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La Suisse reste une cible prisée des voleurs de tableaux

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  • La Suisse reste une cible prisée des voleurs de tableaux

    La Suisse reste une cible privilégiée des voleurs d'oeuvres d'art. L'attaque à main armée de la collection d'Emil Georg Bührle à Zurich, avec un butin de 180 millions de francs suisses (plus de 112 millions d'euros), est la plus importante figurant dans les annales du pays. Mais les vols sont plus fréquents et les reproductions ne sont pas à l'abri des malfrats.

    Le cas le plus récent d'attaque à main armée remonte à la fin des années 80: c'est une galerie d'art zurichoise qui en avait été victime. Trois hommes avaient alors fait irruption sur les lieux et emporté 21 peintures de la Renaissance valant des millions de francs. Il s'agissait d'oeuvres de Jan Maertens le jeune, Jan Steen, Willem van Aelst et Dirk Hals. L'affaire n'avait été rendue publique qu'en mai 1989 lorsque les agents du FBI avaient arrêté deux Belges à New York et récupéré neuf peintures d'une valeur d'environ 6,75 millions de francs.

    Les vols sont cependant beaucoup plus fréquents que les attaques à main armée. Le dernier remonte à mercredi dernier lorsque deux tableaux de Picasso ont été dérobés dans le Seedamm-Kulturzentrum à Pfäffikon, au bord du lac de Zurich. La valeur des toiles, qui font partie de la collection du Sprengel Museum de Hanovre, est estimée à plusieurs millions de francs suisses. Les deux peintures à l'huile ont pour titre "Tête de cheval" (1962) et "Verre et pichet" (1944).

    La galerie Bollag à Zurich a été victime de deux vols retentissants en juin 1991 et en octobre 1994. Lors du premier, les malfrats ont emporté deux Picasso, "femme assise" et "le Christ de Montmartre", dont la valeur avait été estimée à 61 millions de francs. Les peintures avaient été saisies en 1992 et huit personnes arrêtées. En octobre 1994, les cambrioleurs avaient emporté sept Picasso d'une valeur d'environ 52 millions de francs, dont les deux exemplaires volés en 1991. Tous les auteurs des vols avaient été arrêtés et condamnés.

    En novembre 1994, "Die ältere Schwester" (l'aînée) d'Albert Anker et une oeuvre du peintre allemand Eduard von Grützner avaient disparu d'une maison familiale à Herrliberg près du lac de Zurich. Elles avaient été découvertes quelques jours plus tard par les douaniers allemands dans le train Bâle-Francfort. En avril 1996, trois oeuvres de Toulouse-Lautrec, Gauguin et Cézanne d'une valeur d'environ trois millions de francs avaient disparu d'un appartement d'Oberägeri.

    L'Alsacien Stéphane Breitwieser avait également écumé les petits musées suisses, avant d'être arrêté en novembre 2001 dans le parc du musée Richard-Wagner à Lucerne. Son butin composé d'oeuvres d'art des XVIIe et XVIIIe siècles était constitué de trésors artistiques volés dans 16 cantons suisses et six Länder allemands. Une grande partie a été détruite par sa mère qui les a jetés dans le canal Rhin-Rhône pour faire disparaître les preuves.

    Les reproductions de tableaux suscitent elles aussi la convoitise des malfrats. Ainsi, en septembre 2003, trois copies d'oeuvres du peintre Albert Anker avaient été dérobées au château "Scheune" à Jegenstorf. La valeur de ces copies est estimée à 10.000 francs, mais la police bernoise soupçonnait les malfrats de vouloir les "vieillir" et les revendre pour 500.000 à un million de francs suisses la pièce.

    source : AP
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