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George W. Bush, sous le regard de Condoleezza Rice, a déjà fait savoir que la Maison-Blanche s’opposerait au projet de loi encadrant les techniques d’interrogatoire
Tu n’utiliseras pas la simulation de noyade comme technique d’interrogatoire. Tu ne forceras pas un détenu à se dénuder ou à exécuter des actes sexuels. Tu ne lui passeras pas une cagoule sur la tête. Tu ne le menaceras pas avec des chiens. Tu ne l’exposeras pas à des températures extrêmes et tu ne le frapperas pas.
Voilà quelques-uns des commandements inscrits dans un projet de loi adopté jeudi soir par la Chambre des représentants. Ces commandements s’adressent aux agents de la CIA, dont les méthodes soulèvent la polémique ces jours-ci. Conformes à la convention de Genève, ils sont calqués sur les règles auxquelles doivent se soumettre les militaires américains.
Or, si le Sénat emboîte le pas de la Chambre des représentants et adopte le même projet de loi, le président y opposera son veto, a annoncé la Maison-Blanche avant le vote de jeudi.
Dans une longue déclaration, la Maison-Blanche s’est opposée à plusieurs aspects du projet de loi, issu d’un compromis entre la Chambre des représentants et le Sénat. Selon la présidence, le texte du Congrès « empêcherait les États-Unis de mener des interrogatoires légaux des terroristes d’Al-Qaeda afin d’obtenir les renseignements nécessaires pour protéger les Américains ».
Au bout du compte, un veto présidentiel pourrait soustraire les agents de la CIA aux règles militaires sur la torture. Qui plus est, il donnerait à penser que la Maison-Blanche ne renie pas les traitements infligés aux prisonniers d’Abou Ghraib, traitements qui ont soulevé l’indignation du monde.
« La position de l’administration est indéfendable, a déclaré le chef de la majorité démocrate à la Chambre, Steny Hoyer, dans un communiqué. Il ne s’agit pas de savoir si nous devons combattre et vaincre les terroristes – bien sûr que nous le devons.
« Cependant, il ne faut pas qu’il soit dit que cette génération d’Américains, quand elle a dû affronter le mal, a succombé aux tactiques du tyran, que nous nous sommes abaissés au niveau du dictateur. »
Le démocrate Jay Rockefeller, président de la commission du renseignement au Sénat, a également dénoncé la Maison-Blanche : « Les interrogatoires peuvent et doivent être menés avec des techniques qui sont utilisées avec succès par les militaires et la police depuis des dizaines d’années. L’existence d’un système séparé et secret, fût-il bien intentionné, fait le jeu de nos ennemis. »
La Chambre a tenu le vote une semaine après que la CIA eut reconnu avoir détruit en 2005 les vidéos des interrogatoires de deux membres d’Al-Qaeda, dont Abou Zoubaydah. Selon un ancien agent de la CIA, Abou Zoubaydah a été soumis en 2002 à la simulation de noyade, une technique d’interrogatoire considérée comme une forme de torture.
- AFP
Tu n’utiliseras pas la simulation de noyade comme technique d’interrogatoire. Tu ne forceras pas un détenu à se dénuder ou à exécuter des actes sexuels. Tu ne lui passeras pas une cagoule sur la tête. Tu ne le menaceras pas avec des chiens. Tu ne l’exposeras pas à des températures extrêmes et tu ne le frapperas pas.
Voilà quelques-uns des commandements inscrits dans un projet de loi adopté jeudi soir par la Chambre des représentants. Ces commandements s’adressent aux agents de la CIA, dont les méthodes soulèvent la polémique ces jours-ci. Conformes à la convention de Genève, ils sont calqués sur les règles auxquelles doivent se soumettre les militaires américains.
Or, si le Sénat emboîte le pas de la Chambre des représentants et adopte le même projet de loi, le président y opposera son veto, a annoncé la Maison-Blanche avant le vote de jeudi.
Dans une longue déclaration, la Maison-Blanche s’est opposée à plusieurs aspects du projet de loi, issu d’un compromis entre la Chambre des représentants et le Sénat. Selon la présidence, le texte du Congrès « empêcherait les États-Unis de mener des interrogatoires légaux des terroristes d’Al-Qaeda afin d’obtenir les renseignements nécessaires pour protéger les Américains ».
Au bout du compte, un veto présidentiel pourrait soustraire les agents de la CIA aux règles militaires sur la torture. Qui plus est, il donnerait à penser que la Maison-Blanche ne renie pas les traitements infligés aux prisonniers d’Abou Ghraib, traitements qui ont soulevé l’indignation du monde.
« La position de l’administration est indéfendable, a déclaré le chef de la majorité démocrate à la Chambre, Steny Hoyer, dans un communiqué. Il ne s’agit pas de savoir si nous devons combattre et vaincre les terroristes – bien sûr que nous le devons.
« Cependant, il ne faut pas qu’il soit dit que cette génération d’Américains, quand elle a dû affronter le mal, a succombé aux tactiques du tyran, que nous nous sommes abaissés au niveau du dictateur. »
Le démocrate Jay Rockefeller, président de la commission du renseignement au Sénat, a également dénoncé la Maison-Blanche : « Les interrogatoires peuvent et doivent être menés avec des techniques qui sont utilisées avec succès par les militaires et la police depuis des dizaines d’années. L’existence d’un système séparé et secret, fût-il bien intentionné, fait le jeu de nos ennemis. »
La Chambre a tenu le vote une semaine après que la CIA eut reconnu avoir détruit en 2005 les vidéos des interrogatoires de deux membres d’Al-Qaeda, dont Abou Zoubaydah. Selon un ancien agent de la CIA, Abou Zoubaydah a été soumis en 2002 à la simulation de noyade, une technique d’interrogatoire considérée comme une forme de torture.
- AFP