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11 janvier 1944 : Lorsque la résistance marocaine a publié le Manifeste l’indépendance.

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  • 11 janvier 1944 : Lorsque la résistance marocaine a publié le Manifeste l’indépendance.

    Il se peut qu'il soit regrettable que le Maroc et la Tunisie se soient désolidarisés de la rébellion algérienne par égoïsme nationaliste car- vraisemblablement- la carte du Maghreb actuelle ne serait pas la même.

    Les lois de la guerre stipule que le vainqueur conquiert tout le territoire du vaincu et l'Algérie en est privilégiée.

    - Le 11 janvier 1944, soixante-dix nationalistes marocains rédigeaient un Manifeste exigeant l’indépendance du pays. Ce texte marqua un tournant dans l’histoire du Maroc, où les rapports entre le Protectorat et le mouvement nationaliste étaient de plus en plus tendus.

    (…).
    Un manifeste présenté par l’Istiqlal
    Sous le Protectorat, le parti de l’Istiqlal connut plusieurs transformations avant d’adopter cette appellation en 1943, avec une structure partisane moderne. Mais ses premiers jalons furent posés dès 1934, lorsque le Comité d’action marocain (CAM) fut créé par Allal El Fassi (1910–1974), Mohamed Hassan Ouazzani (1910–1978) et Ahmed Balafrej (1908–1990).
    En revanche, des scissions guettaient déjà le mouvement nationaliste et elles furent confirmées en 1937, avec le départ du CAM de Mohamed Hassan Ouazzani, qui fonda la Haraka Al Kaoumia. La continuité de ses activités interdites par le Protectorat lui valut un long exil de neuf ans. Au cours de ces années, Ouazzani fut transféré vers plusieurs régions du Sahara, jusqu’à sa remise en liberté en 1946. Il créa ainsi le Parti de la démocratie et de l’indépendance (PDI).

    Pendant ce temps, Allal El Fassi et Ahmed Balafrej créèrent le parti national pour l’Istiqlal, portant des revendications qui évoluèrent du maintien du caractère provisoire du Protectorat à l’exigence de l’indépendance.

    Mehdi Ben Barka (1920–1965), alors futur membre fondateur de l’UNFP en 1959, rejoignit le parti en 1937. A 17 ans, il en devint le plus jeune membre.
    Dans ce contexte où l’étau se resserrait autour des résistants, le congrès constitutif du parti de l’Istiqlal se tint clandestinement en décembre 1943 à Rabat, en coordination avec nombre de militants emprisonnés ou en exil.

    A ce rassemblement historique prirent part des nationalistes venus de différentes régions, des commerçants, des enseignants, des hauts fonctionnaires et des diplômés venus de Fès, de Rabat, de Salé, de Marrakech, d’Azrou, de Safi, de Meknès et d’Oujda. Ahmed Balafrej fut élu secrétaire général du parti et occupa ce poste jusqu’en 1960, année où Allal El Fassi lui succéda.

    C’est ainsi que la plus importante action officielle du Parti, au lendemain du congrès, fût la diffusion du Manifeste de l’Indépendance le 11 janvier 1944. Le texte était intransigeant, mettant fin aux négociations avec la France tant que celle-ci n’aurait pas annulé le traité du Protectorat. Il exigea également que l’autorité du sultan Mohammed Ben Youssef soit rétablie, dans le cadre d’un Etat indépendant doté d’institutions modernes. Parmi les 70 nationalistes ayant porté leurs noms au manifeste, Mehdi Ben Barka fut le plus jeune signataire, âgé alors de 24 ans.

    Le «Maroc libre»

    Plus de dix ans après le Manifeste de l’indépendance, le parti de l’Istiqlal, et plus largement le mouvement nationaliste, continua sa lutte. Celle-ci s’accentua avec l’exil du sultan Mohammed Ben Youssef, le 20 août 1953, en Corse puis à Madagascar.

    Les nationalistes lancèrent alors la campagne «Maroc libre». Dans un communiqué de l’Office marocain de l’information et de la documentation de l’Istiqlal[1], basé à New York, le parti déclara que le Maroc ne tolérerait pas «cette politique du fait accompli». Le document dénonçant les manœuvres du Protectorat français fut publié le 25 septembre 1953, signé par Ahmed Balafrej.
    (…).
    Au lendemain de l’exil de Mohammed Ben Youssef, l’Istiqlal fédéra un nombre considérable de résistants pour unifier les revendications et exiger le retour du sultan. Mehdi Ben Barka fut l’interlocuteur principal du mouvement et négocia ce retour-là, rendu possible le 16 novembre 1955. Mais avant de poser pied au Maroc, Mohammed Ben Youssef s’était rendu en France, où furent signés les Accords de La Celle-Saint-Cloud prévoyant un processus transitoire vers l’indépendance. Ben Arafa abdiqua et Thami El Glaoui, quant à lui, bénéficia du pardon du sultan.

    Un an plus tard, l’indépendance du Maroc fut officiellement proclamée, faisant du Manifeste de l’indépendance un document-clé dans la reconstruction institutionnelle du pays.


    Ya..bi
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