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Le Sénégal en deuil : Serigne Saliou n'est plus

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  • Le Sénégal en deuil : Serigne Saliou n'est plus

    Le Sénégal en deuil : Serigne Saliou n'est plus
    Le dernier fils, de Cheikh Ahmadou Bamba, n’est plus : Serigne Saliou Mbacké a été rappelé à Dieu hier, vendredi, à l’âge de 92 ans et a été enterré à Touba dans la nuit. Avec sa disparition, c’est son dernier régulateur social que le Sénégal perd.

    Comme à chaque fois que la mort frappe, elle est inattendue et implacable en même temps. Et quand elle frappe celui que l’on reconnaissait au Sénégal à l’unanimité comme le dernier régulateur social, celui dont les rares déclarations étaient accueillies comme une bénédiction, la tristesse qui va avec n’en est que plus profonde. Comme celle qu’a dû ressentir hier, vers 21 h, le président Abdoulaye Wade quand il lui a été annoncé la nouvelle de la disparition de Serigne Saliou Mbacké. Oui, le khalife général des mourides n’est plus. Le dernier fils encore en vie de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, a été rappelé à Dieu en ce jour saint de vendredi.
    Agé de 92 ans, le cinquième khalife de Serigne Touba était alité depuis une dizaine de jours. Il était si affaibli, selon des sources proches de la famille maraboutique, que la dernière visite d’une personnalité qu’il avait acceptée de recevoir était celle du président de l’Assemblée nationale. Son nom restera à jamais associé à celui des grands chantiers de Touba. Grand bâtisseur devant l’éternel, il y est allé de sa poche pendant les dix-sept ans qu’aura duré son khalifat pour contribuer au rayonnement de la ville sainte de Touba. Il ne gardait rien pour lui-même, donnait tout aux taalibe. Il était l’ami des enfants qu’il adorait par-dessus tout et n’avait d’autre préoccupation que la perpétuation du legs de son illustre père.

    D’ailleurs, dès son accession aux fonctions de khalife général des mourides en 1990, après le bref khalifat de Serigne Abdou Khadre Mbacké, Serigne Saliou Mbacké, qui est né en 1915 à Diourbel, a tout de suite donné le ton en précisant, de façon claire, la ligne qu'il entendait imprimer à son action à la tête de la communauté mouride. En effet, dans son discours inaugural, il a d'emblée indiqué qu’hormis l'Islam et par conséquent la gestion de l'héritage de Cheikh Ahmadou Bamba, rien ne saurait retenir son attention, encore moins susciter de sa part commentaires ou directives quelconques. Les choses étaient claires et chacun savait désormais à quoi s'en tenir. Fidèle à cette profession de foi, il est demeuré constant dans sa position, avec, comme unique préoccupation, la promotion de l'Islam à travers la fructification du legs de son illustre père.

    Dans cette entreprise, Serigne Saliou est servi par une connaissance insondable du Coran et des Sciences religieuses, une générosité incommensurable et une humilité indescriptible. Homme très intelligent et très cultivé, il a une claire conscience des enjeux qu'implique sa mission de khalife. Très ouvert à la modernité et au progrès, il est cependant resté ferme dans sa croisade pour la défense de la pureté de l'orthodoxie musulmane. Toute sa vie durant, il n’aura eu d’autre bréviaire que le Coran et la Sunna du prophète Mohamed.

    Avec sa disparition, c’est tout le Sénégal qui est devenu orphelin, dans toutes ses composantes religieuses. Et c’est pour éviter que son enterrement ne donnât lieu à d’autres drames, que la tristesse nouvelle n’aura pas été rendue publique hier. Et il a été inhumé dans la soirée à Touba où s’est rendu dans la nuit le président de la République, Me Abdoulaye Wade, qui a quitté Dakar aux environs de minuit.

    Mbagnick NGOM
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Grand bâtisseur devant l’éternel, il y est allé de sa poche pendant les dix-sept ans qu’aura duré son khalifat pour contribuer au rayonnement de la ville sainte de Touba. Il ne gardait rien pour lui-même, donnait tout aux taalibe. Il était l’ami des enfants qu’il adorait par-dessus tout et n’avait d’autre préoccupation que la perpétuation du legs de son illustre père.
    Allah yarhamou , un saint par ses actions généreuses et bienfaiteur de l humanité .

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