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  • La bulle pétrolière va-t-elle exploser ?

    La bulle pétrolière va-t-elle exploser ?

    Ou comment prévenir le prochain krach boursier…


    Mes réflexions tournent actuellement autour d’un phénomène passé largement inaperçu dans les médias qui ont relaté la COP 23 et le récent sommet de Paris sur le climat, à savoir le risque d’un krach boursier retentissant. Pourquoi ?

    Deux mondes coexistent actuellement : l’ancien, qui imagine le futur comme une extrapolation du passé en feignant d’ignorer le développement des énergies renouvelables, et le nouveau qui prône un changement complet de notre rapport à l’énergie et à l’environnement.

    Jusque-là, rien de nouveau, si ce n’est le risque économique majeur engendré par cette asymétrie. J’en veux pour preuve la décision prise récemment par un grand nombre d’acteurs économiques de ne plus financer certaines sources d’énergies fossiles, voir même de vendre leurs actifs dans ce domaine tant qu’ils valent encore quelque chose, pour investir dans la transition énergétique.

    La réalité d’aujourd’hui est que les flux financiers ont commencé à se réorienter massivement au détriment des énergies fossiles. Les assurances ont pris conscience des risques inhérents aux changement climatiques, autant par réalisme que par éthique. Et les fonds de pension, gestionnaires d’actifs, banques, grandes entreprises, sont déjà en train de quitter discrètement le navire avant qu’il ne coule. Les énergies fossiles commencent à s’apparenter à des actifs pourris dont il faut se débarrasser.
    Cela ne vous rappelle rien ? Même pas la crise des subprimes en 2008 et la bulle internet en 2000 ?

    Sur le plan environnemental, il est clair que tout va trop lentement. La situation est beaucoup plus grave que prévu, et Emmanuel Macron l’a exprimé avec courage : « On est en train de perdre la bataille [du climat] ! » Mais sur le plan économique, tout va très vite. Trop vite ? Les entreprises de l’ancien monde vont rapidement se retrouver à sec, non pas de pétrole, mais de liquidités financières. Incapables d’investir dans de nouvelles mines de charbon, puits de pétrole, gisements de sables bitumineux et autres gaz de schiste, elles courent le risque d’une banqueroute retentissante. Certains la prédisent déjà pour la prochaine décennie…
    Ne nous arrêtons pas aux apparences. S’il s’agit d’une excellente nouvelle pour l’environnement, ce sera une catastrophe planétaire pour l’humanité. Avec des faillites en chaine et des dizaines de millions de chômeurs et de laissés pour compte, beaucoup regretteront la crise boursière de 1929… Le paradoxe est poignant : l’écroulement de notre société risque d’être causé par la prévention des changements climatiques encore plus rapidement que par ces derniers !

    Il est donc absolument indispensable d’entrainer l’ancien monde dans la transition énergétique, de le forcer à évoluer malgré lui. Nous débarrasser des énergies fossiles ne doit pas signifier nous débarrasser des entreprises qui y sont liées.

    Ces dernières sont en train de passer du statut d’accusées à celui de futures victimes. Mais si elles tombent, nous tomberons tous avec elles. Par conséquent, loin de lutter contre elles, il faut les aider, les accompagner, leur montrer les avantages qu’elles trouveront à se diversifier dans le nouveau monde, les protéger du syndrome Kodak. Elles ont le savoir-faire, la technologie, l’expérience, les ressources financières (pendant encore quelques années…) pour sauver la planète, tout en se sauvant elles-mêmes. Faisons-le sans violence, mais avec fermeté, car elles ont besoin d’être un peu bousculées pour le comprendre.

    Bertrand Picard
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

  • #2

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    • #3
      de toute façon , le pétrole monte et descend depuis 50 ans .... ça serre a rien de vouloir trouver une ligne directe ; la seule certitude c'est qu'il n'est pas infini
      tu tombe je tombe car mane e mane
      après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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      • #4
        track
        de toute façon , le pétrole monte et descend depuis 50 ans .... ça serre a rien de vouloir trouver une ligne directe ; la seule certitude c'est qu'il n'est pas infini
        le vrai problème n'a rien à voir avec la baisse et la haute des prix de pétrole. Car l'économie mondiale actuelle arrive à s'en accommoder relativement bien.

        le plus gros problème est que notre prise de conscience tardive et notre peur de notre niveau d'autodestruction de notre environnement, risque de nous faire perdre la raison, et avoir l'effet inverse qu'on souhaitait.
        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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        • #5
          La collapsologie montre que c'est la convergence de plusieurs facteurs qui conduit à un effondrement systémique...On continue avec le pétrole: le systéme s'effondre , on abandonne le pétrole, le systéme s'effondre ...Même si demain matin on trouvait un source d'énergie non polluante et gratuite le systéme s'effondrerait tous de même dans presque tous les modèles ...

          Aujourd’hui, il est trop tard, l’effondrement est imminent.

          Bien que la prudence politique invite à rester dans le flou, et que la mode intellectuelle soit celle de l’incertitude quant à l’avenir, j’estime au contraire que es trente-trois prochaines années sur Terre sont déjà écrites, grosso modo, et que l’honnêteté est de risquer un calendrier approximatif. La période 2020-2050 sera la plus bouleversante qu’aura jamais vécue l’humanité en si peu de temps. A quelques années près, elle se composera de trois étapes successives : la fin du monde tel que nous le connaissons (2020-2030), l’intervalle de survie (2030-2040), le début d’une renaissance (2040-2050).

          L’effondrement de la première étape est possible dès 2020, probable en 2025, certain vers 2030.
          Une telle affirmation s’appuie sur de nombreuses publications scientifiques que l’on peut réunir sous la bannière de l’Anthropocène, compris au sens d’une rupture au sein du système-Terre, caractérisée par le dépassement irrépressible et irréversible de certains seuils géo-bio-physiques globaux. Ces ruptures sont désormais imparables, le système-Terre se comportant comme un automate qu’aucune force humaine ne peut contrôler. La croyance générale dans le libéral-productivisme renforce ce pronostic. La prégnance anthropique de cette croyance est si invasive qu’aucun assemblage alternatif de croyances ne parviendra à la remplacer, sauf après l’événement exceptionnel que sera l’effondrement mondial dû au triple crunch énergétique, climatique, alimentaire. La décroissance est notre destin.

          La seconde étape, dans les prochaines années 30, sera la plus pénible au vu de l’abaissement brusque de la population mondiale (épidémies, famines, guerres), de la déplétion des ressources énergétiques et alimentaires, de la perte des infrastructures (y aura-t-il de l’électricité en Ile-de-France en 2035 ?) et de la faillite des gouvernements. Ce sera une période de survie précaire et malheureuse de l’humanité, au cours de laquelle le principal des ressources nécessaires proviendra de certains restes de la civilisation thermo-industrielle, un peu de la même façon que, après 1348 en Europe et pendant des décennies, les survivants de la peste noire purent bénéficier, si l’on peut dire, des ressources non consommées par la moitié de la population qui mourut en cinq ans. Nous omettrons les descriptions atroces des rapports humains violents consécutifs à la cessation de tout service public et de toute autorité politique, partout dans le monde. Certains groupes de personnes auront eu la possibilité de s’établir près d’une source d’eau et de stocker quelques conserves alimentaires et médicamenteuses pour le moyen terme, en attendant de réapprendre les savoir-faire élémentaires de reconstruction d’une civilisation authentiquement humaine. Sans doute peut-on espérer que s’ensuive,
          autour des années 50 de ce siècle, une troisième étape de renaissance au cours de laquelle les groupes humains les plus résilients, désormais privés des reliques matérielles du passé, retrouvent tout à la fois les techniques initiales propres à la sustentation de la vie et de nouvelles formes de gouvernance interne et de politique extérieure susceptibles de garantir une assez longue stabilité structurelle, indispensable à tout processus de civilisation.
          Ce type de sentences aussi brèves qu’un slogan peuvent entraîner une sensation de malaise chez le lecteur qui viendrait à se demander si la présente tribune n’est pas l’œuvre d’un psychopathe extrémiste qui se vautre dans la noirceur et le désespoir. Au contraire, débarrassés d’enjeux de pouvoir et de recherche d’effets, nous ne cessons d’agir pour tenter d’éviter la catastrophe et nous nous estimons trop rationnels pour être fascinés par la perspective de l’effondrement. Nous ne sommes pas pessimistes ou dépressifs, nous examinons les choses le plus froidement possible, nous croyons toujours à la politique. Les extrémistes qui s’ignorent se trouvent plutôt du côté de la pensée dominante – de la religion dominante – basée sur la croyance que l’innovation technologique et un retour de la croissance résoudront les problèmes actuels. Si notre prospective est la plus rationnelle et la plus probable, reste à en convaincre les militants d’EE-LV, les Français et tous nos frères et sœurs en humanité. La dissonance cognitive de nos sociétés empêche que ceci soit possible en temps voulu.
          Cependant, les orientations politiques déduites de cette analyse deviennent relativement faciles à décrire : minimiser les souffrances et le nombre de morts pendant les décennies à venir en proposant dès aujourd’hui un projet de décroissance rapide de l’empreinte écologique des pays riches, genre biorégionalisme basse-tech, pour la moitié survivante de l’humanité dans les années 40. Autrement dit, profiter de la disponibilité terminale des énergies puissantes et des métaux d’aujourd’hui pour forger les quelques outils, ustensiles et engins simples de demain (les années 30), avant que ces énergies et ces métaux ne soient plus accessibles. Sans surprise, hélas, notre perspective générale ne semble pas encore partagée par la majorité des écologistes qui tiennent leurs Journées d’été européennes à Dunkerque. Ainsi, la plénière finale du samedi 26 août est-elle en partie consacrée au «développement industriel» en Europe. Un élan vers le pire.

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          • #6
            Envoyé par Pomaria
            le vrai problème n'a rien à voir avec la baisse et la haute des prix de pétrole. Car l'économie mondiale actuelle arrive à s'en accommoder relativement bien.

            le plus gros problème est que notre prise de conscience tardive et notre peur de notre niveau d'autodestruction de notre environnement, risque de nous faire perdre la raison, et avoir l'effet inverse qu'on souhaitait.
            Le systéme est globalement en bout de course , un lien peut être établi entre hausse des prix du pétrole en 2007 et crise des subprimes qui ont provoqué un crack boursier , qui ....l
            Ce que tu appelles adaptation relativement bonne est une pur folie en terme de bulle financière.
            Est-ce une crise financière qui va provoquer l'effondrement. Est-ce l'accélération du réchauffement climatique et ses conséquences, ou ....en fait on ne sait pas quel maillon de la chaine va craquer en premier , mais on ne peut pas consolider tous les maillons en même temps .
            La peur de notre niveau d'autodestruction ne peut nous faire perdre la raison , car la raison nous l'avons perdu depuis longtemps La prise de conscience de notre niveau d'autodestruction ne nous rendra pas la raison c'est çà le vrai probléme

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            • #7
              Merci Choucha bonne vidéo d'introduction à la "colopsologie" , pas trop longue pas trop technique ...Bref efficace
              Il y a pourtant d'autres facteurs à prendre en considération pour approfondir l'analyse et comprendre : pourquoi tous va s'effondrer.
              Par exemple le niveau de complexité de nos sociétés...
              Par exemple pour rester rentable les sociétés on du s'adapter en travaillant à flux tendu , pas de stock ...C'est particulièrement vrai pour l'industrie du médicament ...On fonctionne sans stock si bien que l'on a frôlè la rupture d'approvisionnement en France sur certains médicament cet été ...

              Cela va s'effondrer ,la pièce est lancée...Ce qui n'est pas déterminé c'est sur quelle face la pièce va retomber.. Scénario catastrophe avec panique générale à la Mad max ...cahot et individualisme ou au contraire la solidarité qui prend le dessus , la coopération comme meilleur moyen de survie...

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