Un grand moment d'humour :
Gillian Gibbons, une institutrice britannique exercant au Soudan, a été officiellement inculpée d'atteinte à l'islam, d'incitation à la haine et de sédition par le parquet de Khartoum-Nord pour avoir laissé ses élèves baptiser un ours en peluche "Mahomet", ont annoncé mercredi 28 novembre les autorités soudanaises.
Le ministère des affaires étrangères britannique, qui avait préalablement annoncé son inculpation, a immédiatement convoqué "en urgence" l'ambassadeur du Soudan à Londres pour obtenir "une explication claire sur les raisons de l'inculpation" et se renseigner sur les suites de l'affaire.
QUARANTE COUPS DE FOUET, DE SIX MOIS À UN AN DE PRISON
En vertu de l'article 125 du code pénal soudanais, Mme Gibbons, âgée de 54 ans, risque jusqu'à quarante coups de fouet, de six mois à un an de prison ou une amende, selon ses avocats. Le vice-ministre de la justice, Abdel Daim Zamraoui, a confirmé ces possibilités, précisant que c'est désormais "au juge de décider de la sentence". L'institutrice avait été arrêtée dimanche, après que certains parents d'élèves avaient déposé des plaintes à son encontre auprès du ministère de l'éducation. Pour les musulmans, la représentation du Prophète est illicite. Incarcérée depuis, l'institutrice a également été renvoyée de son école, l'établissement privé Unity High School situé à Khartoum.
Russell Phillips, consul britannique en poste au Soudan, a été autorisé à s'entretenir avec l'institutrice, mercredi, et affirmé qu'elle était "bien traitée". "Nous restons en contact étroit avec les autorités soudanaises", a-t-il précisé. Un porte-parole du premier ministre britannique, Gordon Brown, a ajouté que l'ambassadeur du Soudan en Grande-Bretagne serait convoqué d'urgence. Si le gouvernement soudanais considère l'affaire comme banale et isolée, certains reponsables religieux n'hésitent pas à y voir une nouvelle provocation montée par les Occidentaux et demandent que la loi soit appliquée.
"Ce qui est arrivé n'est pas un hasard ou le produit de l'ignorance, mais plutôt une action préméditée qui représente une nouvelle provocation contre l'islam", a affirmé l'Assemblée des oulémas du Soudan, un organisme semi-officiel regroupant des imams et des spécialistes de l'islam. Cependant, les diplomates soudanais à Londres et aux Nations unies semblent penser que Mme Gibbons sera rapidement libérée.
Gillian Gibbons, une institutrice britannique exercant au Soudan, a été officiellement inculpée d'atteinte à l'islam, d'incitation à la haine et de sédition par le parquet de Khartoum-Nord pour avoir laissé ses élèves baptiser un ours en peluche "Mahomet", ont annoncé mercredi 28 novembre les autorités soudanaises.
Le ministère des affaires étrangères britannique, qui avait préalablement annoncé son inculpation, a immédiatement convoqué "en urgence" l'ambassadeur du Soudan à Londres pour obtenir "une explication claire sur les raisons de l'inculpation" et se renseigner sur les suites de l'affaire.
QUARANTE COUPS DE FOUET, DE SIX MOIS À UN AN DE PRISON
En vertu de l'article 125 du code pénal soudanais, Mme Gibbons, âgée de 54 ans, risque jusqu'à quarante coups de fouet, de six mois à un an de prison ou une amende, selon ses avocats. Le vice-ministre de la justice, Abdel Daim Zamraoui, a confirmé ces possibilités, précisant que c'est désormais "au juge de décider de la sentence". L'institutrice avait été arrêtée dimanche, après que certains parents d'élèves avaient déposé des plaintes à son encontre auprès du ministère de l'éducation. Pour les musulmans, la représentation du Prophète est illicite. Incarcérée depuis, l'institutrice a également été renvoyée de son école, l'établissement privé Unity High School situé à Khartoum.
Russell Phillips, consul britannique en poste au Soudan, a été autorisé à s'entretenir avec l'institutrice, mercredi, et affirmé qu'elle était "bien traitée". "Nous restons en contact étroit avec les autorités soudanaises", a-t-il précisé. Un porte-parole du premier ministre britannique, Gordon Brown, a ajouté que l'ambassadeur du Soudan en Grande-Bretagne serait convoqué d'urgence. Si le gouvernement soudanais considère l'affaire comme banale et isolée, certains reponsables religieux n'hésitent pas à y voir une nouvelle provocation montée par les Occidentaux et demandent que la loi soit appliquée.
"Ce qui est arrivé n'est pas un hasard ou le produit de l'ignorance, mais plutôt une action préméditée qui représente une nouvelle provocation contre l'islam", a affirmé l'Assemblée des oulémas du Soudan, un organisme semi-officiel regroupant des imams et des spécialistes de l'islam. Cependant, les diplomates soudanais à Londres et aux Nations unies semblent penser que Mme Gibbons sera rapidement libérée.
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