossible pour la France : la libre circulation des personnes, le règlement du dossier sahraoui, la mémoire…
l’Union pour la Méditerranée alors que l’UMA est en panne ? », s’interroge un haut responsable algérien qui a requis l’anonymat. Et de poursuivre : « Et puis il y a ces rumeurs qui évoquant l’implantation du futur siège de l’Union pour la Méditerranée à Tunis, d’en confier la présidence à l’Egypte et le secrétariat général au Maroc. Et l’Algérie ? ». La pression est très forte sur les épaules de Bouteflika : l’Algérie, malgré sa position d’important producteur de pétrole et de gaz n’abrite le siège d’aucune organisation importante. Elle pourrait difficilement accepter de jouer un rôle actif dans un projet d’Union pour la Méditerranée dont les principaux bénéficiaires seront d’autres pays arabes.
C’est dans ce contexte que le Premier ministre français François Fillon est attendu dans les prochains jours à Alger pour une visite de travail. Paris soupçonne l’entourage du président Bouteflika d’écarter volontairement les groupes français des contrats les plus importants en faveur notamment des entreprises arabes. Début 2008, le ministre des Finances Karim Djoudi a fait patienter son homologue Christine Lagarde plusieurs semaines avant d’accepter enfin de se rendre à Paris pour signer l’accord mettant fin au contentieux dans le domaine des assurances. M. Djoudi arguait des problèmes d’agenda. Un argument qui n’a pas vraiment convaincu les Français.[
A Alger, la visite de M. Fillon est attendue sans grand enthousiasme. « Il vient dans le cadre d’un programme de visites dans le Maghreb. Il s’est rendu au Maroc, il ira en Tunisie. Il pouvait difficilement ignorer l’Algérie », explique un diplomate algérien.
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