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Qu'il soit candidat ou non à sa propre succession, le président français devrait quitter la scène politique à la fin de son mandat. Dans l'attente d'une réponse de l'intéressé, la presse internationale spécule sur les chances d'un candidat fantôme nommé Chirac.
L'Elysée sans les Chirac, c'est pour bientôt. Le palais de la présidence française "me manquera beaucoup", a confié l'actuelle première dame lors de l'émission Vivement Dimanche de Michel Drucker, le 11 février dernier. Bernadette Chirac a même versé une larme mais le passage a été supprimé de l'émission diffusée car ce programme est préenregistré. Dans une interview, son mari s'est, lui, contenté de confirmer qu'"il y [avait] une vie après la politique, jusqu'à la mort". Plus philosophe, Jacques Chirac n'est pas pour autant plus précis à propos de la question que tout le monde se pose : sera-t-il candidat à un troisième mandat présidentiel ? Il avait promis de donner l'information au premier trimestre de cette année.
Mais personne ne doute de la réponse. "Jacques Chirac a l'air d'y avoir renoncé", titre prudemment La Libre Belgique. C'est qu'à l'Elysée on a pris soin de souligner le caractère "intemporel" des réponses du couple présidentiel, valables "dans trois mois ou dans cinq ans". "Textuellement, donc, le suspense reste entier. Politiquement, en revanche, il est insignifiant. Par son âge (74 ans), par la durée de son mandat (douze ans), par sa longévité politique (quarante ans de carrière), Jacques Chirac détonnerait dans un scrutin présidentiel marqué notamment par la jeunesse des deux principaux compétiteurs", la socialiste Ségolène Royal et le candidat de l'UMP (droite) Nicolas Sarkozy.
"Ses chances de réélection sont nulles", tranche The Independent dans un éditorial. Le quotidien londonien de gauche nuance quelque peu : "Chirac possède une forte personnalité mais, en fin de compte, c'est un président faible. Il est temps pour lui de laisser la place à une nouvelle génération."
"En outre, les chiraquiens souhaitant un troisième mandat ne se comptent plus que sur les doigts d'une ou de deux mains, la quasi-totalité des personnalités de droite ayant fait allégeance à Nicolas Sarkozy", reprend La Libre Belgique. Chirac se garde de tout soutien à la candidature de son actuel ministre de l'Intérieur et président du parti de la majorité. "Certains prédisent même qu'ils pourraient conclure un pacte secret avec la gauche pour évincer Sarkozy ; Valéry Giscard d'Estaing, son ancien rival de droite, l'avait accusé d'avoir agi de cette façon avec François Mitterrand" en 1981, rappelle le Daily Telegraph.
Pour le meilleur ou pour le pire, certains veulent encore croire au Chirac candidat. "Malgré les relents de nostalgie, ses anciens rivaux refusent d'accepter que le 'vieux lion' s'en aille tranquillement. Jean-Marie Le Pen, le candidat de l'extrême droite qui a perdu contre Chirac en 2002, est convaincu que ce dernier va se présenter, surtout si une crise internationale est imminente", note le même Telegraph.
Jacques Chirac garde donc le secret sur ses intentions politiques pour l'élection présidentielle. Mais on en apprend un peu plus sur le reste. "Trois mois avant sa retraite attendue, le président Chirac a pour la première fois confirmé son appétit pour les aventures extraconjugales, déclarant qu'il a aimé au cours de sa vie beaucoup de femmes 'aussi discrètement que possible'", rapporte le conservateur Times de Londres, à propos de la sortie d'une biographie le 14 février en France. Son confrère de gauche The Guardian explique "pourquoi les Français ne sont pas choqués par les aventures de Jacques le Gaillard".
"Une opinion répandue est qu'il est bénéfique pour le pays d'avoir un président énergique." De plus, "tromper sa femme ne veut pas dire que vous allez tromper votre pays". Si les aventures notoires du président Chirac ne lui ont pas attiré les foudres de ces concitoyens, elles ne lui garantiront pas pour autant leurs suffrages, à moins qu'il n'axe une hasardeuse campagne sur les électrices.
Par le courrier international
L'Elysée sans les Chirac, c'est pour bientôt. Le palais de la présidence française "me manquera beaucoup", a confié l'actuelle première dame lors de l'émission Vivement Dimanche de Michel Drucker, le 11 février dernier. Bernadette Chirac a même versé une larme mais le passage a été supprimé de l'émission diffusée car ce programme est préenregistré. Dans une interview, son mari s'est, lui, contenté de confirmer qu'"il y [avait] une vie après la politique, jusqu'à la mort". Plus philosophe, Jacques Chirac n'est pas pour autant plus précis à propos de la question que tout le monde se pose : sera-t-il candidat à un troisième mandat présidentiel ? Il avait promis de donner l'information au premier trimestre de cette année.
Mais personne ne doute de la réponse. "Jacques Chirac a l'air d'y avoir renoncé", titre prudemment La Libre Belgique. C'est qu'à l'Elysée on a pris soin de souligner le caractère "intemporel" des réponses du couple présidentiel, valables "dans trois mois ou dans cinq ans". "Textuellement, donc, le suspense reste entier. Politiquement, en revanche, il est insignifiant. Par son âge (74 ans), par la durée de son mandat (douze ans), par sa longévité politique (quarante ans de carrière), Jacques Chirac détonnerait dans un scrutin présidentiel marqué notamment par la jeunesse des deux principaux compétiteurs", la socialiste Ségolène Royal et le candidat de l'UMP (droite) Nicolas Sarkozy.
"Ses chances de réélection sont nulles", tranche The Independent dans un éditorial. Le quotidien londonien de gauche nuance quelque peu : "Chirac possède une forte personnalité mais, en fin de compte, c'est un président faible. Il est temps pour lui de laisser la place à une nouvelle génération."
"En outre, les chiraquiens souhaitant un troisième mandat ne se comptent plus que sur les doigts d'une ou de deux mains, la quasi-totalité des personnalités de droite ayant fait allégeance à Nicolas Sarkozy", reprend La Libre Belgique. Chirac se garde de tout soutien à la candidature de son actuel ministre de l'Intérieur et président du parti de la majorité. "Certains prédisent même qu'ils pourraient conclure un pacte secret avec la gauche pour évincer Sarkozy ; Valéry Giscard d'Estaing, son ancien rival de droite, l'avait accusé d'avoir agi de cette façon avec François Mitterrand" en 1981, rappelle le Daily Telegraph.
Pour le meilleur ou pour le pire, certains veulent encore croire au Chirac candidat. "Malgré les relents de nostalgie, ses anciens rivaux refusent d'accepter que le 'vieux lion' s'en aille tranquillement. Jean-Marie Le Pen, le candidat de l'extrême droite qui a perdu contre Chirac en 2002, est convaincu que ce dernier va se présenter, surtout si une crise internationale est imminente", note le même Telegraph.
Jacques Chirac garde donc le secret sur ses intentions politiques pour l'élection présidentielle. Mais on en apprend un peu plus sur le reste. "Trois mois avant sa retraite attendue, le président Chirac a pour la première fois confirmé son appétit pour les aventures extraconjugales, déclarant qu'il a aimé au cours de sa vie beaucoup de femmes 'aussi discrètement que possible'", rapporte le conservateur Times de Londres, à propos de la sortie d'une biographie le 14 février en France. Son confrère de gauche The Guardian explique "pourquoi les Français ne sont pas choqués par les aventures de Jacques le Gaillard".
"Une opinion répandue est qu'il est bénéfique pour le pays d'avoir un président énergique." De plus, "tromper sa femme ne veut pas dire que vous allez tromper votre pays". Si les aventures notoires du président Chirac ne lui ont pas attiré les foudres de ces concitoyens, elles ne lui garantiront pas pour autant leurs suffrages, à moins qu'il n'axe une hasardeuse campagne sur les électrices.
Par le courrier international
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