En décidant de retirer les soldats américains de la zone du territoire syrien frontalière avec la Turquie et sous contrôle des milices kurdo-arabes anti-gouvernement de Damas, Donald Trump a implicitement donné son feu vert à Recep Tayyip Erdogan qui entend chasser ces milices de cette région et ériger cette partie de la Syrie en région sous protection de la Turquie et y installer une partie des réfugiés syriens présents dans son pays.
Le sultan d'Ankara a aussitôt lancé une opération militaire en violation de la souveraineté de l'Etat syrien qui suscite l'hypocrite indignation des puissances européennes de même que celles arabes ayant été les premières à fouler aux pieds la souveraineté de cet Etat. Ce n'est pas le fait que la Turquie viole la souveraineté de l'Etat syrien qui provoque le tollé d'indignation qu'entretiennent ces puissances. Les Européens ne voient pas d'un bon œil l'opération lancée par Erdogan car elle peut fort bien avoir pour résultat que des milliers de terroristes daechiens prisonniers des milices kurdo-arabes retrouvent la liberté et parmi eux les centaines de leurs ressortissants qui pourraient parvenir à rentrer chez eux et amplifier la menace terroriste dans leurs propres territoires.
Cette perspective qui les affole les inquiète d'autant qu'ils savent les autorités turques n'ont aucun scrupule à faciliter l'exfiltration de ces prisonniers. Quant aux Etats arabes qui n'ont pas peu contribué à faire de la Syrie un champ de guerre où ils ont mené la leur par procuration, ce sont les visées géopolitiques régionales que sous-tend l'intervention turque en Syrie qui sont cause de leur émoi et leur font la qualifier d'agression et de violation de la souveraineté de l'Etat arabe de Syrie.
La France, le Royaume-Uni et tous les autres pays européens qui ont participé militairement à la destruction de la Syrie sous prétexte de combattre l'Etat islamique de Daech n'ont pas de leçon à faire au sultan d'Ankara, ayant eux-mêmes allégrement et cyniquement violé en Syrie le droit international et la souveraineté de ce pays. Ils ne le peuvent même pas en prenant la défense des Kurdes syriens qu'Ankara veut chasser au loin de sa frontière. Ces Kurdes qui sont les dindons de la farce concoctée par Donald Trump et Erdogan, leur sort n'est pas une préoccupation astreignante pour les Occidentaux qui, l'histoire le démontre, s'en sont servis à des fins d'intérêts ayant exigé leur froid sacrifice.
Les cyniques calculs des uns et des autres ont pour trait commun qu'ils sont révélateurs de l'indifférence totale que suscite la tragédie dans laquelle a été plongé le peuple syrien. Erdogan s'est affranchi de toute référence au droit international en envahissant le territoire syrien. Il a été cependant à bonne école dans ce sens, celle des Occidentaux qui violent systématiquement ce droit quand leurs intérêts géopolitiques et de puissance le leur commandent.
kharoubi habib
quotidien d'oran
Le sultan d'Ankara a aussitôt lancé une opération militaire en violation de la souveraineté de l'Etat syrien qui suscite l'hypocrite indignation des puissances européennes de même que celles arabes ayant été les premières à fouler aux pieds la souveraineté de cet Etat. Ce n'est pas le fait que la Turquie viole la souveraineté de l'Etat syrien qui provoque le tollé d'indignation qu'entretiennent ces puissances. Les Européens ne voient pas d'un bon œil l'opération lancée par Erdogan car elle peut fort bien avoir pour résultat que des milliers de terroristes daechiens prisonniers des milices kurdo-arabes retrouvent la liberté et parmi eux les centaines de leurs ressortissants qui pourraient parvenir à rentrer chez eux et amplifier la menace terroriste dans leurs propres territoires.
Cette perspective qui les affole les inquiète d'autant qu'ils savent les autorités turques n'ont aucun scrupule à faciliter l'exfiltration de ces prisonniers. Quant aux Etats arabes qui n'ont pas peu contribué à faire de la Syrie un champ de guerre où ils ont mené la leur par procuration, ce sont les visées géopolitiques régionales que sous-tend l'intervention turque en Syrie qui sont cause de leur émoi et leur font la qualifier d'agression et de violation de la souveraineté de l'Etat arabe de Syrie.
La France, le Royaume-Uni et tous les autres pays européens qui ont participé militairement à la destruction de la Syrie sous prétexte de combattre l'Etat islamique de Daech n'ont pas de leçon à faire au sultan d'Ankara, ayant eux-mêmes allégrement et cyniquement violé en Syrie le droit international et la souveraineté de ce pays. Ils ne le peuvent même pas en prenant la défense des Kurdes syriens qu'Ankara veut chasser au loin de sa frontière. Ces Kurdes qui sont les dindons de la farce concoctée par Donald Trump et Erdogan, leur sort n'est pas une préoccupation astreignante pour les Occidentaux qui, l'histoire le démontre, s'en sont servis à des fins d'intérêts ayant exigé leur froid sacrifice.
Les cyniques calculs des uns et des autres ont pour trait commun qu'ils sont révélateurs de l'indifférence totale que suscite la tragédie dans laquelle a été plongé le peuple syrien. Erdogan s'est affranchi de toute référence au droit international en envahissant le territoire syrien. Il a été cependant à bonne école dans ce sens, celle des Occidentaux qui violent systématiquement ce droit quand leurs intérêts géopolitiques et de puissance le leur commandent.
kharoubi habib
quotidien d'oran