Si on cherche à comprendre comment vivent les Marocains, si on s’intéresse aux structures qui constituent le support de cette apparence superficielle, on trouve les caractéristiques bien connues du sous-développement. Depuis cinquante ans que le Maroc a retrouvé son indépendance en 1956, la population a plus que triplé et atteint 33 millions d’habitants aujourd’hui, dont une forte majorité de jeunes. Elle souffre de problèmes sociaux structuraux (plus de 40% d’analphabètes, chômage et sous emploi massifs, disparités énormes entre une minorité de privilégiés et la masse des prolétaires, bidonvilles misérables à la périphérie des grandes cités, scolarisation déficiente dans les zones rurales etc…).
L’économie est écrasée par le service d’une « dette odieuse », contractée pour des objectifs spéculatifs, qui profite aux créanciers internationaux et à quelques banquiers marocains. Elle se caractérise par une insuffisance criante d’investissements créateurs d’emplois, tandis que les privilégiés mettent leur épargne à l’abri dans les banques étrangères. Quant aux investisseurs étrangers, ils ne se bousculent pas car ils craignent les explosions sociales récurrentes et l’influence grandissante des mouvements « islamistes ».
Il y a donc plusieurs Maroc : celui des grandes familles de plus en plus riches de la bourgeoisie économique et des sphères dirigeantes de l’état (armée, police, haute administration), rassemblées autour de la plus puissante d’entre elles, la famille royale de la dynastie alaouite ; le Maroc des pauvres du monde rural et des bidonvilles, de loin les plus nombreux des Marocains, où l’on trouve les travailleurs, salariés ou non, dont les revenus sont environ dix fois inférieurs au salaire moyen européen, ainsi que tous les chômeurs, déclassés, migrants de l’exode rural sans emplois qui vivent dans une véritable misère ; enfin le Maroc des classes moyennes, qui assument difficilement les tâches courantes de gestion, d’administration et d’organisation dans tous les secteurs d’activité, notamment dans les services publics, notoirement insuffisants et mal équipés. Il ne faut donc pas s’étonner du très mauvais classement du Maroc dans l’indice de développement humain établi par le PNUD ni du retard qu’il a pris dans ce domaine par rapport à l’Algérie et à la Tunisie
=== MODERATION ===
Indiquez des titres explicites pour vos sujets de discussions. Lisez la FAQ, SVP : http://www.algerie-dz.com/forums/faq...edaction_topic
L’économie est écrasée par le service d’une « dette odieuse », contractée pour des objectifs spéculatifs, qui profite aux créanciers internationaux et à quelques banquiers marocains. Elle se caractérise par une insuffisance criante d’investissements créateurs d’emplois, tandis que les privilégiés mettent leur épargne à l’abri dans les banques étrangères. Quant aux investisseurs étrangers, ils ne se bousculent pas car ils craignent les explosions sociales récurrentes et l’influence grandissante des mouvements « islamistes ».
Il y a donc plusieurs Maroc : celui des grandes familles de plus en plus riches de la bourgeoisie économique et des sphères dirigeantes de l’état (armée, police, haute administration), rassemblées autour de la plus puissante d’entre elles, la famille royale de la dynastie alaouite ; le Maroc des pauvres du monde rural et des bidonvilles, de loin les plus nombreux des Marocains, où l’on trouve les travailleurs, salariés ou non, dont les revenus sont environ dix fois inférieurs au salaire moyen européen, ainsi que tous les chômeurs, déclassés, migrants de l’exode rural sans emplois qui vivent dans une véritable misère ; enfin le Maroc des classes moyennes, qui assument difficilement les tâches courantes de gestion, d’administration et d’organisation dans tous les secteurs d’activité, notamment dans les services publics, notoirement insuffisants et mal équipés. Il ne faut donc pas s’étonner du très mauvais classement du Maroc dans l’indice de développement humain établi par le PNUD ni du retard qu’il a pris dans ce domaine par rapport à l’Algérie et à la Tunisie
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