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Tony Blair à la tête de l'Europe?

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  • Tony Blair à la tête de l'Europe?

    Tony Blair à la tête de l'Union Européenne? L'hypothèse suscite la controverse alors qu'a déjà commencé le débat sur le nom du futur président permanent du Conseil européen, un poste prévu à partir de l'an prochain par le traité de Lisbonne pour donner un visage à l'UE.

    Même si la candidature du prédécesseur de Gordon Brown aurait beaucoup de mal à s'imposer du fait de l'euroscepticisme du Royaume-Uni, les spéculations ont repris à l'occasion de sa participation prévue samedi à Paris à une réunion de l'UMP, le parti de droite du président français Nicolas Sarkozy."Je vois bien se profiler quelque chose du côté de l'UMP et du président de la République pas avare d'un bon coup tactique, c'est de préparer une candidature de Tony Blair à la présidence de l'Union européenne", a déclaré le chef des file des députés socialistes français Jean-Marc Ayrault. Le chef de l'Etat français avait été parmi les premiers en octobre à évoquer cette possibilité. Il avait jugé que Tony Blair était "le plus européen des Anglais, qu'on puisse penser à lui, c'est assez intelligent".

    L'ancien chef de gouvernement travailliste peut compter sur des soutiens en Europe surtout dans le camp libéral. "Il s'agit clairement d'un homme très dynamique, doté d'un certain charisme. Il avait beaucoup fait lors de sa présidence de l'UE en 2005 en obtenant un accord sur le budget européen jusqu'en 2013. Je n'ai rien contre lui", souligne un commissaire européen, parlant sous couvert de l'anonymat.

    Tony Blair, de l'avis de ses partisans, aurait l'avantage de rapprocher l'UE des Etats-Unis et de donner une grande visibilité au poste. Prévu par le nouveau traité de Lisbonne remplaçant la défunte Constitution, il doit être pourvu début 2009 si le texte est ratifié cette année par les 27 pays de l'Union.

    Pour remplacer la présidence semestrielle tournante actuelle du Conseil de l'UE, le futur titulaire aura un mandat de deux ans et demi renouvelable une fois. Objectif: personnifier l'Europe aux yeux de sa population et du monde. Avec le risque toutefois d'un télescopage avec deux autres fonctions européennes phares, celle de "Haut représentant" pour les affaires étrangères aux pouvoirs renforcés, également prévue par le traité, et celle de président de la Commission.

    Mais l'hypothèse Blair suscite pour l'heure surtout beaucoup de scepticisme. "J'espère et je pense que Blair est exclu de la liste. Ce n'est pas réaliste, l'absence de la Grande-Bretagne de la monnaie commune (l'euro) est un obstacle considérable", estime Andrew Duff, eurodéputé libéral britannique et expert des questions institutionnelles. En outre, "ce serait une erreur de choisir un ex-Premier ministre d'un grand pays car cela augmenterait les craintes des petits pays sur l'émergence d'un directoire des grands", estime-t-il. De plus, assure-t-il, "sa candidature serait bloquée par Gordon Brown" qui fut des années durant son grand rival au sein du parti travailliste.

    Pour Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman à Paris, l'hypothèse Blair est "possible" mais il se dit très "sceptique". Elle serait difficile à faire accepter alors que la Grande-Bretagne vient encore de confirmer ses distances avec l'UE en obtenant une multitude de dérogations dans le nouveau traité de Lisbonne, sur la Charte des droits fondamentaux ou le renforcement de la coopération judiciaire et policière.

    D'autres noms, jugés plus réalistes, sont avancés: le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, dont M. Sarkozy a aussi dit du bien, l'ancien président polonais Alexander Kwasniewski, le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen ou le Premier ministre irlandais Bertie Ahern.

    Par AFP
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