- En 21 ans de règne, Mohammed VI a raté plusieurs occasions de réformer le système politique et pour créer un modèle économique égalitaire décevant ainsi les espoirs que le jeune roi avait suscités il y a plus de deux décennies.
Le roi est mort, vive le roi ! Le 23 juillet 1999, le roi Hassan II décédait, au terme de 38 ans d’exercice du pouvoir. Son fils aîné accéda de facto et de jure au trône pour devenir le troisième roi du Maroc après l’indépendance, dans une longue lignée de sultans alaouites depuis le milieu du XVIIe siècle.
L’accession au trône de celui qu’on appellera désormais Mohammed VI marqua un tournant dans l’histoire moderne du pays, dans le sens où elle déclencha de vastes espérances que le pays bascule dans une nouvelle ère.
Car ce jeune monarque, alors âgé de 36 ans, réussit très vite à impressionner l’opinion publique nationale et internationale en déclinant une image publique moderne et une « cool attitude », tout en étant proche du peuple et en adoptant nombre de mesures symboliques, en faveur des libertés publiques, de la réconciliation avec le passé sombre de son prédécesseur et de l’émancipation de la femme...
(...).
Radioscopie d’une transition avortée
21 ans après l’avènement du roi Mohammed VI au pouvoir, on en reste aux mêmes effets d’annonce et le bilan global n’est guère flatteur.
Le Maroc demeure une poudrière sociale. Son économie duale est toujours vulnérable et sa croissance volatile. Les médias autonomes encore plus muselés que lors des dernières années de Hassan II. Les droits de l’homme quotidiennement bafoués. Et l’environnement politique complètement à l’arrêt, une « situation de blocage » dit-on au Maroc.
Le musellement de la presse libre naissante a été un premier signe révélateur dès le début des années 2000, tout comme l’obstination à perpétuer des rituels archaïques et sans aucun fondement constitutionnel, tels que le baisemain ou la cérémonie d’allégeance, la bay’a, un rétropédalage dans le temps qui rompt sérieusement avec l’image de modernité briquée.
(...).
Une défaillance économique structurelle doublée d’une pléthore d’enrayements politiques persistants, à commencer par le problème du Sahara, qui continue depuis quatre décennies de conditionner et d’hypothéquer l’avenir du Maroc et d’une intégration maghrébine chaque jour plus indispensable, malgré l’engouffrement de ressources importantes vivement requises ailleurs.
Après avoir été sans cesse repoussé, le référendum d’autodétermination au Sahara s’est vu complètement abandonné par le Maroc au profit d’une unique alternative proposée de régionalisation avancée, alors même que le pays s’éloigne indubitablement de la décentralisation et accentue la déconcentration.
Aux mêmes causes les mêmes effets, voire des effets encore aggravés.
MEE (extraits) développement complet suivra.
Le roi est mort, vive le roi ! Le 23 juillet 1999, le roi Hassan II décédait, au terme de 38 ans d’exercice du pouvoir. Son fils aîné accéda de facto et de jure au trône pour devenir le troisième roi du Maroc après l’indépendance, dans une longue lignée de sultans alaouites depuis le milieu du XVIIe siècle.
L’accession au trône de celui qu’on appellera désormais Mohammed VI marqua un tournant dans l’histoire moderne du pays, dans le sens où elle déclencha de vastes espérances que le pays bascule dans une nouvelle ère.
Car ce jeune monarque, alors âgé de 36 ans, réussit très vite à impressionner l’opinion publique nationale et internationale en déclinant une image publique moderne et une « cool attitude », tout en étant proche du peuple et en adoptant nombre de mesures symboliques, en faveur des libertés publiques, de la réconciliation avec le passé sombre de son prédécesseur et de l’émancipation de la femme...
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Radioscopie d’une transition avortée
21 ans après l’avènement du roi Mohammed VI au pouvoir, on en reste aux mêmes effets d’annonce et le bilan global n’est guère flatteur.
Le Maroc demeure une poudrière sociale. Son économie duale est toujours vulnérable et sa croissance volatile. Les médias autonomes encore plus muselés que lors des dernières années de Hassan II. Les droits de l’homme quotidiennement bafoués. Et l’environnement politique complètement à l’arrêt, une « situation de blocage » dit-on au Maroc.
Le musellement de la presse libre naissante a été un premier signe révélateur dès le début des années 2000, tout comme l’obstination à perpétuer des rituels archaïques et sans aucun fondement constitutionnel, tels que le baisemain ou la cérémonie d’allégeance, la bay’a, un rétropédalage dans le temps qui rompt sérieusement avec l’image de modernité briquée.
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Une défaillance économique structurelle doublée d’une pléthore d’enrayements politiques persistants, à commencer par le problème du Sahara, qui continue depuis quatre décennies de conditionner et d’hypothéquer l’avenir du Maroc et d’une intégration maghrébine chaque jour plus indispensable, malgré l’engouffrement de ressources importantes vivement requises ailleurs.
Après avoir été sans cesse repoussé, le référendum d’autodétermination au Sahara s’est vu complètement abandonné par le Maroc au profit d’une unique alternative proposée de régionalisation avancée, alors même que le pays s’éloigne indubitablement de la décentralisation et accentue la déconcentration.
Aux mêmes causes les mêmes effets, voire des effets encore aggravés.
MEE (extraits) développement complet suivra.
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