Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L’épouse d’un activiste sahraoui emprisonné appelle le Maroc à libérer les prisonniers politiques

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L’épouse d’un activiste sahraoui emprisonné appelle le Maroc à libérer les prisonniers politiques

    Au Maroc, il faut mieux être pédophile ou terroriste afin de bénéficier d'une libération pour cause humanitaire!:22:

    - Alors que les prisons marocaines sont dangereusement surpeuplées, Ghali Bani craint que ce ne soit qu’une question de temps avant que son mari contracte le virus

    Chaque été, lorsque Ghali Bani rend visite à son mari Mohamed, un prisonnier politique sahraoui détenu près de la ville côtière d’Agadir, l’expérience est souvent mitigée.

    Comme la plupart des épouses des hommes emprisonnés pour s’être opposés à l’occupation du Sahara occidental par le Maroc, qui se poursuit depuis des décennies, Ghali doit faire un long voyage pour voir le père de ses enfants, dans son cas, quelque 600 km.

    Une fois arrivée à la prison d’Aït Melloul après un voyage pénible, elle ne dispose que d’une demi-heure avec lui et n’est autorisée à lui rendre visite qu’une fois par semaine.

    Par conséquent, Ghali n’a guère d’autre choix que de louer une maison à proximité pendant plusieurs semaines, une dépense difficile à assumer sans travail, qui plus est avec cinq bouches à nourrir.

    « Les enfants deviennent fous et se demandent tout le temps ce qui va lui arriver. Ils veulent que leur père rentre à la maison »
    Ghali Bani, épouse d’un prisonnier politique

    Ses chances de voir Mohamed, 51 ans, cet été, semblent minces dans la mesure où le Maroc maintient des mesures de confinement et des interdictions de déplacement en réponse à un pic de cas de coronavirus.
    Les prisons marocaines dangereusement surpeuplées n’ont pas été épargnées par le virus, une recrudescence des cas ayant été observée rien qu’au cours des derniers jours.

    Ghali, 44 ans, craint désormais que ce ne soit qu’une question de temps avant que Mohamed contracte le virus.

    « Nous sommes vraiment préoccupés par la pandémie. Tout le monde est très inquiet », confie Ghali à Middle East Eye depuis Laâyoune, la plus grande ville du Sahara occidental. « Les enfants deviennent fous et se demandent tout le temps ce qui va lui arriver. Ils veulent que leur père rentre à la maison."

    « Les Nations unies doivent faire pression sur le Maroc pour qu’il libère mon mari et les autres prisonniers politiques sahraouis pacifiques sans aucune condition », ajoute-t-elle.
    (…).
    Le Maroc considère le Sahara occidental, riche en poissons et en phosphates, comme une partie de ses « provinces du Sud » suite à l’invasion et à l’occupation lancées par Rabat quelques mois après le retrait de l’Espagne coloniale en 1975. Sa revendication n’a été reconnue par aucun État.

    La « troisième Intifada sahraouie »

    Les autochtones sahraouis, menés par le Front Polisario, ont engagé depuis une lutte pour l’autodétermination de leur territoire qualifié de « dernière colonie d’Afrique ».

    Mohamed, fonctionnaire, était l’un des premiers à avoir planté une tente et campé dans le désert près de Laâyoune en octobre 2010 dans ce qui est devenu le camp de protestation de Gdeim Izik.

    Cet acte a été un geste majeur de défiance des Sahraouis contre l’occupation et le pillage des ressources du territoire. Quelques semaines plus tard, Bani a été rejoint par des milliers d’autres personnes. Le désert vide a été transformé en une petite ville de quelque 6 500 tentes à laquelle se sont joints des Sahraouis de tous horizons-.

    Middle east eye

    Lire aussi: Sahara occidental : le soutien israélien aux manœuvres secrètes du Maroc
Chargement...
X