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L'Autriche expulse une soixantaine d'imams pour dénoncer « l'islam politique »

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  • L'Autriche expulse une soixantaine d'imams pour dénoncer « l'islam politique »

    Le chancelier conservateur Sebastian Kurz riposte, après la reconstitution controversée de la bataille de Gallipoli, par des enfants habillés en soldats dans les locaux d'une mosquée de Vienne.
    Le chancelier conservateur autrichien Sebastian Kurz a annoncé vendredi 8 juin que son pays allait expulser plusieurs imams financés par l'étranger et fermer sept mosquées afin de lutter contre « l'islam politique ».
    « Des sociétés parallèles, l'islam politique et la radicalisation n'ont pas leur place dans notre pays », a assuré le chef du gouvernement autrichien lors d'une conférence de presse.
    « Le cercle de personnes qui pourraient être affectées par ces mesures comprend environ 60 imams », a précisé le ministre de l'Intérieur Herbert Kickl. Leurs familles sont également concernées et 150 personnes au total pourraient perdre leur droit de résidence en Autriche, a-t-il indiqué.
    Dans certains cas, le processus d'expulsion d'imams liés à l'Atib a d'ores et déjà commencé, a déclaré Herbert Kickl, membre du parti d'extrême droite FPÖ qui fait partie de la coalition formée en décembre avec les conservateurs.
    Une mesure « raciste » pour la Turquie
    « La fermeture par l'Autriche de sept mosquées et l'expulsion d'imams est le résultat de la vague populiste, islamophobe, raciste et discriminatoire dans ce pays », a réagi sur Twitter Ibrahim Kalin, porte-parole du président Recep Tayyip Erdogan.
    « La position idéologique du gouvernement autrichien va à l'encontre des principes du droit universel, des politiques de cohésion sociale, du droit des minorités et de l'éthique de coexistence », a-t-il ajouté. « La normalisation et la banalisation de l'islamophobie et du racisme doivent être fermement rejetées », a poursuivi M. Kalin.
    Des enfants déguisés en soldats
    Sebastian Kurz a fait cette annonce quelques jours après la publication de photos de la reconstitution de la bataille de Gallipoli, emblématique de l'histoire ottomane, interprétée par des enfants habillés en soldats, dans l'une des principales mosquées de Vienne affiliée à la communauté turque.
    Les images controversées ont été publiées par l'hebdomadaire de centre gauche Falter et ont largement ému la classe politique autrichienne, toutes tendances confondues.
    Les clichés montrent les jeunes garçons en tenue de camouflage alignés en rang, faisant le salut militaire, et agitant des drapeaux turcs, devant un public d'enfants. Sur une autre photo, certains sont allongés pour figurer les victimes de la bataille, leur corps enroulé dans un drapeau turc.
    « Ce qui s'est passé dans cet endroit (...) n'a pas sa place en Autriche. Le gouvernement fera preuve d'une tolérance zéro », avait alors déclaré M. Kurz, promettant une réaction « forte ».
    L'Union islamique d'Autriche regrette la mise en scène
    Le lieu de culte est géré par l'Union islamique turque d'Autriche (Atib), directement liée à la Direction turque des Affaires religieuses (Diyanet). L'Atib a qualifié la mise en scène de « hautement regrettable » indiquant dans un communiqué être intervenu auprès de la mosquée avant que la controverse éclate dans les médias et avoir demandé la démission du responsable.
    La bataille des Dardanelles a débuté en février 1915 par la tentative d'une flottille franco-britannique de forcer le détroit pour s'emparer d'Istanbul, capitale de l'Empire ottoman. Repoussés, les Alliés ont débarqué le 25 avril à Gallipoli mais ont été défaits après de longs mois d'offensive.
    L'Empire ottoman a fini la Première guerre mondiale dans le camp des perdants et été démantelé. Mais la bataille de Gallipoli est devenue un symbole de la résistance qui a abouti à l'avènement de la République turque moderne en 1923.
    Environ 360.000 personnes d'origine turque vivent en Autriche, dont 117.000 de nationalité turque. Les relations entre Ankara et Vienne sont particulièrement tendues depuis la répression qui a suivi la tentative de putsch contre Recep Tayyip Erdogan en juillet 2016.

    Ouest France
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

  • #2
    Comme quoi, on reconfigure la mémoire des défaites militaires.
    Dernière modification par bsibsa, 08 juin 2018, 15h05.

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